Paris 2024 : Quatre villes hériteront des bassins temporaires

Quatre communes de Seine-Saint-Denis se sont vues attribuer les bassins temporaires qui doivent être aménagés dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. De quoi renforcer l’héritage aquatique voulu par les organisateurs dans ce département francilien.

Visuel de Paris La Défense Arena configurée pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (Crédits – Paris 2024)

En décembre dernier, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJO) de Paris 2024 avait lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) à destination des Collectivités de Seine-Saint-Denis pour le réemploi des bassins temporaires qui seront aménagés dans la perspective de l’événement.

Pour les Jeux, ces bassins seront disposés au sein de deux sites.

Les deux premiers doivent ainsi prendre place dans le cadre de Paris La Défense Arena à Nanterre (Hauts-de-Seine) qui, le temps des Jeux, abritera les épreuves de natation, les phases finales du tournoi de water-polo, puis les épreuves de para-natation.

Le troisième doit quant à lui être implanté à Saint-Denis où il sera utilisé pour l’entraînement, dans le secteur du Centre Aquatique Olympique en cours de construction face au Stade de France et qui doit être l’écrin des compétitions de natation synchronisée et de plongeon, ainsi que du tournoi préliminaire de water-polo.

Visuel du futur Centre Aquatique Olympique (Crédits – Architectes: VenhoevenCS + Ateliers 2/3/4/ Image: Proloog)

In fine, à l’issue de l’événement planétaire, quatre villes se partageront les trois bassins hérités de l’Olympiade tricolore.

De fait, l’un des bassins de 50 mètres sera réagencé sur le territoire de Sevran (51 200 habitants) dans une configuration couverte. Cette nouvelle structure viendra dès lors renforcer l’offre existante basée sur une piscine qui sera transformée en bassin d’été ouvert avec un solarium. Une phase de concertation sera prochainement menée avec la population, notamment dans le but de déterminer l’emplacement le plus adéquat pour la future piscine.

Un autre bassin de 50 mètres sera relocalisé à Montfermeil (27 200 habitants), permettant à la ville de disposer d’un équipement aquatique moderne destiné, entre autre, aux scolaires.

En ce qui concerne le troisième bassin, un dédoublement sera opéré. Concrètement, une première structure de 25 mètres sera octroyée à Bagnolet (35 400 habitants), tandis qu’une seconde de même dimension sera installée à Pierrefitte-sur-Seine (30 800 habitants) dans une configuration restant à établir.

Vue du chantier du Centre Aquatique Olympique à Saint-Denis, face au Stade de France, en août 2021 (Crédits – Bouygues Bâtiment Île-de-France)

Pour le COJO, cette opération s’inscrit pleinement dans la stratégie d’héritage engagée dès la phase de candidature pour permettre à la Seine-Saint-Denis de rattraper – au moins en partie – son retard concernant l’apprentissage de la natation et la pratique des sports aquatiques, notamment auprès des plus jeunes, et ce, alors que le département demeure l’un des moins pourvus en équipements de ce genre.

En plus des bassins temporaires, ladite stratégie se fonde également sur l’installation de nouvelles infrastructures, avec l’appui financier de la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO).

Cela a d’ores et déjà permis de faire sortir de terre « L’Odyssée » à Aulnay-sous-Bois. Récemment inaugurée par le Premier Ministre, Jean Castex, ce nouvel équipement en appelle d’autres, à l’image du centre aquatique moderne et écoresponsable projeté dans le secteur de La Courneuve, au cœur du Parc départemental de Marville. Actuellement suspendu par la justice, le décrié chantier du centre aquatique dans le quartier du Fort d’Aubervilliers doit lui-aussi aboutir à l’émergence d’une nouvelle piscine d’ici 2023-2024.

Au-delà de la Seine-Saint-Denis, des travaux de réhabilitation sont par ailleurs planifiés pour la Piscine de Colombes (Hauts-de-Seine), ainsi que pour la mythique Piscine Georges Vallerey (20ème arrondissement de Paris) qui, lors des Jeux de 1924, fut utilisée sous le nom de Stade nautique des Tourelles.

Visuel du Centre Aquatique Olympique en configuration Héritage (Crédits – Architectes: VenhoevenCS + Ateliers 2/3/4/ Image: Proloog)

Le dispositif aquatique des Jeux de Paris 2024 sera enfin incarné par l’édification – tant attendue – du Centre Aquatique Olympique.

D’un coût de 174,7 millions d’euros, cet équipement majeur piloté par la Métropole du Grand Paris disposera d’une capacité de 6 000 places durant l’événement, avant que la jauge ne soit ramenée à une configuration plus raisonnable de 2 500 places.

L’équipement – prochainement installé dans ce qui deviendra à terme la ZAC Plaine Saulnier – pourra tout de même recevoir de grands événements grâce à la possibilité de rehausser à 5 000 places la capacité globale du site.

Laisser un commentaire