Débuté l’an passé, le chantier de réhabilitation du Stade Yves-du-Manoir à Colombes (Hauts-de-Seine) se poursuit actuellement avec, cette semaine, la pose symbolique de la première pierre du nouvel ouvrage qui accueillera le tournoi de hockey-sur-gazon lors des Jeux d’été de Paris 2024.

Cent ans après avoir été le théâtre de la Cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 1924 et avoir accueilli une partie des épreuves de cette édition – la deuxième alors à se tenir en France, après celle de Paris 1900 -, le Stade de Colombes s’apprête à briller à nouveau sous les anneaux olympiques.
Dans à peine plus de deux ans, le Stade Yves-du-Manoir sera en effet le cadre du tournoi de hockey-sur-gazon qui se tiendra au sein d’un équipement profondément remanié, entre préservation de l’histoire des lieux et héritage souhaité et attendu pour le territoire et sa population.
De fait, un chantier d’envergure a été engagé dès le début de l’année 2021, avec pour objectif de livrer, sur un ensemble de 18 hectares, deux terrains de hockey-sur-gazon, quatre terrains de football, trois terrains de rugby, ainsi qu’un nouvel anneau d’athlétisme de 200 mètres, sans compter aussi deux bâtiments pour les tribunes et le volet relatif à la gestion administrative de l’enceinte.
Avec ce chantier, la physionomie du site va être profondément repensée. Les virages Nord et Sud et le gymnase Loury en sont d’ailleurs les témoins, leur démolition devant permettre la création des nouvelles structures dont les fondations commencent à sortir de terre.
Dans un souci de durabilité et de gestion des coûts de maintenance, les deux terrains destinés au hockey seront agencés autour d’une pelouse synthétique, tout comme d’ailleurs les terrains prochainement consacrés au football et au rugby. L’éclairage de l’enceinte multi-sports doit également être remaniée pour assurer une économie d’énergie grâce à l’utilisation des dernières normes en vigueur. Concernant les tribunes – l’une de 300 places et l’autre de 1 000 places -, l’utilisation de bois labellisé viendra compléter l’aménagement en béton.
A l’occasion des Jeux, des tribunes temporaires seront installées de part et d’autre du terrain principal et ce, afin de porter la jauge maximale à plus de 18 000 places. Les spectateurs présents lors du tournoi pourront dès lors encourager les équipes qualifiées, soit 12 équipes masculines et 12 équipes féminines, rassemblant un total de 400 joueurs environ.
Pour l’anecdote, l’équipe de France féminine sera de la partie pour la première fois de l’histoire, tandis que l’équipe masculine fera son retour sur le devant de la scène olympique, 52 ans après sa dernière apparition lors des Jeux de Munich 1972.

Afin de mener à bien les travaux d’ici la fin de l’année 2023, soit à temps pour assurer le déroulement d’épreuves-tests sur le site, une enveloppe budgétaire de 94,2 millions d’euros a été avancée, soit davantage que les estimations initiales.
Dans le détail, le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine assurera à lui seul un apport de plus de 80 millions d’euros, sans compter sa participation dans la subvention octroyée par la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO).
Cette dernière, grâce notamment à la mobilisation de la Région Île-de-France pour 5 millions d’euros, contribuera d’ailleurs pour 13,6 millions d’euros à la rénovation du Stade Yves-du-Manoir, site-phare de Colombes.
La ville confortera en outre son intégration à la grand-messe olympique, via l’utilisation du centre aquatique modernisé qui, au moment des Jeux, servira à l’entraînement des athlètes, avant d’être destiné à la pratique de la natation, notamment au bénéfice des scolaires du département.
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