Paris 2024 : La SOLIDEO dans les délais et dans le cadrage budgétaire

Un an avant l’ouverture des Jeux de Paris 2024, la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) est pleinement mobilisée sur les 53 chantiers olympiques qui rassemblent pas moins de 4 000 ouvriers et ce, dans le respect des délais et des projections budgétaires.

Vue du chantier du Village des Athlètes de Paris 2024, en juillet 2023 avec, au premier plan, l’aménagement de la passerelle reliant Saint-Denis et L’Île-Saint-Denis (Crédits – SOLIDEO)

Le 19 juillet dernier, la SOLIDEO a tenu une nouvelle réunion de son Conseil d’administration – la vingt-cinquième – sous la présidence de la Maire de Paris, Anne Hidalgo.

L’occasion pour l’instance de faire le point sur l’avancée des différents chantiers, à un an de l’ouverture des Jeux et surtout à six mois de la livraison effective d’une majorité d’ouvrages olympiques.

Comme l’a souligné Nicolas Ferrand, Directeur Général de la SOLIDEO :

Que ce soit grâce aux premiers ouvrages inaugurés, ou bien à l’avancée rapide des chantiers, l’année 2023 concrétise les ambitions portées depuis le début du projet.

La ville de demain et l’héritage des Jeux de Paris 2024 prennent forme !

Ces ouvrages seront une vitrine exceptionnelle de l’excellence et du savoir-faire français en matière d’aménagement et de construction.

Carte des ouvrages et des opérations supervisés par la SOLIDEO en Seine-Saint-Denis (Crédits – SOLIDEO / Capture d’écran Sport & Société)

Aussi, à date, les chantiers portent sur pas moins de 53 ouvrages en région Île-de-France et dans l’Hexagone, avec la participation de quelques 4 000 ouvriers, dont la moitié sur le seul site du Village des Athlètes actuellement en travaux sur trois communes de Seine-Saint-Denis.

Plus de 2,227 millions d’heures d’insertion professionnelle ont en outre déjà été réalisées sur les divers chantiers, soit 90% de l’objectif fixé par la SOLIDEO à 2,4 millions d’heures.

Ce dispositif à vocation sociale a d’ailleurs pu bénéficier, pour l’heure, à 3 205 personnes, dont 1 529 qui résident dans le département de la Seine-Saint-Denis. Parmi ces personnes, 77% ont un niveau inférieur ou égal à un CAP ou un BEP, 30% ont moins de 25 ans, et plus de 39% sont des demandeurs d’emploi de longue durée.

Dans le même temps, l’objectif visant à recourir aux TPE/PME et aux structures de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) a été dépassé, avec 729 millions d’euros de marchés engagés jusqu’à présent, et dans le détail, le concours sur les chantiers de 1 927 TPE/PME et 103 structures de l’ESS issues de 85 départements français. Pour précision, l’objectif cible avait initialement été annoncé à 534 millions d’euros.

Vue du Parc Sportif et Scolaire du Bourget en Seine-Saint-Denis, en juin 2023 (Crédits – SOLIDEO / Dronepress)

Les derniers mois ont en outre permis la livraison de cinq ouvrages olympiques, à savoir le Stade Nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) où seront opérées les épreuves d’aviron et de canoë-kayak l’an prochain, le Hall 3 du Parc des Expositions de Paris-Le Bourget (Seine-Saint-Denis) qui sera mobilisé pour les médias durant les Jeux, mais encore le Centre aqualudique d’Aulnay-sous-Bois, les écoles aménagées dans le Parc Sportif et Scolaire du Bourget près du futur site olympique d’escalade et du Village des Médias, et la résidence étudiante Paulette Fost au sein du Village des Athlètes.

En Seine-Saint-Denis, plusieurs chantiers sont en phase de finalisation plus ou moins avancée.

Sont notamment concernés, la Grande Nef de L’Île-des-Vannes qui sera mise hors d’eau / hors d’air d’ici septembre, les nouveaux terrains de rugby et la piscine du Parc de Marville à La Courneuve, ou la rive gauche du Canal Saint-Denis.

Vue du chantier de la Grande Nef de L’Île-des-Vannes en Seine-Saint-Denis, en mai 2023 (Crédits – SOLIDEO)

Pour ce qui est du monumental Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis, les travaux se poursuivent également selon les objectifs fixés.

