Personnalité parmi les plus influentes de Californie dans le domaine sportif, Casey Wasserman s’illustre aussi dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la culture, mais encore du divertissement en étant à la tête de la “Wasserman Foundation” et du “Wasserman Media Group”.
Président du Comité de Candidature de Los Angeles à l’organisation des Jeux Olympiques, Casey Wasserman a répondu en exclusivité aux questions de “Sport & Société” et ce, une semaine après l’officialisation d’un accord de principe avec le Comité International Olympique (CIO) portant sur l’Olympiade 2028.

- Vous êtes un acteur-clé du sport en Californie et plus particulièrement à Los Angeles. Comment avez-vous été convaincu et comment avez-vous réussi à mobiliser autour de vous pour une candidature olympique ?
Le Maire, Eric Garcetti, n’a pas eu beaucoup à faire pour me convaincre lorsqu’il m’a demandé de diriger la charge pour ramener les Jeux à Los Angeles. Je dois d’abord dire que j’avais vécu une expérience extrêmement positive aux Jeux de 1984 que j’étais allé voir alors que je n’avais que 10 ans. J’avais vu de mes propres yeux le pouvoir que possèdent les Jeux de rassembler notre ville et de susciter l’amour pour le sport au sein de toute une génération.
Par ailleurs, je suis vraiment convaincu que Los Angeles est une ville olympique sensationnelle. Que ce soit l’abondance de nos infrastructures sportives de la plus haute qualité, notre climat idéal pour les sports olympiques ou paralympiques, la passion de nos habitants pour le sport en direct, tout montre que nous sommes une ville qui aime les Jeux et qui est prête à servir le Mouvement olympique et le Mouvement paralympique.
- Lundi dernier (31 juillet), Los Angeles a fait savoir qu’elle se portait candidate aux Jeux de 2028. Quel est votre sentiment, quelques jours après cette annonce ?
Ce lundi a été une journée historique pour Los Angeles, pour les Etats-Unis, ainsi que pour le Mouvement olympique et le Mouvement paralympique. Nous avons fait un pas majeur vers le retour des Jeux dans notre ville, pour la première fois en une génération.
En tant que Comité de Candidature, nous sommes reconnaissants au CIO pour le courage et la vision qu’il a démontrés en élaborant cette solution sans précédent de la double attribution.
- La ratification d’un accord tripartite interviendra le 13 septembre à Lima. Quelles sont les prochaines étapes importants pour la candidature, en particulier sur le plan local ?
Le Conseil Municipal de Los Angeles et le Comité Olympique des États-Unis doivent encore examiner et approuver cette nouvelle candidature.
Dans les prochaines semaines, LA 2028 va continuer à mobiliser les habitants de la ville lors de manifestations dans les quartiers et communautés. Mais l’enthousiasme reste fort pour les Jeux à Los Angeles, en 2028, comme l’a fait apparaître un sondage de l’Université Loyola Marymount publié la semaine passée, duquel il ressort que 83% des habitants de la ville sont en faveur des Jeux de 2028.

