LA 2028 sur la bonne voie

Dans le cadre du rapport annuel récemment présenté aux élus de Los Angeles (Californie, États-Unis), le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2028 affiche une certaine satisfaction concernant notamment les progrès réalisés sur l’année 2021 et le maintien d’un budget global inférieur à 6,9 milliards de dollars.

(Crédits – LA 2028)

Depuis sa désignation comme Ville Hôte des Jeux d’été de 2028, la “Cité des Anges” trace sa route de manière sereine et pragmatique, après quelques mois marqués par la crise sanitaire qui n’a toutefois pas impacté le déroulement des préparatifs.

Il faut dire qu’avec une très large majorité de sites existants ou temporaires – plus de 95% – à plus de six années de l’ouverture des Jeux, LA 2028 peut se permettre de voir venir, en se focalisant notamment sur la recherche de partenaires et sur le déploiement de stratégie commerciale.

Aussi, en 2021, le Comité d’Organisation des JO 2028 a conclu une série de contrats avec Salesforce, Comcast et Deloitte, cette dernière entreprise étant par ailleurs devenue récemment un nouveau Partenaire Mondial du Mouvement Olympique. Dans le même temps, un accord pour la fourniture d’un service d’accueil a aussi été engagé avec On Location.

Ces partenariats sont dès lors venus s’ajouter au Programme des Sponsors de LA 2028 qui, à terme, vise la bagatelle de 2,5 milliards de dollars (2,31 milliards d’euros) de revenus, soit un niveau inférieur à celui atteint par Tokyo 2020, référence absolue dans ce domaine-clé des préparatifs olympiques et paralympiques.

Installation officielle du Programme “PlayLA” par les organisateurs des Jeux de Los Angeles 2028 en novembre 2021 (Crédits – LA 2028)

Outre le volet relatif aux partenariats, LA 2028 s’est aussi illustré en 2021 par la poursuite du déploiement commercial de sa marque à destination du grand public, via en particulier sa boutique en ligne. L’aspect promotionnel de l’événement à venir a également pris la forme d’une large diffusion des identités visuelles de LA 2028, les déclinaisons de l’emblème étant sans fin.

La mise en place du vaste programme “PlayLA” a par ailleurs été engagée en fin d’année. Ledit programme se fonde sur l’accord inédit conclu à l’été 2017 avec le Comité International Olympique (CIO), prévoyant un investissement de l’ordre de 160 millions de dollars (148,04 millions d’euros) pour des initiatives dans le domaine de l’accès des jeunes à la pratique sportive, indépendamment mais néanmoins en complément des actions instaurées par la Ville de Los Angeles. A ce stade, 9,6 millions de dollars (8,88 millions d’euros) ont été injectés par LA 2028.

Les organisateurs ont également engagé l’installation d’une Commission des Athlètes avec à sa tête la multimédaillée, Janet Evans.

Ces différents progrès réalisés sur l’année écoulée avaient déjà été soulignés par la Commission de Coordination de l’institution olympique en novembre dernier.

A l’issue d’une réunion de travail organisée à distance avec les dirigeants de LA 2028, et un an après avoir salué “l’excellent départ” pris par les organisateurs californiens, la Présidente de l’instance, Nicole Hoevertsz, avait ainsi exposé :

Nous devons féliciter LA 2028 pour son habile succès commercial.

Grâce à la signature, à l’échelle nationale, de très nombreux partenariats et accords de licences de haut niveau, le Comité d’Organisation dispose désormais d’une solide base financière pour la livraison des Jeux.

Compte-tenu de tout ce que LA 2028 a accompli jusqu’ici, nous avons l’intime conviction que les efforts que nous déployons ensemble permettront d’offrir une expérience olympique inoubliable en 2028.

Carte interactive de Los Angeles 2028 (Crédits – Sport & Société)

Au-delà des succès obtenus et des commentaires élogieux formulés à son endroit par le CIO, LA 2028 peut également se satisfaire de maintenir – au moins pour l’instant – le budget prévisionnel révisé courant 2019 à quelques 6,884 milliards de dollars (6,37 milliards d’euros).

Ce montant pourrait toutefois évolué dans les mois à venir, en particulier au regard de la cartographie des sites qui sera peut-être amenée à évoluée elle-même à l’aune des discussions avec les Fédérations Internationales (FI). L’ajout de sports additionnels pourrait aussi avoir un impact, bien que plus limité, les organisateurs étant désireux d’établir des Jeux au sein d’installations déjà opérationnelles ou ne nécessitant pas de grandes manœuvres budgétaires.

Quoiqu’il en soit, LA 2028 affiche aujourd’hui des réserves de fonctionnement de 36 millions de dollars (33,32 millions d’euros), grâce aux versements trimestriels accordés par le CIO – 9 millions de dollars (8,33 millions d’euros) par trimestre – et un niveau de dépenses en baisse, conséquence directe de la réduction des voyages en raison du contexte sanitaire. Pour l’institution olympique, l’engagement auprès de LA 2028 – qui se chiffre d’ores et déjà à 180 millions de dollars (166,58 millions d’euros) – va bien sûr s’accroître à mesure que l’échéance des Jeux approchera.

Jusqu’à présent, les organisateurs des JO 2028 ont en tout cas montré leur pleine capacité à aller de l’avant, sans perturbations notables et ce, à l’inverse de Paris 2024 qui, au cours des derniers mois, a été confronté à une adaptation et une réadaptation de son concept, avec encore aujourd’hui, la délicate problématique portant sur la localisation des phases préliminaires du tournoi de basketball.

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