De teinte champagne, la torche des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024 incarne – au travers d’une forme inédite – les valeurs qui ont guidé le développement de la candidature et l’établissement du projet de Paris 2024.

Fruit du travail du designer français Mathieu Lehanneur, avec le concours des équipes d’ArcelorMittal pour la fabrication en usines, la torche de Paris 2024 a été révélée ce mardi 25 juillet 2023, un an et un jour avant que le dernier relayeur de la flamme olympique n’embrase la vasque à l’issue de la Cérémonie d’ouverture programmée sur la Seine.
Sobre dans son apparence, la torche n’en est pas moins un condensé de symboles et de savoir-faire.
Ainsi que l’a d’ailleurs exposé Mathieu Lehanneur en reprenant une citation célèbre de l’écrivain Victor Hugo :
La forme, c’est le fond qui remonte à la surface.
Aussi, la torche de Paris 2024 se veut résolument en phase avec les valeurs incarnées par les Jeux Olympiques et Paralympiques, avec de subtils clins d’œils aux fondements du projet tricolore.
Concrètement, l’objet – qui est à la fois technique et technologique – se caractérise au premier abord par une forme symétrique entre le bas et le haut et ce, pour la première fois dans l’Histoire des Jeux.
Avec cette forme, la torche reprend les principes d’égalité et de parité véhiculés par Paris 2024 depuis la phase de candidature, et qui se matérialisera l’an prochain par un même nombre d’athlètes féminines et d’athlètes masculins inscrits dans les épreuves olympiques.
Plus encore, cette forme se veut aussi un message de parfaite osmose entre les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques qui, pour l’édition française, disposent déjà d’un même emblème et d’un même slogan.
Au-delà de cette volonté de consacrer l’un des leitmotiv de Paris 2024, Mathieu Lehanneur a également symbolisé de façon délicate le rapport des Jeux de 2024 avec la Seine, la mer Méditerranée et les océans.
La partie inférieure de la torche est ainsi conçue en acier ondulée pour rappeler les mouvements de l’eau qui accompagneront les dernières semaines avant l’ouverture des Jeux Olympiques.
Après avoir été allumée à Olympie le 16 avril 2024 et avoir séjourné en Grèce, berceau des Jeux, la flamme olympique traversera en effet la Méditerranée à bord du Belem avant de gagner le “Vieux Port” de Marseille (Bouches-du-Rhône), le 08 mai 2024, puis de s’élancer dans un périple autour de l’Hexagone, mais aussi du monde, avec une traversée inédite des océans en direction de cinq territoires ultra-marins.
De retour en France métropolitaine, et après d’ultimes incursions dans le pays, la flamme naviguera sur les canaux franciliens avant d’embarquer sur la Seine où elle cheminera jusqu’au site d’embrasement de la vasque au soir de la Cérémonie d’ouverture, le 26 juillet 2024.

Du fait de ses courbes aux lignes épurées, et de sa couleur champagne qui symbolise ici l’alliance de l’or, de l’argent, et du bronze – soit les trois couleurs des médailles olympiques et paralympiques – la torche est enfin un marqueur d’apaisement.
En d’autres termes, la torche reprend ici deux autres notions-phares de Paris 2024 que sont la générosité et la fraternité entre les compétiteurs et entre les spectateurs.
Comme l’a résumé Mathieu Lehanneur qui a travaillé sur une esquisse en fin d’année 2022 avant de proposer un seul modèle, celui finalement choisi par Paris 2024 :
Dessiner la torche des Jeux est un rêve de créateur.
Un rêve qui ne se produit qu’une fois dans une vie, comme une rencontre miraculeuse avec la grande Histoire. Aussi rituelle que magique, la torche est un objet mythique.
Symbole de cohésion et de partage, elle est la véritable clé d’entrée des Jeux.
Elle va parcourir ainsi des milliers de kilomètres, transmise de mains en mains, sur terre comme sur mer. Pour Paris 2024, et pour la première fois de son histoire, elle joue d’une symétrie parfaite pour mieux nous parler d’égalité. Je l’ai voulue d’une extrême pureté, iconique et presque essentielle.
Simple comme un trait d’union et fluide comme une flamme.
La pureté recherchée dans la conception de l’objet se retrouve d’ailleurs dans sa légèreté, avec un poids de 1,5 kg, une taille de 70 centimètres, un diamètre minimal de 3,5 centimètres et maximal de 10 centimètres, et enfin une épaisseur des feuilles d’acier de seulement 0,7 millimètres.
Au niveau de la composition de la torche, l’utilisation d’acier 100% recyclé a été privilégiée, avec la mobilisation de trois sites français du leader mondial de l’acier, ArcelorMittal, Partenaire Officiel des Jeux de 2024.
Les étapes successives pour la conception de l’objet se dérouleront ainsi à Châteauneuf (Loire), où l’acier usagé sera fondu, avant que l’usine de Florange (Moselle) ne prenne le relais pour laminer l’acier sur des lignes habituellement consacrées aux produits destinés à l’industrie automobile et à la filière de l’emballage alimentaire. Le site de Woippy (Moselle) sera quant à lui mobilisé pour assurer la découpe des fines feuilles d’acier pour permettre enfin la mise en forme des quelques 2 000 torches.
Après les étapes de mise à disposition puis de travail de l’acier, les dernières phases de fabrication s’opéreront auprès de partenaires d’ArcelorMittal.
Un orfèvre formera alors les parties hautes et basses de la torche selon les plans réalisés par Mathieu Lehanneur, avant qu’un groupe industriel n’applique un revêtement de haute technologie sur l’ensemble de la surface, notamment afin de donner la teinte champagne qui caractérisera la torche de Paris 2024.

Si le nombre d’exemplaires prévus peut paraître minime par rapport au nombre de relayeurs qui se succéderont pour porter la flamme olympique (10 000) et la flamme paralympique (1 000), Paris 2024 a souhaité drastiquement réduire l’utilisation des torches qui, sur les précédentes éditions, pouvaient se compter à hauteur de 10 000 à 12 000 exemplaires.
Avec la promesse de réutiliser jusqu’à dix fois une même torche, les organisateurs entendent plus que jamais faire passer un message de sobriété énergétique et de responsabilité environnementale.
Après la torche, les chaudrons utilisés lors des étapes du Relais de la flamme au printemps 2024, de même que la vasque des Jeux qui trônera dans Paris le temps de l’événement, porteront eux-aussi la signature de Mathieu Lehanneur et seront présentés ultérieurement par Paris 2024.