La Lombardie rêve des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2028

Après avoir obtenu – avec la Vénétie et le Trentin-Haut-Adige – l’organisation des Jeux d’hiver autour du projet de Milan-Cortina 2026, la Région de Lombardie souhaite désormais présenter une candidature pour accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver en 2028.

(Crédits – Milano-Cortina 2026)

Forte des préparatifs d’organisation des JO 2026 et de l’héritage attendu de ces derniers, la Lombardie ne compte pas en rester là, et espère pouvoir présenter d’autres candidatures pour devenir durablement une terre d’accueil de grands événements sportifs internationaux dans les années à venir.

Aussi, ce territoire du Nord de l’Italie – l’un des plus prospères du pays – regarde déjà vers d’autres horizons, en envisageant notamment de soumettre un projet pour abriter l’édition 2028 des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver.

Le Président de la Région, Attilio Fontana, et le Ministre italien du Tourisme, Massimo Garavaglia, en ont d’ailleurs évoqué l’idée avec le Président du Comité National Olympique (CONI), par ailleurs Président du Comité d’Organisation de Milan-Cortina 2026, et membre du Comité International Olympique (CIO), Giovanni Malago.

Le soutien ainsi apporté par le gouvernement transalpin est en tout cas de nature à conforter l’ambition lombarde de faire coup double avec deux événements olympiques en l’espace de deux années.

Thomas Bach, Président du CIO, et Giovanni Malago, Président du CONI, le 09 octobre 2018 (Crédits – IOC / Dave Thompson)

Néanmoins, plusieurs éléments devront être considérés avant d’engager pleinement une candidature.

De fait, le CONI a notamment expressément demandé la réalisation d’une étude de faisabilité qui, à n’en pas douter, devrait reprendre les fondements du projet milanais pour les JO 2026. Sur ce point, les partisans d’une nouvelle candidature devront préciser le schéma territorial souhaité, à savoir une organisation limitée à la seule Lombardie ou – à l’instar de Milan-Cortina 2026 – étendue sur les régions voisines du Trentin-Haut-Adige et de la Vénétie.

Si l’on se penche sur la cartographie des sites des JO 2026, il est d’ailleurs possible de relever que la région lombarde sera spécifiquement hôte de la Cérémonie d’ouverture à Milan, ainsi que de la majeure partie des épreuves de glaces (hockey-sur-glace, patinage de vitesse sur piste courte, patinage artistique), et d’une partie des épreuves alpines du côté de Livigno (ski freestyle et snowboard) et de Bormio (compétitions masculines de ski alpin, et ski alpinisme).

Il conviendra par ailleurs de sonder l’intérêt des villes et provinces qui seraient potentiellement concernées par la tenue des JOJ 2028.

La perception populaire de l’événement devra également être étudiée, sachant que les habitants de territoires hôtes des Jeux sont de plus en plus intéressés par les questions environnementales et de gestion des deniers publics. A cet égard, la Lombardie devra veiller à faire bon usage des investissements consentis sur les infrastructures avant, pendant et après 2026, en gardant en outre à l’esprit le fait que l’État a récemment annoncé un rehaussement de sa participation.

Autre élément à prendre en compte, et non des moindres, l’appui des pouvoirs publics. Si pour l’heure, le gouvernement de Mario Draghi s’est exprimé favorablement sur une telle entreprise, il n’en sera peut-être pas de même de la part de la future majorité ou coalition qui sortira des urnes à la suite des élections législatives anticipées qui se dérouleront en septembre 2022.

Vue aérienne du Stade San Siro à Milan, Italie (Crédits – Milano-Cortina 2026)

La volonté de présenter un projet pour une édition des JOJ n’est pas sans rappeler la candidature fructueuse de Gangwon (Corée du Sud) pour les JOJ 2024 pensée en grande partie sur l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de PyeongChang 2018.

En proposant un véritable projet clé en main au CIO, les artisans de la candidature sud-coréenne ont apporté une certaine sécurité, tant pour eux-mêmes que pour l’institution olympique au regard des dépenses limitées à prévoir d’ici la tenue effective de l’événement.

L’idée d’engager une candidature sur la base d’un précédent événement de plus grande envergure est aussi une façon de se conformer aux exigences de durabilité et de responsabilité désormais placées comme des priorités par le CIO au travers de l’Agenda 2020, l’Agenda 2020+5 et de la Nouvelle Norme.

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