JO 2030 : Les Alpes françaises travaillent leur projet et précisent le budget d’organisation

A l’issue de réunions techniques et de séquences sur les sites proposés pour l’accueil des Jeux d’hiver de 2030, les porteurs de la candidature des Alpes françaises ont fait preuve d’un enthousiasme non dissimulé alors que des questions demeurent quant aux contours d’un projet acté l’an passé.

Conférence de presse de clôture de la visite de la Commission de Futur Hôte du CIO dans les Alpes françaises, vendredi 26 avril 2024 (Crédits – CNOSF / Pierre-Emmanuel Trigo)

Savoir-faire, enthousiasme, professionnalisme, rapidité et efficacité.

En ces termes, le Président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), David Lappartient, a souhaité démontrer, ce vendredi 26 avril 2024, la détermination de la candidature tricolore à convaincre le Comité International Olympique (CIO) alors même que la perspective des Jeux n’a été formalisée qu’à l’été 2023.

Comme l’a d’ailleurs rappelé celui qui est aussi membre de l’institution olympique depuis 2022, la candidature des Alpes françaises a été entérinée en présence du Président de la République, le 18 juillet 2023, avant qu’une lettre d’intention ne soit adressée au Président du CIO, Thomas Bach, pour lui faire part de la volonté d’entrer dans un dialogue ciblé avec en ligne de mire l’échéance hivernale de 2030.

A la suite de cet envoi – évidemment accueilli avec enthousiasme du côté de Lausanne (Suisse) dans une période où le CIO avait connu les déroutes de prétendantes aux Jeux et le bouleversement du processus décisionnel – une visite au siège de l’institution fut orchestrée le 07 septembre, deux mois à peine avant que le projet ne soit officiellement présenté, le 07 novembre 2023.

Cette présentation – capitale pour les porteurs de la candidature – était survenue trois semaines environ avant que la Commission Exécutive du CIO n’entérine la participation des Alpes françaises pour un dialogue ciblé en vue des JO 2030, faisant de même avec Salt Lake City – Utah (États-Unis) dans l’optique cette fois des JO 2034.

David Lappartient, Président du Comité National Olympique et Sportif Français, lors de la visite de la Commission de Futur Hôte du CIO dans l’optique des JO 2030, le 25 avril 2024 (Crédits – CNOSF / Pierre-Emmanuel Trigo)

De surcroît, David Lappartient et les parties institutionnelles engagées dans l’aventure olympique et paralympique ont profité de la venue de la Commission de Futur Hôte pour soutenir le fait que l’expérience acquise par Paris 2024 sera des plus bénéfiques dans le cadre des préparatifs et de la célébration des Jeux d’hiver.

Sur ce point, et ainsi que cela a été exposé, le Comité d’Organisation sera formalisé dans la foulée des Jeux d’été de Paris 2024, ce qui permettra à la future entité de profiter des leçons retenus par la structure présidée par Tony Estanguet au cours des six dernières années.

Outre la question de l’expertise – qui se retrouve aussi dans l’organisation régulière d’événements sportifs internationaux dans les Alpes françaises – la candidature entend également s’appuyer sur l’indéniable héritage des Jeux d’hiver d’Albertville 1992 dont une partie des sites s’inscrit dans le schéma territorial et organisationnel proposé pour l’édition 2030.

Ainsi que l’a exposé David Lappartient, ce vendredi 26 avril dans le cadre de la conférence de presse commune :

Les Jeux Olympiques d’hiver sont nés ici, en France, à Chamonix, en 1924. Voilà 100 ans. Encore une idée de Pierre de Coubertin.

Nous avons déjà accueilli à trois reprises les Jeux. En 1924, en 1968 à Grenoble – et chacun se souvient des fabuleuses victoires de Jean-Claude Killy – et puis, naturellement, 1992, dont l’héritage nous a irrigué et dont nous avons pu mesurer tout au long de la semaine combien les sites sont toujours là.

L’héritage est ici une réalité et voir des équipements olympiques qui ont plus de trente ans être encore utilisés aujourd’hui, c’est ce que nous souhaitons tous au niveau de l’Olympisme.

