Paris 2024 : La piscine de Colombes mobilisée pour l’entraînement

Centre historique des Jeux Olympiques en 1924, la Ville de Colombes (Hauts-de-Seine) veut aujourd’hui renouer avec son prestigieux passé.

Cela passera notamment par l’accueil des compétitions de hockey-sur-gazon dans le cadre des Jeux de 2024. Cela passera aussi par le réaménagement de la piscine olympique municipale afin d’en faire un centre d’entraînement pour les nageurs engagés dans l’Olympiade parisienne.

Vue de la piscine olympique municipale de Colombes (Crédits – Google Maps / Capture d’écran Sport & Société)

De fait, après la pleine mobilisation de la Maire de Colombes, Nicole Goueta, le Comité d’Organisation des Jeux (COJO) et la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) ont sélectionné la piscine de la ville dans le dispositif olympique et paralympique. Ce choix a été acté vendredi 15 mars par les autorités compétentes pré-mentionnées, autorités qui avaient visité la structure colombienne le 22 janvier dernier.

Concrètement, la piscine olympique municipale est appelée à devenir l’un des sites d’entraînement pour les épreuves aquatiques et ce, au même titre que les équipements existants ou futurs implantés à Aulnay-sous-Bois, Aubervilliers et au Pont de Bondy.

(Crédits – Ville de Colombes / Alex Bonnemaison)

Conçue à la fin des années 1960 par l’architecte Henri Pottier – à qui l’on doit aussi le Stade Louis II de Monaco – la piscine municipale de Colombes fut le premier équipement sportif à être édifiée au sein du Parc Pierre Lagravère. Jouxtant l’autoroute A86 et faisant face à la Seine, la piscine municipale de Colombes se situe par ailleurs à une dizaine de minutes, et moins de 4,5 kilomètres, du Stade Yves-du-Manoir, Stade Olympique des JO 1924.

Accueillant public et scolaires tout au long de l’année, l’équipement sportif souffre aujourd’hui d’une certaine vétusté, ce qui conduit à de régulières opérations de maintenance, que ce soit pour l’étanchéité des bassins ou, plus récemment, pour l’étanchéité de la toiture. A ce sujet, en raison de dégradation constatée au niveau du faux-plafond surplombant les bassins, la Ville de Colombes a d’ailleurs décidé de fermer temporairement le bâtiment et ce, au moins jusqu’en avril 2019.

La perspective d’abriter des entraînements olympiques en 2024 ouvre donc la voie à une rénovation profonde de l’édifice.

Pour la Maire de Colombes, également vice-Présidente du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, le choix de la piscine municipale comme pôle d’entraînement arrive à point nommé :

C’est une chance pour la ville et la preuve de notre capacité à moderniser nos équipements sportifs et les mettre à la hauteur d’événements aussi prestigieux que les Jeux Olympiques.

Nous attendions cette décision pour entreprendre une étude complète de modernisation de l’équipement. Désormais, nous pourrons travailler sereinement à un projet de transformation ambitieux de la piscine.

Vue du bassin principal de la piscine olympique municipale avec le faux-plafond endommagé (Crédits – Ville de Colombes)

Avec cette perspective, Colombes marque aussi un certain rééquilibrage du projet des Jeux de 2024 à l’Ouest de la capitale, alors que la Seine-Saint-Denis sera le cœur battant de l’événement.

Colombes renforce ainsi le dispositif existant dans les Hauts-de-Seine, un département qui abritera, outre l’entraînement des nageurs, les compétitions de hockey-sur-gazon dans un Stade Yves-du-Manoir réaménagé pour l’occasion, mais aussi les épreuves de gymnastique au sein de la Paris La Défense Arena située aux portes de la capitale, sur le territoire de Nanterre.

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