A un an de l’ouverture des Jeux Olympiques d’été, ce début de semaine a permis à Paris 2024 de donner un avant-goût flamboyant des festivités attendues autour du plus grand rendez-vous sportif au monde.
Même si la pluie du matin et le ciel parfois menaçant du reste de la journée ont pu faire craindre un écueil dans le bon déroulement des manifestations annoncées, les organisateurs des Jeux de Paris 2024 ont finalement pu tenir leur feuille de route, ce mardi 25 juillet 2023.
A un an de l’ouverture des Jeux Olympiques, Paris 2024 a ainsi poursuivi un riche programme débuté la veille.
Dès lundi, le Comité d’Organisation (COJO) avait commencé sa semaine par le dévoilement des sites de célébrations qui seront installés au Trocadéro (16e arrondissement), pour le “Parc des Champions”, dans la Ville de Paris et en Seine-Saint-Denis avec le “Off des Jeux” et une mise en scène conviviale et familiale sur le Parc Georges Valbon, et partout en France métropolitaine et jusque dans les Outre-mers avec les “Clubs 2024”.
Après la présentation de cette cartographie riche de plus de 200 points de festivités d’ores et déjà planifiés, Paris 2024 a connu un temps fort singulier, avec l’annonce officielle du Partenariat Premium de LVMH.
Il faut dire que la venue du groupe de luxe – véritable ambassadeur de l’artisanat, de l’excellence et du savoir-faire français à travers le monde – était très attendue ces derniers mois, en dépit de l’arrivée de plusieurs sponsors de rangs intermédiaires (Partenaires Officiels et Supporteurs Officiels).
Grâce à LVMH, Paris 2024 peut de facto avancer avec plus de sérénité vers son objectif d’un Programme de sponsoring final à 1,2 milliard d’euros de revenus, l’apport du groupe présidé par Bernard Arnault pouvant se traduire, outre les missions présentées lundi, par un chèque de 150 à 200 millions d’euros.
Preuve de l’importance de cette signature de prestige pour le COJO, le Président du Comité International Olympique (CIO) en personne avait fait le déplacement pour assister à l’annonce officielle aux côtés du Président de Paris 2024, Tony Estanguet, sans oublier bien sûr la participation de Bernard Arnault, et celle de son fils, Antoine, Directeur de l’image et de l’environnement de LVMH.
Pour l’occasion, le ban et l’arrière ban du COJO, ainsi que la Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, et la Maire de Paris, Anne Hidalgo, étaient également réunis au sein du Grand Palais éphémère (7e arrondissement) avec la Tour Eiffel comme majestueuse toile de fond.
La semaine d’entrée dans l’ultime année des préparatifs de Paris 2024 s’est ensuite peu à peu rapprochée de la Seine qui sera le cœur battant des célébrations lors de la Cérémonie d’ouverture des Jeux, le vendredi 26 juillet 2024.
De fait, les organisateurs ont révélé le design de la torche des Jeux, celle qui est appelée à parcourir la France dès le 08 mai prochain, des départements métropolitains aux territoires ultra-marins, celle qui surtout embrasera la vasque olympique au cours de la soirée inaugurale.
Sobre dans sa forme – inédite dans l’Histoire des Jeux – l’objet épouse les valeurs du projet de Paris 2024.
Conçue par le designer français Mathieu Lehanneur, la torche de teinte champagne répondra aussi à une problématique de durabilité, avec une production limitée à 2 000 exemplaires et un assemblage réalisé à partir d’acier recyclé dans trois usines françaises du leader mondial de l’acier, ArcelorMittal, Partenaire Officiel des Jeux de 2024.
A la suite de cette présentation, Paris 2024 a pu accompagner en début d’après-midi le Président du CIO dans sa visite du chantier du Village des Athlètes en Seine-Saint-Denis, entre aperçu des appartements où résideront les milliers de compétiteurs et inspection des espaces communs où ces derniers se rassembleront.
Sous le charme des lieux et de surcroît convaincu du bon avancement des préparatifs de l’organisation de l’événement planétaire, Thomas Bach a répondu présent aux autres temps-forts de la journée du 25 juillet, s’imprégnant in fine de l’engagement des organisateurs dans la dernière ligne droite.