Car parmi les forces du dossier tricolore, l’héritage des JO 1992 représente un point-clé et un argument-phare pour le volet sportif touchant à la Région Auvergne-Rhône-Alpes présidée par Laurent Wauquiez et qu’il défend depuis les prémices de la candidature, notamment lorsqu’il s’agit de mentionner la qualité des sites de Courchevel pour le saut à ski ou de La Plagne pour le bobsleigh, la luge et le skeleton, soit deux équipements existants qu’il faudra certes moderniser mais sans avoir à supporter des centaines de millions d’euros d’investissements pour de nouveaux équipements.

Il n’empêche, la valorisation de cet héritage qui permet d’éviter nombre de constructions pérennes ne doit cependant pas masquer les errements du projet et les problématiques persistantes quant à la localisation de certains sites.

Vue des tremplins de saut à ski de Courchevel, Savoie, mardi 23 avril 2024 (Crédits – Région Auvergne-Rhône-Alpes / Kylian Debbache)

Aussi, le discours tenu lors de la visite de la Commission de Futur Hôte par certains responsables de la candidature française a, sur certains points, de quoi interroger.

Récemment, Laurent Wauquiez s’est ainsi essayer à une hasardeuse comparaison avec le dossier de Salt Lake City développé pour 2034. Or, en mettant en parallèle le développement des deux candidatures ayant été mené dans un intervalle de temps bien opposé – plusieurs années pour la Ville Hôte des JO 2002 contre quelques mois pour les Alpes françaises – le Président de l’une des deux régions mobilisées pour 2030 oublie à l’évidence de souligner que le dossier américain est complet, soutenu et compétitif depuis fort longtemps.

Pour rappel, la candidature de Salt Lake City fut d’abord pensée dans la perspective des JO 2022-2026, avant de s’orienter vers une échéance plus lointaine à horizon 2030-2034 lorsque le Comité Olympique des États-Unis (USOC, devenu depuis USOPC) formalisa en décembre 2018 le choix de l’Utah pour incarner un futur projet olympique et paralympique.

Par la suite tentée par 2030, la Ville Olympique avait fini par afficher une préférence stratégique pour 2034, bien qu’étant parfaitement calibrée pour reprendre le flambeau des Jeux avant cette édition, mais en souhaitant ne pas être impactée par la proximité avec les Jeux d’été de Los Angeles 2028 et un possible intérêt de moindre envergure de la part des sponsors nationaux.

Dès lors, que ce soit au niveau de l’engouement populaire – avec un taux d’adhésion proche voire dépassant le seuil des 80% – ou de l’appui des autorités à tous les échelons, sans compter bien entendu la compacité des sites et l’utilisation massive des infrastructures héritées des JO 2002, Salt Lake City représente aujourd’hui une candidature parmi les mieux armées que le CIO a pu connaître ces dernières années.

A l’inverse – et même si des changements logistiques surviennent systématiquement entre la phase de candidature et la phase préparatoire des Jeux – dans le cas du projet des Alpes françaises, plusieurs points d’interrogation demeurent, s’agissant notamment de l’Anneau de vitesse pour lequel la sollicitation d’un pays européen voisin semble désormais acquise pour ne pas avoir à bâtir un équipement pérenne dont l’utilisation post-JO serait hypothétique.

Moins de six ans avant l’échéance de 2030, la localisation de la Cérémonie d’ouverte est également en suspens même si, là-encore, des modulations sont possibles durant les préparatifs intervenant après l’attribution des Jeux.

Le cas de Val d’Isère illustre lui-aussi les remous constatés sur la candidature tricolore qui, après avoir sélectionné la station savoyarde, en a écarté les pistes avant de s’interroger à nouveau sur l’intégration d’un site emblématique de l’histoire du ski alpin hexagonal.

La comparaison hasardeuse avec Salt Lake City pourrait par ailleurs être poussée plus loin si l’on s’attarde sur les sites à rénover ou à construire, la candidature américaine disposant de toutes les installations nécessaires ou, dans un cas limité, proposant une structure temporaire, alors que la candidature française doit encore formaliser l’édification d’une patinoire et s’appuyer en sus sur l’aménagement d’au moins un Village des Athlètes à Nice et sur la construction d’un nouveau Palais des Congrès certes prévus dans le cadre de programmes indépendamment des Jeux.

Au-delà des sites et du déploiement du projet, une autre comparaison mal-venue a été reprise par plusieurs parties à la candidature, dont le Président du CNOSF en personne, concernant ici le budget prévisionnel du Comité d’Organisation des Jeux.

