Le Président du Comité International Olympique (CIO) a profité de sa présence à Paris ce vendredi, pour déjeuner avec Bernard Arnault, Président du leader mondial du luxe LVMH, pressenti depuis des mois pour devenir l’un des Partenaires Premium des Jeux de Paris 2024.

La journée parisienne de Thomas Bach n’aura pas été de tout repos.
Invité à assister au Conseil d’administration de la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO), ce vendredi 16 décembre, le Président du CIO s’était au préalable entretenu avec la Maire de la capitale française, Anne Hidalgo.
Mais au-delà de ce double rendez-vous organisé entre les murs de l’Hôtel de Ville de Paris, Thomas Bach avait d’abord fait escale du côté de la Fondation Louis Vuitton (16ème arrondissement de Paris) où il a pu parcourir l’exposition Monet-Mitchell, avant de déjeuner ensuite avec le Président du groupe LVMH, Bernard Arnault.
Accompagnés de Tony Estanguet, Président du Comité d’Organisation des Jeux (COJO) de Paris 2024, et de Antoine Arnault, fils de Bernard Arnault et Directeur Général du leader mondial du luxe, les deux hommes ont notamment échangé sur la thématique des Jeux et sur la culture.
Cette entrevue – évoquée par le CIO comme une “rencontre de courtoisie” – n’est pas anodine, surtout lorsque l’on sait que LVMH est pressenti depuis plusieurs mois pour rejoindre les rangs du Programme des Sponsors de Paris 2024.
Or, un blocage subsisterait quant aux contours d’un éventuel partenariat, LVMH souhaitant bénéficier d’une activation des droits à l’échelle planétaire et non pas seulement au niveau français. Ce souhait s’explique bien sûr par le fait que le groupe réalise la majeure partie de son chiffre d’affaires auprès de la clientèle étrangère. Cependant, une telle activation bouleverserait le schéma traditionnel voulant que les Partenaires domestiques – ou Partenaires nationaux – n’obtiennent qu’une activation territorialement limitée.
Pour Paris 2024, l’enjeu est de taille.
La venue du groupe LVMH permettrait en effet de gagner un Partenaire Premium supplémentaire – et une coquette contribution financière – en plus des cinq ayant déjà signé un engagement auprès du COJO, à savoir le groupe bancaire BPCE, l’entreprise d’électricité EDF, le groupe de télécommunication Orange, l’entreprise pharmaceutique Sanofi et, plus récemment, le géant de la grande distribution Carrefour.
Un accord avec LVMH – dont le portefeuille comprend les marques de prestige Veuve Cliquot, Château d’Yquem, Moët & Chandon, Louis Vuitton, Chaumet, Dior, Givenchy, Guerlain, mais encore Le Bon Marché – permettrait ainsi à Paris 2024 de se rapprocher encore un peu plus de son objectif de revenus issus des partenariats nationaux dernièrement réévalué à 1,226 milliard d’euros, avec la volonté de parvenir à 1,022 milliard à la fin de l’année 2022.

En mai 2016, LVMH avait été le douzième partenaire officiel à rejoindre la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux, contribuant alors au financement de cette dernière.
A l’époque, le Secrétaire Général du groupe, Marc-Antoine Jamet, avait exprimé en ces termes l’alliance entre les deux structures :
Nous sommes les ambassadeurs de la France et de son art de vivre partout dans le monde grâce à Paris. Il était normal, il était logique que nous soyons, partout dans le monde et pour la France, les ambassadeurs de Paris et de son envie de gagner. C’est un nouvel engagement au service de l’excellence, de l’innovation et de la créativité, des valeurs qui rassemblent LVMH et Paris.