- Le CIO contribuera pour plus de 1,8 milliard de dollars au Comité d’Organisation (COJO) de 2028. Comment pouvez-vous décrire les opportunités offertes par l’organisation des Jeux de 2028 : sur le plan de l’héritage, de la jeunesse, du marketing, etc…
A la contribution de base que le CIO accorde au COJO – 1,8 milliard de dollars – viendra s’ajouter une contribution supplémentaire d’au moins 200 millions découlant de la progression estimative des parrainages TOP. Cela portera la contribution totale du CIO à un minimum de 2 milliards, ce qui renforcera encore davantage notre aptitude à livrer des Jeux à faible risque.
Quant aux opportunités que nous pourrons créer avec les Jeux, nous sommes depuis toujours convaincus que les Jeux seront formidablement bénéfiques à notre cité, car ils motiveront nos athlètes de demain et rassembleront nos communautés. D’ailleurs, nous l’avons vu se produire après 1984, avec la création, en 1985, de la Fondation LA84, dont plus de 3 millions de jeunes de la ville ont pu profiter depuis le début.
Cet accord avec le CIO nous permet de livrer un héritage avant même que ne commencent les Jeux. Il met notre ville en mesure de financer des programmes sportifs pour la jeunesse et d’apporter une aide à chacune des communautés de Los Angeles, pas dans onze ans, mais au cours des années qui mèneront aux Jeux. En rendant le sport plus abordable et plus accessible pour les jeunes que jamais auparavant, nous allons faire un pas important vers notre objectif de convertir Los Angeles en la ville la plus saine et la plus en forme d’Amérique.
- Avec 97% de sites existants ou temporaires, la candidature de Los Angeles dispose d’un taux d’infrastructures parmi les plus élevés jamais enregistrés par une Ville Candidate. Dès lors, quelles vont être les priorités du Comité d’Organisation pour les onze ans à venir ?
De façon générale, en prenant pour référence les réformes de l’Agenda Olympique 2020 du CIO, Los Angeles va contribuer à garantir que les Jeux seront durables et pertinents pour les générations à venir, avec un projet exempt de mauvaises surprises et le soutien enthousiaste des habitants de la ville.
- En quoi Los Angeles peut devenir un partenaire sûr pour le Mouvement Olympique, aujourd’hui et demain ?
N’ayant besoin d’aucune construction permanente nouvelle, possédant déjà un Village Olympique et Paralympique à UCLA, LA 2028 propose au Mouvement olympique et au Mouvement paralympique un projet exempt de mauvaises surprises.
Le projet pour les Jeux que vous voyez aujourd’hui est celui que nous livrerons en 2028.
- Après deux ans à la tête du Comité de Candidature de Los Angeles, quel regard portez-vous sur la campagne écoulée et sur le dialogue engagé avec le CIO ?
Il a été formidable de travailler en étroite collaboration avec le CIO à l’élaboration du meilleur projet possible pour les Jeux, un projet prêt à servir le Mouvement olympique et le Mouvement paralympique pendant des générations à venir.
Collaborative, la nouvelle procédure de candidature s’est révélée d’une importance critique pour garantir la conformité totale de notre proposition au CIO, avec les principes du risque le plus faible et de la durabilité la plus forte énoncés dans l’Agenda 2020.
En outre, cela a été un honneur pour nous de rivaliser avec certaines des équipes de candidature les plus authentiquement sensationnelles et d’en faire la connaissance, car nous sommes unis avec elles par notre passion commune pour les Jeux.
- Après Boston, d’autres villes se sont retirées du processus. N’avez-vous pas craint un mouvement contestataire dans votre ville ?
Los Angeles est une ville qui vit et respire les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
Les habitants de la ville appuyaient totalement notre candidature aux Jeux de 2024, et la semaine passée, le sondage réalisé par l’Université Loyola Marymount a fait apparaître que 83% d’entre eux soutiennent aussi l’organisation des Jeux en 2028.

- En quelques mots, comment pourriez-vous définir le rôle décisif des acteurs de la candidature au cours des derniers mois : par exemple les membres américains du CIO, de l’USOC, Eric Garcetti, Janet Evans, Gene Sykes, Terrence Burns, Jeff Millman, et vous-même bien sûr ?
Depuis le tout premier jour, l’un des plus grands points forts de notre équipe a été la passion commune et le désir de tous de voir les Jeux Olympiques revenir aux États-Unis.
Nous avons constitué une équipe de talent et d’expérience et avons beaucoup appris des candidatures américaines passées. Certes, l’annonce de lundi dernier a constitué un pas majeur vers le retour des Jeux à Los Angeles ; toutefois, nous avons encore du pain sur la planche avant de nous retrouver à Lima (Pérou), le 13 septembre prochain, puis au-delà, en 2028.
- Pensez-vous que la dynamique de la candidature de Los Angeles pourra permettre, dans les années à venir, une candidature américaine aux Jeux d’hiver ? Il fut un temps question de Salt Lake City, Anchorage ou encore Lake Placid…
Notre attention, tout comme celle de l’USOC, est totalement dédiée à la candidature de Los Angeles aux Jeux d’été.
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