Cette semaine, les deux Villes Candidates encore en course pour obtenir l’organisation des Jeux d’hiver de 2026 ont fait parvenir au Comité International Olympique (CIO) leur dossier technique respectif, incluant par ailleurs les indispensables garanties financières.
Si les deux candidatures ont un temps connu des turbulences avec un certain désintérêt des autorités publiques, il apparaît aujourd’hui que les Villes Candidates bénéficient sinon d’un soutien, tout du moins d’une neutralité bienvenue.

Dans le cas de la candidature suédoise, les Gouverneurs des Comtés de Stockholm, Jämtland et Dalarna ont conjointement appuyé le projet olympique et paralympique au travers d’une lettre de soutien, lettre qui a été communiquée au CIO par le Comité Olympique de Suède (SOK).
Pour les trois représentants, l’organisation des Jeux à Stockholm – mais aussi à Åre ou encore à Falun – constitue une occasion unique pour l’économie régionale et nationale et pour l’emploi dans les différents territoires potentiellement mobilisés pour accueillir l’événement.
Profitant du dépôt officiel de son dossier de candidature, le projet suédois a quelque peu revu sa dénomination, apposant à côté de Stockholm, la mention de la ville de Âre qui, le cas échéant, accueillera une partie des épreuves alpines. A la tête du projet, Richard Brisius a d’ailleurs souligné la dimension nationale qui a été donné au concept olympique et paralympique de Stockholm-Åre 2026 :
C’est un grand pas en avant pour notre campagne.
Nous avons toujours dit que nous voulions organiser les Jeux pour toute la Suède. C’est un projet national qui se présente sur la scène internationale.
De l’autre côté du continent européen, et même si le Gouvernement de la péninsule italienne préfère à l’heure actuelle se positionner en ultime recours, les élus locaux se sont là-aussi mobilisés, à l’instar du Maire de Milan, pourtant longtemps critique à l’égard de l’initiative du Comité Olympique Italien (CONI).
Dans des vidéos publiées sur le site Internet de la candidature, les Maires de Milan et de Cortina d’Ampezzo et les Présidents des régions concernées par le projet transalpin, à savoir la Lombardie et la Vénétie, ont ainsi exprimé leur enthousiasme à l’idée de contribuer au retour des Jeux d’hiver en Italie.

Désormais, que ce soit pour l’une ou l’autre des Villes Candidates, les prochaines semaines vont consister à affiner encore davantage les projets, notamment grâce à un dialogue constant avec le CIO et la Commission d’évaluation.
La venue prochaine de cette dernière dans les deux villes se prépare d’ailleurs d’ores et déjà. Conformément à ce qui fut annoncé en décembre dernier, la Commission présidée par Octavian Morariu se rendra d’abord en Suède du 12 au 16 mars 2019, avant d’inspecter les sites transalpins du 02 au 06 avril.
Pour le Président de ladite Commission, le travail fourni jusqu’à présent par Stockholm-Åre et par Milan-Cortina démontre en tout cas une réelle prise en considération des recommandations du CIO, que ce soit au travers de l’Agenda 2020 ou de la Nouvelle Norme :
Avec les candidatures de ces deux pays où le sport est une tradition, nous constatons l’impact très positif des réformes prônées par l’Agenda olympique 2020.
Ces deux pays ont une grande expérience dans l’organisation de Coupes du monde et de Championnats du monde, l’infrastructure est déjà en place et les opérateurs sont expérimentés. Cela permet aux Villes Candidates de réduire les investissements nécessaires et d’améliorer la durabilité de leurs projets.
Preuve de cette prise en compte, les Villes Candidates aux Jeux d’hiver de 2026 proposent en moyenne l’utilisation de 80% de sites existants ou temporaires, alors que cette proportion était de 60% pour les Villes Candidates aux JO 2018 et 2022.
Les projections actuelles relatives aux coûts de fonctionnement pour les Jeux font par ailleurs apparaître une baisse moyenne de 20% par rapport aux coûts envisagés lors des deux précédentes phases de candidature.

Si les deux candidatures parviennent à maintenir ce degré d’exigence, les données chiffrées ici-mentionnées pourraient être de nature à rassurer de potentielles prétendantes à de futures éditions des Jeux, alors que les dernières campagnes ont toutes montré une désaffection croissante vis-à-vis du modèle olympique.
En dépit de ce constat néanmoins, le Président du CIO a récemment vanté la solidité et la stabilité de l’organisation. Dans son message pour le Nouvel An, Thomas Bach a ainsi affirmé :
L’avenir des Jeux est assuré avec les Jeux Olympiques d’hiver de Pékin 2022 ainsi qu’avec les Jeux Olympiques de Paris 2024 et de Los Angeles 2028.
De nombreuses villes et Comités Nationaux Olympiques ont déjà manifesté leur intérêt pour l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2030 et même pour les Jeux Olympiques de 2032, treize ans à l’avance.
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