Aussi, l’inauguration du compte à rebours OMEGA au niveau du Port de la Bourdonnais (7e), en contrebas de la Tour Eiffel, a permis de matérialiser encore davantage l’arrivée prochaine des Jeux d’été en France et ce, pour la troisième fois de l’Histoire après les éditions de 1900 et 1924, toutes tenues à Paris et dans sa périphérie.
Près du fleuve francilien, cette séquence a amorcé un autre instant destiné à consacrer la place de la Seine dans la scénographie et le dispositif des Jeux de Paris 2024.
Depuis le Port Henri IV (4e) et jusqu’au Port Debilly (16e), Thomas Bach, les responsables du COJO, et plusieurs parties prenantes au projet olympique et paralympique – tant du côté du CIO que du côté des institutions locales, régionales et nationales tricolores – ont ainsi pris place à bord du bateau qui transportera l’an prochain la délégation française au soir de la Cérémonie d’ouverture.
Quelques jours après un premier test technique réalisé en présence d’une soixantaine d’embarcations dans la matinée du 17 juillet, entre le Pont d’Austerlitz et le Pont d’Iéna, cette opération a pu donner un aperçu de ce que vivront les athlètes qui traverseront la “Ville Lumière” au rythme de ses monuments plus célèbres les uns que les autres.
La montée à bord d’athlètes français et d’un invité de marque en la personne de l’octuple Champion Olympique d’athlétisme, Usain Bolt, est venue agrémenter cet aperçu, renforcé par la présence de plusieurs centaines de supporteurs le long du Port Debilly.
Ce mercredi 26 juillet enfin, le Président du CIO a officiellement adressé les invitations aux 203 Comités Nationaux Olympiques (CNO) admissibles aux Jeux de 2024, de même qu’à l’équipe olympique des Réfugiés.
L’occasion pour Thomas Bach de souligner le caractère novateur de l’Olympiade parisienne et ce, à plus d’un titre.
L’occasion aussi de rappeler l’effervescence allant crescendo autour d’un événement qui réunira pas moins de 10 500 compétiteurs durant la quinzaine olympique, environ 10 millions de spectateurs et plusieurs milliards de téléspectateurs aux quatre coins de la planète.
Pour Paris 2024, les semaines à venir s’annoncent chargées.
L’entrée dans la dernière année des préparatifs est, pour chaque Comité d’Organisation, un challenge pour rester dans les temps et livrer de la bonne manière un rendez-vous quadriennal largement attendu, d’autant plus après la crise sanitaire du Covid-19 qui a lourdement impacté la tenue des Jeux de Tokyo 2020 et de Pékin 2022.
Les organisateurs français savent la pression pesant sur leurs épaules, alors que les épreuves-tests ont débuté il y a peu.
Ils connaissent également les points-clés sur lesquels le travail de coordination avec l’ensemble des parties prenantes, du Mouvement sportif à la sphère politique et institutionnelle, doit encore être affiné, notamment en ce qui concerne la problématique capitale de la sécurité et celle non moins essentielle des transports, sans oublier à l’évidence la question du financement.
Pour offrir un spectacle de grande qualité aux yeux du monde, Paris 2024 devra par ailleurs créer les conditions d’une engouement grandissant auprès de la population, dans la capitale et en dehors.
Avec les pouvoirs publics, les organisateurs devront en outre œuvrer à l’établissement et à la sanctuarisation d’un héritage aux multiples facettes pour les territoires et les habitants, que cela soit matériel, avec par exemple la reconversion annoncée du Village des Athlètes ou du Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), ou immatériel, avec l’accroissement souhaité de la pratique sportive dans les clubs et en milieu scolaire.
Enfin, sur la question du handicap, l’un des enjeux-phares du rendez-vous de Paris 2024 réside dans la capacité de toutes les parties engagées à assurer le succès des Jeux Paralympiques d’été (28 août au 08 septembre 2024) qui auront lieu pour la première fois dans l’Hexagone.
L’ouverture de la billetterie des Jeux Paralympiques, le 09 octobre prochain, avec une tarification abordable dès 15 euros, et la tenue, la veille, de la deuxième édition de la Journée Paralympique, sont appelées à concourir à l’enclenchement de cette dynamique.
Au-delà de la manifestation mondiale pour laquelle sont attendus quelques 2,8 millions de spectateurs, le défi majeur restera celui d’améliorer durablement l’accessibilité des lieux publics aux personnes en situation de handicap et de changer plus globalement le regard porté sur le handicap.
