Dans deux jours, la 135ème Session du Comité International Olympique (CIO) va sans surprise attribuer l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) d’hiver de 2024 à la province de Gangwon (Corée du Sud).
La Commission Exécutive du CIO a en effet décidé ce mercredi 08 janvier de soumettre cette proposition à la Session et ce, à l’aune des discussions engagées avec les autorités sportives et institutionnelles sud-coréennes et du Rapport de la Commission de Futur Hôte pour les Jeux Olympiques d’hiver.

Il faut dire que pour le CIO, le choix de la Corée du Sud – seul territoire candidat pour 2024 – apparaît comme un gage de sécurité à plus d’un titre.
Au moment où l’institution entend pleinement mettre en application sa Nouvelle Norme dans le cadre des candidatures et de l’organisation des Jeux, l’intérêt porté par Gangwon pour 2024 se révèle comme une double expérience des plus utiles.
De fait, le CIO va pouvoir travailler en étroite coopération avec un pays qui a déjà l’expérience des Jeux, avec d’abord les Jeux d’été de Séoul 1980 puis, plus récemment, ceux d’hiver de PyeongChang 2018. Ces derniers serviront d’ailleurs de base et d’héritage au projet de Gangwon 2024.
Surtout, avec le choix à venir de la Corée du Sud, le CIO confirme la place centrale acquise par l’Asie sur l’échiquier olympique depuis les Jeux de Pékin 2008.
En effet, avec l’émergence du géant chinois, l’institution plus que centenaire avait eu l’opportunité de percevoir le potentiel offert par les pays de la région. Depuis lors, les Jeux se sont installés à PyeongChang 2018 et s’installeront successivement à Tokyo 2020 et Pékin 2022, sans compter les JOJ de Gangwon 2024 et, dix ans auparavant, ceux de Nanjing 2014.
Concrètement, le territoire asiatique aura eu l’opportunité d’accueillir cinq événements olympiques majeurs en l’espace de dix années seulement. Un enchaînement inédit pour un seul continent depuis la première moitié du XXème siècle et la succession de cinq éditions olympiques – hiver et été confondus – en Europe entre 1920 et 1928.
Si l’on porte un regard plus large encore, il est indéniable de constater que l’Asie joue aujourd’hui dans la cour des grands en matière de développement des sports d’hiver.
Autrefois chasse gardée des Européens et, dans une certaine mesure, des Nord-Américains – Canada en tête – les sports d’hiver sont désormais bien installés dans l’esprit asiatique.
Cela s’est en particulier illustré pour l’échéance des Jeux d’hiver de 2022 avec les candidatures de Pékin (Chine) et d’Almaty (Kazakhstan) et la promesse des autorités chinoises de faire venir 300 millions de nouveaux pratiquants sur les pistes de ski pour les début des années 2020. Un marché sans commune mesure, tant pour le CIO – ses partenaires – et les Fédérations Internationales de sports d’hiver que pour les entreprises spécialistes du secteur.

Au commencement d’une nouvelle décennie, l’intérêt des puissances asiatiques ne semble pas s’atténuer avec le temps, bien au contraire.
Déjà, Sapporo (Japon) est sur les rangs pour obtenir l’organisation des Jeux d’hiver de 2030, tandis que l’Indonésie, l’Inde et, le cas échéant, la Chine, pourraient déposer des offres pour les Jeux d’été de 2032.
Citons également Singapour qui a accueilli les premiers Jeux olympiques de la Jeunesse en 2010…
Tout à fait !