L’installation des façades latérales a ainsi été réalisée, tout comme la mise hors d’eau / hors d’air du bâtiment. Par la suite, au-delà de la pose des panneaux solaires sur la toiture, de premiers tests d’étanchéité seront menés en septembre 2023 au niveau du bassin de 50 mètres.

Ces éléments interviennent peu après l’inauguration, le 07 juin dernier, du franchissement au-dessus de l’autoroute A1 entre le Centre Aquatique et le Stade de France, préfigurant la liaison piétonne qui sera possible lors des Jeux et la connexion entre les deux sites sportifs dans l’optique de l’aménagement de la ZAC Plaine Saulnier.

Vue du chantier du Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, en juin 2023 (Crédits – SOLIDEO)

Dans Paris intra-muros cette fois, l’Aréna de la Porte de la Chapelle – future Adidas Aréna – poursuit son déploiement dans le 18e arrondissement.

La pose des charpentes ayant été réalisée – charpente métallique sur l’aréna et charpente en bois au-dessus du gymnase adjacent – les opérations vont désormais porter sur les aménagements intérieurs et sur les espaces publics. Le site, qui recevra un premier concert le 03 mai 2024, accueillera par la suite les épreuves olympique de badminton et de gymnastique rythmique, avant d’être l’écrin des compétitions paralympiques de para-badminton et de para-haltérophilie.

Toujours dans Paris, la couverture du Court Suzanne Lenglen à Roland-Garros (16e) avance également.

A la suite du ripage des éléments latéraux destinés à réceptionner la toiture légère, et après une pause due à la tenue des Internationaux de France de tennis au printemps dernier, la pose de la toile sera ainsi effective d’ici l’édition 2024 du tournoi du Grand Chelem.

Vue du chantier de l’Aréna de la Porte de la Chapelle dans le 18e arrondissement de Paris, en juin 2023 (Crédits – SOLIDEO)

Ailleurs en région francilienne, les travaux d’aménagements de la Colline d’Élancourt (Yvelines) ont permis la réalisation de la piste olympique que les vététistes emprunteront durant les Jeux et sur laquelle un test-event est programmée pour le 24 septembre.

Outre les opérations réalisées dans l’optique des Jeux sur ce site, la SOLIDEO entend poursuivre les aménagements en phase héritage afin de donner un caractère sportif, certes, mais aussi récréatif et de loisirs à la Colline, sachant que des mesures ont aussi été instaurées pour préserver en certains points les écosystèmes en place.

Pour ce qui est enfin du Stade Yves-du-Manoir à Colombes (Hauts-de-Seine), le chantier va connaître une nouvelle étape essentielle, avec la pose de la pelouse du futur site de hockey-sur-gazon durant ce mois d’août 2023.

Vue des aménagements relatifs à la piste olympique de VTT sur la Colline d’Élancourt dans le département des Yvelines, en juin 2023 (Crédits – SOLIDEO)

Concernant le budget, la SOLIDEO reste dans le cadrage de la maquette financière révisée en décembre 2022.

De fait, le budget des ouvrages olympiques figurant dans le programme de la SOLIDEO s’élève – pour un global de 64 ouvrages – à 4,49 milliards d’euros (courants).

Dans le détail, le budget de la SOLIDEO correspondant aux subventions publiques transitant par l’instance chargée de superviser la livraison des ouvrages pèse pour près de 1,716 milliard d’euros, avec la contribution de l’État pour 1,157 milliard d’euros, de la Ville de Paris pour 169,7 millions d’euros, celle de la Région Île-de-France pour 168,4 millions d’euros, et l’apport des autres Collectivités Territoriales associées aux Jeux pour 220,6 millions d’euros.

A ce budget spécifique s’ajoutent aussi les investissements privés pour 1,832 milliard d’euros, mais également des financements au titre de l’héritage, en provenance de fonds privés prévus après les Jeux (232 millions) et des Collectivités (434 millions), sans oublier par ailleurs les investissements publics complémentaires liés aux Jeux pour 145 millions d’euros, et les recettes de charges foncières qui rapportent 134 millions d’euros.

A l’aune de ces chiffres, il convient de préciser que le coût des ouvrages strictement nécessaires aux Jeux s’élève à un peu plus de 3,8 milliards d’euros.

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