Dans une cartographie des sites qui aura profondément bouleversé l’agencement des équipements en Seine-Saint-Denis et les promesses de 2017 – année de désignation de Paris 2024 comme hôte des prochains Jeux d’été – le cluster de Dugny / Le Bourget aura réussi à conserver le Village des Médias et le Centre International de Radio-Télévision (CIRTV), tout en décrochant la tenue des épreuves d’escalade.
D’ici l’été 2024, le Parc sportif et scolaire du Bourget va connaître une requalification d’ampleur afin de lui permettre de recevoir de nouveaux équipements qui seront pour partie mobilisés au moment des Jeux, avant d’être livrés en héritage pour le territoire et la population locale.
Entre la fin d’année 2020 et le début d’année 2021, le chantier a d’abord conduit à la déconstruction de plusieurs installations établies in situ, notamment les tribunes de l’ancien terrain d’honneur de football, ainsi que le boulodrome.
Par la suite, les travaux ont porté sur les opérations de terrassement, tant du côté des futurs équipements sportifs que des futurs groupes scolaires.
Ainsi, les premières structures ont pu commencer à émerger de terre avec en particulier, du côté des groupes scolaires, la pose de la première poutre en octobre 2021, préfigurant la construction complète des bâtiments conçus de manière écoresponsable et qui accueilleront prochainement une trentaine de nouvelles classes de la maternelle au primaire. Ces dernières viendront en remplacement du groupe scolaire existant jusqu’alors et qui laissera in fine la place au parvis d’accès du futur Parc sportif et scolaire.
Concernant la partie relative aux installations sportives du secteur, les travaux à mener vont permettre le démantèlement progressif des structures existantes.
Par ce que l’on pourrait considérer comme un jeu de chaises musicales, l’établissement du Parc sportif, avec ses composantes modernes et fonctionnelles, interviendra ensuite, avant et après les JO 2024, comprenant notamment un nouveau terrain de football, un terrain d’honneur avec une tribune d’une centaine de place, une piste d’athlétisme de 400 mètres dotée de quatre couloirs, une piscine, sept terrains de tennis, un city stade, sans oublier aussi un gymnase.
Celui-ci aura d’ailleurs une importance capitale en 2024 et sera en conséquence la priorité du chantier pour les mois à venir.
Il servira en effet de site d’entraînement aux compétiteurs engagés sur les épreuves d’escalade appelées à se tenir à proximité, à l’emplacement de l’actuel terrain synthétique de football et de la future aire de jeux qui sera quant à elle aménagée après l’événement olympique en 2025.
Dans le détail, le futur ouvrage sera équipé d’une salle multi-sports homologuée niveau inter-régional pour la pratique du handball, avec des tribunes d’une jauge minimale de 250 places. Une zone d’accueil et des vestiaires seront également agencés, de même que des bureaux pour les clubs locaux et les associations sportives du territoire.
Mais surtout, la gymnase comprendra en son sein deux structures artificielles destinées à l’escalade et installées sur les parois de l’édifice : un mur de blocs bénéficiant d’une homologation internationale, et un mur de difficulté.
Ces deux structures de dimensions confortables – 51 mètres de long pour la globalité et jusqu’à 10 mètres de hauteur – seront seulement utilisées pour l’échauffement des compétiteurs durant les Jeux, mais demeureront pérennes après l’événement et ce, à l’inverse de la composante olympique.
Implantée à l’extérieur, sur un site offrant une capacité d’accueil de 6 000 places, dont 3 000 places assises – celle-ci sera agencée en trois murs qui seront en effet démontés après les Jeux et qui, sur le modèle des bassins aquatiques, devraient être remontés dans une ou plusieurs Collectivités ou auprès d’une structure sportive. Il devrait en être de même pour le mur d’échauffement complémentaire prévu à l’extérieur du gymnase.
A l’instar des groupes scolaires adjacents, et conformément aux exigences de durabilité valorisées pour les sites des Jeux par la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) et par le Comité d’Organisation (COJO) de Paris 2024, le nouveau gymnase sera construit avec des matériaux bio-sourcés en faisant par ailleurs la part belle au bois et avec le souci parallèle de la gestion énergétique.
Inséré dans un nouvel environnement urbain où plus de 1 000 arbres seront plantés au cœur d’un parc repensé de 13 hectares soit 4 de plus qu’aujourd’hui, le gymnase sera en outre relié par une passerelle au Village des Médias à Dugny et au Parc des Expositions de Paris – Le Bourget où sera installé le CIRTV.
D’une portée de 100 mètres, ladite passerelle – conçue en bois issu de forêts gérées durablement – enjambera l’autoroute A1 et permettra de façon pérenne de créer une connexion entre les différents secteurs de Dugny et du Bourget pour une circulation sécurisée des piétons et des vélos.
Au-delà d’une meilleure desserte des deux villes précitées, cet ouvrage garantira aussi une accessibilité améliorée en direction du Parc Georges Valbon de La Courneuve et des secteurs limitrophes du Terrain des Essences et de l’Aire des Vents qui, malgré le départ annoncé des épreuves de tir en direction de Châteauroux (Indre), bénéficieront eux-aussi d’une profonde requalification paysagère.
Enfin, profitant de la venue des Jeux sur son territoire, et comme pour parfaire la réhabilitation du quartier, la Ville du Bourget entend également conduire une requalification complète de l’Avenue de la Division Leclerc, aussi référencée RD 932, d’ici 2024.
Cela se traduira en particulier par la création de pistes cyclables, la suppression du terre-plein central, l’élargissement des trottoirs, mais encore 2 800 m² de surface végétale supplémentaire le long de l’axe routier situé à l’Est du Parc sportif et scolaire.
Concernant la question des investissements consentis, l’aménagement de la passerelle sera possible grâce au financement de la SOLIDEO pour 10 millions d’euros, et de la Métropole du Grand Paris pour 4 millions d’euros.
Sur l’ensemble du chantier du Parc sportif et scolaire du Bourget, la SOLIDEO assurera un suivi et un accompagnement financier majeur, puisqu’une enveloppe de 65 millions d’euros est prévue pour requalifier le site.
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