Il apparaît en effet parfaitement contestable la comparaison consistant à mettre en perspective les budgets de Paris 2024 et des Alpes françaises 2030, ne serait-ce qu’au regard de la logistique propre aux Jeux d’été d’une part et aux Jeux d’hiver d’autre part. Le nombre de sites à mobiliser diffère évidemment, tout comme la jauge globale de spectateurs à accueillir – et à héberger – sans oublier aussi la contingence d’athlètes ou le nombre d’épreuves.

Karl Stoss, Président de la Commission de Futur Hôte, lors de la visite dans les Alpes françaises, mercredi 24 avril 2024 (Crédits – CNOSF / Pierre-Emmanuel Trigo)

Concernant d’ailleurs le budget d’organisation prévisionnel pour les Alpes françaises 2030, la candidature a – déjà – montré une évolution.

Alors que les projections initiales tablaient sur des besoins compris entre 1,6 et 1,7 milliard de dollars (valeur 2030), soit entre 1,48 et 1,58 milliard d’euros, l’enveloppe aujourd’hui estimée est quelque peu rehaussée.

De fait, et comme l’a fait savoir David Lappartient, dans une déclaration mesurée :

Nous souhaitons […] que ce soit un coût maîtrisé.

Nous sommes aujourd’hui, dans le budget du Comité d’Organisation – je ne parle pas là des infrastructures – aux alentours de 2 milliards d’euros. Le chiffre précis à l’heure actuelle, qui n’est qu’une estimation à date, est de 1,975 milliard d’euros.

[…] Les Jeux de Paris 2024, ce sont 4,4 milliards d’euros, donc nous serons à moins de la moitié pour les Jeux Olympiques d’hiver.

Sachant que les Présidents des deux entités régionales ont fait du seuil des 2 milliards d’euros une barre critique qu’il conviendrait de ne pas franchir, la marge de manœuvre semble délicate, surtout en gardant à l’esprit les problématiques en suspens.

Parallèlement à cet engagement financier qui sera supporté pour partie par les revenus issus du sponsoring et par l’apport de la contribution du CIO, des investissements publics devront aussi être consentis pour mettre à niveau les sites et moderniser les infrastructures publiques, en particulier dans le domaine des transports, les Alpes du sud pouvant en ce sens profiter du tremplin des Jeux à l’instar des Alpes du nord après Albertville 1992.

Dès lors, et reprenant le modèle de la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) établie pour Paris 2024, une structure similaire devrait être installée pour accompagner l’aménagement des infrastructures liées à la livraison des Jeux de 2030.

Le principe en a en tout cas été acté lors des échanges entre les porteurs de la candidature et le CIO qui a pu mesurer ces dernières années l’efficacité de l’action entreprise en prévision des Jeux de 2024.

Reconnaissant l’une des particularités des Jeux d’hiver par rapport aux Jeux d’été, le Président du CNOSF a notamment affirmé :

Il y a un modèle différent entre Jeux d’été et Jeux d’hiver.

Il y a beaucoup de billetterie sur les Jeux d’été, mais on ne monte pas autant de personnes dans une station que dans le Stade de France avec un métro.

Naturellement, la proportion de billetterie est moindre. Je rappelle, 4,4 milliards d’euros [de budget d’organisation] pour Paris 2024 et 2 milliards pour les Jeux d’hiver de 2030, avec 1,3 milliard de billetterie pour 2024 et 235 millions pour les Jeux d’hiver.

Effectivement, il y a une différence. Par contre, la nature des infrastructures à construire – et parce qu’il y a l’héritage d’Albertville – est nettement moindre. Nous sommes plutôt dans des modernisations, dans des équipements qui sont déjà financés, déjà prévus.

Pour approfondir le degré d’investissements à réaliser, les deux Présidents des Régions ont quant à eux fait preuve d’une certaine prudence à ce stade, Laurent Wauquiez estimant toutefois les besoins entre 1 et 2 milliards d’euros sans plus de précision, la finalisation devant intervenir d’ici la fin de l’été 2024 après de nouveaux échanges avec les acteurs locaux et avec l’État.

Au cours de la conférence de presse de clôture de la visite de la Commission de Futur Hôte, Laurent Wauquiez a tout de même pris soin d’avancer son état d’esprit sur la question.

