Paris 2024 : La Commission de Coordination du CIO en visite jusqu’à mercredi

A un peu plus d’un an de l’ouverture des Jeux de Paris 2024, la Commission de Coordination du Comité International Olympique (CIO) a entamé ce lundi sa sixième et avant-dernière tournée tricolore afin de mesurer l’état d’avancement des préparatifs, alors que plusieurs temps-forts ont été enclenchés au cours des mois passés.

Vue du chantier du Centre Aquatique Olympique à Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, mercredi 31 mai 2023 (Crédits – Métropole du Grand Paris)

Emmenée par son Président, Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, la Commission de Coordination du CIO chargée de superviser l’organisation des Jeux d’été de 2024 est à Paris et dans sa région jusqu’au mercredi 07 juin inclus.

Durant trois jours, les membres de la Commission vont ainsi pouvoir passer sur le grill les dirigeants du Comité d’Organisation des Jeux (COJO) et ce, dans le but de sonder ces derniers sur l’avancé des préparatifs, que ce soit au niveau des chantiers d’aménagement des infrastructures nécessaires à l’événement, ou sur le plan des partenariats, mais encore de la billetterie, sans compter aussi le déroulement des prochaines épreuves-tests, et la conception de la Cérémonie d’ouverture sur la Seine.

Aussi, et comme à l’accoutumé, des réunions techniques vont jalonner la visite olympique qui sera également l’occasion de se rendre sur le site du futur Centre Aquatique à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), structure-clé du dispositif de Paris 2024 en sa qualité de seul et unique équipement sportif pérenne agencé dans la perspective des Jeux.

L’an passé, la Commission de Coordination avait déjà eu l’opportunité d’inspecter ce chantier, et une délégation du CIO avait par la suite pu constater la montée en puissance des travaux de même que sur l’emprise foncière du futur Village des Athlètes.

Mais la visite orchestrée ce mardi pourrait potentiellement être parasitée par une nouvelle journée d’actions syndicales contre la réforme des retraites adoptée au forceps et dont l’opposition a généré ces derniers mois une sorte de synergie avec les détracteurs des Jeux. L’accès au chantier du Centre Aquatique Olympique avait à ce titre été bloqué quelques heures en marge d’une précédente journée de mobilisation.

Visite de la Commission de Coordination du CIO, en août 2022 (Crédits – Paris 2024 / Frédéric Bujalkov)

Quoiqu’il en soit, le COJO et les membres de la Commission de Coordination devraient rester focalisés sur l’essentiel, à savoir la livraison dans les temps de l’ensemble des installations et des opérations liées à la bonne tenue de l’événement planétaire.

Les trois jours qui s’annoncent interviennent en tout cas à un moment charnière des préparatifs.

Depuis la dernière session de réunions et visites de la Commission, l’été dernier, plusieurs temps-forts ont en effet été enclenchés, notamment dans le domaine stratégique de la billetterie.

Cette dernière a rencontré un franc succès dès la mise en place de la première phase consacrée à la vente de packs sur-mesure, avec alors pas moins de 3,25 millions de billets écoulés. La clôture de la deuxième phase, courant mai 2023, a confirmé cette dynamique inédite en France, avec encore 1,89 million de billets vendus.

A ce stade, toutes phases de vente confondues, et en tenant compte des ventes destinées au grand public, ainsi que des achats opérés par les divers acteurs des Jeux – le Fournisseur Officiel On Location pour les packs d’hospitalité, les Collectivités Territoriales, l’État, le Mouvement sportif, les partenaires, etc. – pas moins de 6,8 millions de billets pour les Jeux Olympiques ont été écoulés sur un total disponible annoncé à 10 millions.

Dans le même temps, de nouveaux partenaires ont en outre rejoint l’aventure des Jeux, parmi lesquels, Danone, le Groupe CMA CGM, le Groupe SNCF, le Groupe ADP, ou encore ArcelorMittal.

Un possible entrant – le mastodonte du luxe, LVMH – se fait néanmoins toujours attendre et ce, alors qu’une signature serait particulièrement appréciée par les organisateurs soucieux de parvenir aux objectifs fixés pour les revenus issus du Programme des Sponsors.

En parallèle de ces opérations, Paris 2024 a aussi engagé en fin d’année 2022 le dévoilement de ses mascottes sous l’apparence des Phryges, avec également l’ouverture d’une première boutique au cœur du quartier des Halles (1er arrondissement), et le déploiement progressif des produits dérivés sous licence.

Le dévoilement du look des Jeux et des pictogrammes de Paris 2024 en février dernier a par ailleurs constitué un point essentiel des préparatifs du début d’année, tout comme le lancement du Programme des Volontaires avec, comme pour la billetterie des Jeux, une forte attente et un intérêt majuscule en France et à l’étranger.

Il devrait en être de même concernant la dernière opération en date du COJO portant cette fois sur la sélection des 11 000 relayeurs – ou plutôt les “Éclaireurs” – de la flamme olympique (10 000) et de la flamme paralympique (1 000).

Vue de l’atrium du siège du Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024 (Crédits – Sport & Société)

Pour la Commission, l’enjeu des prochains mois reposera en grande partie sur la capacité des organisateurs à poursuivre sur cette dynamique globale positive, qui devrait s’accentuer avec la révélation du parcours du Relais de la flamme, vendredi 23 juin et, plus tard dans l’année, la présentation du design de la torche. Deux symboles majeurs des Jeux modernes.

A moins de 430 jours de la Cérémonie d’ouverture, il s’agira aussi de mesurer le travail effectué entre les divers acteurs des Jeux autour de la célébration de la soirée inaugurale, avec, au-delà de la question de la jauge restant à affiner, la problématique cruciale de la sécurité des participants qui se presseront sur les quais de Seine.

Sur ces différents sujets, les échanges devraient être des plus fournis entre le COJO et les membres de la Commission dont la venue intervient un mois environ après le décès de Bernard Lapasset, Président d’honneur de Paris 2024.

Si le COJO aura une évidente pensée pour celui qui fut le chef d’orchestre de la candidature française, la Commission devrait certainement profiter de ce moment pour saluer la mémoire d’un passionné qui aura œuvré sa vie durant à la valorisation du sport jusqu’à permettre un parfait alignement des planètes autour du projet de Paris 2024.

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