LA 2028 propose cinq sports additionnels

A quelques jours de la Session du Comité International Olympique (CIO) attendue à Bombay (Inde), le Comité d’Organisation des Jeux de Los Angeles 2028 a dévoilé une proposition forte de cinq sports additionnels, à savoir le baseball / softball, le cricket, le flag football, le lacrosse et le squash.

Vue des tribunes et du terrain de baseball du Dodger Stadium à Los Angeles (Crédits – Los Angeles Dodgers)

Les Jeux d’été de LA 2028 incarneront une ère nouvelle pour l’Olympisme.

Si cette affirmation apparaît comme une évidence depuis la désignation de la “Cité des Anges” comme Hôte des Jeux et à l’aune de la stratégie adoptée dans plusieurs domaines, de la communication à l’héritage en passant par le marketing, la proposition émise aujourd’hui par le Comité d’Organisation reflète aussi cette volonté d’innover et de marquer les esprits.

De fait, après l’examen des neufs sports additionnels candidats et à l’issue de longs mois de discussions, LA 2028 propose – sous réserve de l’approbation du CIO – l’ajout de cinq sports en plus des sports et disciplines d’ores et déjà sanctuarisés au sein du programme olympique.

Tandis que le breakdance, le karaté, le kickboxing et un sport automobile de type karting électrique avaient frappé à la porte des Jeux, le Comité d’Organisation a finalement choisi le baseball / softball, le cricket, le flag football, le lacrosse et enfin le squash.

Avec cette proposition aux contours variés, LA 2028 referme la parenthèse olympique du breakdance, avant même que ce sport ne soit officiellement présenté sur la scène des Jeux de Paris 2024 l’été prochain. Les organisateurs californiens mettent également sur la touche le karaté qui, après le succès des Jeux de Tokyo 2020, avait été recalé par les acteurs de l’édition parisienne.

L’absence dans la liste finale du kickboxing et d’un sport automobile est en revanche moins surprenante, ces deux propositions ayant été les outsiders pour ne pas dire les curiosités de la course à neuf.

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Concernant les potentiels heureux élus – il faudra encore patienter quelques jours pour savoir si les cinq sports sont ou non retenus dans leur intégralité – trois des candidats ont par le passé été présents sur la scène des Jeux.

Bénéficiant de la plus grande expérience, le baseball / softball a ainsi été sport olympique entre les éditions de Barcelone 1992 et Pékin 2008, puis à nouveau lors des Jeux de Tokyo 2020, alors que le cricket fut présent sur la seule édition de Paris 1900 et que le lacrosse fut de sortie lors des Jeux de Saint-Louis 1904 et de Londres 1908.

Pour le premier cité, le retour en grâce s’annonce grandiose, surtout si l’on considère la popularité de ce sport aux États-Unis couplée à l’écrin monumental du Dodger Stadium qui pourrait servir de cadre principal en offrant de surcroît depuis le parvis une vue panoramique sur Los Angeles.

Pour le second, la campagne de séduction qui a été l’une des plus actives parmi les sports candidats – si ce n’est la plus active – semble avoir porté ses fruits.

Il faut dire que le cricket pourrait offrir aux organisateurs des Jeux de 2028, et plus largement au Mouvement Olympique dans son ensemble, un nouveau public et de potentiels revenus, en particulier depuis la région Asie-Pacifique. Comme le soulignait cet été le quotidien britannique “The Guardian”, les droits de diffusion des Jeux en Inde auraient été attribués pour 15,6 millions de livres sterling (18,07 millions d’euros) dans l’optique des Jeux de Paris 2024. Or, en cas de présence du cricket aux Jeux de LA 2028 – et possiblement sur l’édition suivante de Brisbane 2032 – lesdits droits pourraient atteindre la somme de 150 millions de livres sterling (173,71 millions d’euros).

Durant les Jeux de 2028, et ainsi que l’a préconisé l’International Cricket Council (ICC) dès la fin de l’année 2022, le format Twenty 20 (T20) serait adopté, soit une compétition avec six équipes chez les hommes comme chez les femmes, avec une limite de 20 overs, soit des séries de 6 lancers par équipe.

A l’instar du cricket, le flag football – qui est une variante souple du football américain – a lui-aussi profité d’une intense campagne promotionnelle, doublée par la puissance des réseaux de la National Football League (NFL) américaine parfaitement consciente du fait qu’en jouant à domicile, le flag football et LA 2028 pourraient démultiplier l’impact de la discipline et du sport dans le monde.

Pour ce qui est du lacrosse, le format reposerait sur le Lacrosse Sixes, autrement dit une discipline mettant en avant 6 compétiteurs par équipe au cœur d’un jeu présenté comme dynamique et avec un potentiel de scores élevés.

En ce qui concerne enfin le squash, la consécration apparaît plus proche que jamais, ce sport ayant par le passé tenté sa chance sans jamais obtenir le précieux sésame olympique.

(Crédits – LA 2028)

Désormais, les cinq sports retenus par LA 2028 vont passer un ultime examen, avec la présentation de la proposition californienne devant la Commission du Programme Olympique.

Dans les jours à venir, cette dernière déterminera une recommandation qui sera ensuite portée à la connaissance de la Commission Exécutive du CIO qui soumettra in fine une proposition devant la Session dont la tenue est programmée du 15 au 17 octobre 2023, soit entre la fin du week-end et le tout début de la semaine prochaine.

Bien sûr, en présence de cinq sports additionnels – même si le CIO a le dernier mot et pourrait encore recaler une partie d’entre eux – le casse-tête du programme des JO 2028 ne s’arrêtera pas dans l’immédiat.

En effet, et conformément aux nouvelles exigences olympiques pour davantage de sobriété et de durabilité, les quotas d’athlètes ne devront pas dépasser les 10 500 participants, en considérant les sports déjà inscrits. Sauf à envisager un rehaussement de ce seuil symbolique – ce qui occasionnerait à n’en pas douter des critiques vis-à-vis du CIO – il conviendra dès lors de raboter certaines disciplines dans un habile jeu de chaises musicales.

En outre, les organisateurs des Jeux de LA 2028 devront s’assurer d’un impact mineur sur les dépenses logistiques, à commencer par une utilisation optimale de sites existants et opérationnels. Compte-tenu de la qualité et du nombre d’infrastructures dans et autour de Los Angeles, ce challenge devrait a priori être relevé et maîtrisé.

Quoiqu’il en soit, avant de définir ultérieurement le cadrage, LA 2028 continue de surprendre, six ans après l’attribution des Jeux et moins de cinq ans avant la Cérémonie d’ouverture qui promet elle-aussi d’être innovante.

Comme l’a d’ailleurs affirmé avec enthousiasme Casey Wasserman, Président du Comité d’Organisation :

Ces sports sont pertinents, innovants et ancrés dans les communautés, car ils sont pratiques aussi bien chez soi dans le jardin, que dans les cours d’école, les maisons de quartier, les stades et les parcs à travers les États-Unis et dans le monde entier.

Ils permettront à de nouveaux athlètes de participer aux Jeux, susciteront l’engagement de supporteurs passionnés par différentes disciplines, tout en élargissant la présence des Jeux dans les espaces numériques, ce qui amplifiera la mission de LA 2028 consistant à offrir une expérience hors pair.

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