Comme il l’a ainsi formulé :

« Les Jeux génèrent des flux d’activités, ils génèrent des travaux qui ont des retombées sur les territoires. Moi j’aime bien le modèle les Jeux financent les Jeux. Dans notre approche, je veux que l’on soit là-dessus et pas seulement sur une logique de budget.

[…] Nous avons listé site pas site ce que nous allons faire avec deux types de dépenses : les dépenses purement sportives, c’est-à-dire mettre à niveau les équipements, et les dépenses d’héritage.

Je vais prendre des exemples très simples : au Grand-Bornand, nous allons doter le cœur de la station d’un équipement qui va permettre d’améliorer la circulation dans le cadre de la compétition sportive et qui laissera un héritage sur l’embellissement du village magnifique du Grand-Bornand. Sur le site de Brides-Les-Bains / Méribel, on va moderniser l’ascenseur valléen. Sur le site de La Plagne, nous avons une réflexion pour faire un ascenseur valléen qui parte de Aime et qui puisse permettre d’aller en haut de la station.

De son côté, Renaud Muselier pour la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur – où les dépenses en infrastructures devraient être plus lourdes – a mis en exergue le souci de la rigueur et d’un investissement accéléré en concertation avec l’ensemble des acteurs engagés.

Ainsi qu’il l’a affirmé en distinguant le budget d’organisation et les dépenses d’infrastructures à prévoir :

Il y aura une démarche de rigueur, et celui qui aura la présidence [du COJO] n’aura pas mandat pour répondre aux besoins des uns et des autres en fonction du temps et du vent. J’y serais attentif.

Autre point, nous n’allons pas augmenter les impôts, la pression fiscale ne changera pas.

L’effort de l’État devra être souligné et nous allons investir de façon conséquente sur des infrastructures que nous n’aurions jamais eu sans les Jeux.

De gauche à droite, Christophe Dubi, Directeur Exécutif du CIO en charge des Jeux Olympiques ; Laurent Wauquiez, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ; Karl Stoss, Président de la Commission de Futur Hôte du CIO pour les Jeux d’hiver ; David Lappartient, Président du Comité National Olympique et Sportif Français ; Marie-Amélie Le Fur, Présidente du Comité Paralympique et Sportif Français ; Christian Estrosi, Maire de Nice ; et Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, lors de la conférence de presse de clôture de la visite de la Commission de Futur Hôte dans les Alpes françaises, vendredi 26 avril 2024 (Crédits – CNOSF / Pierre-Emmanuel Trigo)

A l’aune des visites effectuées et des échanges fournis réalisés avec les représentants tricolores, la Commission de Futur Hôte a quoiqu’il en soit apprécié le concept présenté, ne montrant pas d’inquiétude particulière malgré les problématiques à résoudre.

Nul doute que l’expérience de Paris 2024 plaide pour cette confiance, les organisateurs des Jeux d’été ayant finalement démontré leur capacité à répondre aux attentes et aux défis qui ont pu émailler le processus de livraison des sites et des Jeux.

Comme l’a exposé Karl Stoss, Président de la Commission de Futur Hôte, ce vendredi 26 avril 2024 :

Je suis impressionné par les clusters des Alpes du nord. Dans la règle de l’art.

A Nice, il  a du travail à faire, mais je suis sûr que cela sera utile à la population.

L’investissement n’est pas colossal.

Présent lui-aussi lors des visites et de la conférence de presse de clôture, Christophe Dubi s’est montré tout aussi satisfait, reprenant même à son compte le terme de « trésor » utilisé plus tôt dans la journée par le Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour qualifier les territoires alpins où les sites hérités d’Albertville 1992 perdurent.

Ainsi que l’a exprimé le Directeur Exécutif du CIO chargé des Jeux Olympiques :

Je viens d’un passé où lorsque avec Jacqueline [Barrett, Directrice du CIO en charge des Futurs Hôtes] nous étions dans la plaine d’Adler, pour les Jeux de Sotchi, il n’y avait rien. Puis ensuite nous étions à PyeongChang et à Beijing [Pékin]. Alors vous voyez, là, des améliorations, il en fallait dans un volume conséquent.

Là, lorsque nous sommes sur un dispositif du Grand-Bornand / La Clusaz à la belle ville de Nice, on est sur de l’optimisation, on ne parle pas d’amélioration. Quand on a un trésor comme celui-ci et que l’on a la capacité de faire à peu près partout, on est sur de l’optimisation.

Aujourd’hui, ce trésor que l’on a hérité, on le peaufine et on sort un projet qui est intelligent à la fois pour le Mouvement olympique et surtout pour les communautés qui nous accueillent.

Désormais, le dossier des Alpes françaises sera présenté aux Fédérations Internationales des sports d’hiver d’ici la fin du mois de mai 2024, avant que la Commission de Futur Hôte ne formalise son rapport qu’il soumettra en suivant à la Commission Exécutive du CIO.

Cette dernière entérinera alors ou non le choix de recommander la candidature française pour les JO 2030 lors de sa réunion programmée au 12 juin. Si recommandation il y a, elle sera ensuite soumise à l’approbation de la Session du CIO qui se réunira en conséquence le 24 juillet 2024 pour désigner l’Hôte des JO 2030 et l’Hôte des JO 2034, soit à l’avant-veille de l’ouverture des Jeux de Paris 2024.

Visite de la Commission de Futur Hôte du CIO à l’Allianz Riviera de Nice, Alpes-Maritimes, France, jeudi 25 avril 2024 (Crédits – CNOSF / Pierre-Emmanuel Trigo)

Il faudra d’ici-là que la candidature tricolore affine son dispositif quant à la localisation des sites.

Pour l’Anneau de vitesse évoqué précédemment, deux options sont sur la table, avec ou bien l’utilisation d’un site temporaire dont la logistique représentera malgré tout un coût, ou bien la mobilisation d’un site à l’étranger. Comme il l’a annoncé, David Lappartient doit s’entretenir avec des homologues dans les prochaines semaines, une délocalisation des épreuves de patinage de vitesse étant plus que probable. La décision sera en tout cas prise et dévoilée d’ici la réunion de la Commission Exécutive en juin prochain ou, au plus tard, avant la Session du CIO du mois de juillet 2024.

Le dispositif niçois devra quant à lui être confirmé, sachant que des modulations ont déjà été opérées pour notamment faire figurer le tournoi masculin de hockey-sur-glace dans l’écrin de l’Allianz Riviera, la Cérémonie de clôture étant à présent projetée sur l’emblématique Promenade des Anglais avec une configuration espérée à 300 000 spectateurs.

Reste aussi le cas de la Cérémonie d’ouverture planifiée pour sa part du côté des Alpes du nord, avec toujours la volonté de faire écho aux célébrations des précédentes éditions des Jeux d’hiver en France, mais selon un schéma non-arrêté à ce jour.

Les porteurs de la candidature des Alpes françaises devront par ailleurs poursuivre leurs efforts en ce qui concerne l’adhésion populaire. Si le taux de soutien au projet atteint 81% dans les Alpes du nord, celui-ci reste légèrement moindre dans les Alpes du sud (73%) et bien en-deça à l’échelle du pays tout entier (62%) même si les chiffres restent appréciables.

La candidature devra enfin préciser la manière dont le projet alpin assurera un héritage durable à l’heure où la crise climatique éveillent les consciences et suscite des inquiétudes.

Sur ce point, le Président du CNOSF s’est voulu confiant, soucieux de proposer un concept pensé avec les acteurs locaux :

Les Jeux Olympiques d’hiver existent depuis longtemps et ils ont apporté beaucoup d’émotion.

Nous pensons que nous pouvons aussi apporter une sorte d’innovation, une nouvelle vision des Jeux aussi en saluant celles et ceux qui les ont organisé avant nous, en utilisant naturellement les équipements d’Albertville [1992] là où ils sont utilisables, mais en faisant des Jeux qui soient inscrits dans les objectifs actuels de transition avec une projection des enjeux de montagne à horizon 2050 et de faire aussi que les équipements que nous aurons à construire, soient des équipements déjà prévus et pour lesquels nous serons simplement un accélérateur ou pour lesquels il y aura un héritage.

Si la Commission de Futur Hôte a semble-t-il été séduite par la proposition globale présentée sous ses yeux tout au long de la semaine, le chemin reste long pour finaliser une offre complète qui, tout en se reposant sur l’héritage des précédentes éditions hivernales orchestrées en France, devra aussi porter un message novateur face aux nouvelles contraintes organisationnelles et au regard des attentes des territoires et de la population.

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