JO 2030 : Les Alpes françaises pourraient faire alliance avec un pays européen

Dans sa quête des Jeux d’hiver et dans un souci d’optimisation des dépenses, la France pourrait faire le choix d’une association avec un pays européen afin de garantir la tenue des épreuves de patinage de vitesse sur un site déjà existant.

Visuel du projet de l’Anneau de vitesse et de la Halle de curling dans le cadre de la candidature française aux JO 2018 (Crédits – Annecy 2018 / Archives)

Alors que la cartographie prévisionnelle des sites proposés dans les Alpes françaises pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030 devrait être présentée dans le courant du mois d’octobre 2023, les porteurs de la candidature tricolore poursuivent leur réflexion.

Parmi les problématiques en suspens, le cas de la localisation des épreuves de patinage de vitesse pourrait d’ailleurs conduire à la prise en considération d’une option délocalisée en dehors des frontières françaises.

De fait, et ainsi que l’autorise le CIO, la candidature pourrait prochainement engager des discussions avec un pays européen qui, le cas échéant, serait appelé à recevoir lesdites épreuves. Cette option permettrait dès lors de palier à l’absence actuelle d’une patinoire pouvant répondre aux exigences techniques. De surcroît, elle serait une solution adéquate pour ne pas procéder à l’aménagement pérenne – et potentiellement coûteuse – d’une installation susceptible d’être peu utilisée après les Jeux.

L’idée n’est pas sans rappeler les réflexions menées ces dernières années par plusieurs candidatures en Europe.

Dans la course aux JO 2026, la Suède s’était par exemple rapprochée de la Lettonie et de la piste de Sigulda pour envisager la tenue des épreuves de bobsleigh, de luge et de skeleton. Une perspective de nouveau d’actualité à l’aune de la candidature désormais orientée pour 2030.

L’Espagne avait elle-aussi évoqué l’hypothèse d’une alliance étrangère lorsque l’attelage Aragon-Catalogne était encore en lice. Il fut alors question d’une coopération – comme un clin d’œil à l’Histoire – avec la Bosnie-Herzégovine et Sarajevo pour l’utilisation d’une partie des infrastructures des Jeux de 1984, comprenant la piste de Trebević pour le bobsleigh, la luge et le skeleton, et les tremplins pour le saut à ski et le combiné nordique.

Plus récemment, et face aux difficultés rencontrées par les organisateurs italiens des JO 2026, l’idée d’une mobilisation de la piste de bobsleigh, de luge et de skeleton d’Innsbruck (Autriche) fut soulevée, même si le cadre initial de Cortina d’Ampezzo a finalement été retenu.

Visuel du projet de l’Anneau de vitesse et de la Halle de curling dans le cadre de la candidature française aux JO 2018 (Crédits – Annecy 2018 / Archives)

Pour la France, deux pays semblent tenir la corde quant à une éventuelle entente, à savoir les Pays-Bas, où la tradition du patinage de vitesse est particulièrement forte, et l’Allemagne, qui symboliserait à n’en pas douter le partenariat historique du couple-phare de la construction européenne.

Signe que les temps ont changé et que les candidatures peuvent et doivent aujourd’hui s’adapter au principe de durabilité, le précédent projet hexagonal fut construit sur une toute autre ambition.

Dans l’optique des JO 2018, les porteurs de la candidature avaient ainsi proposé l’aménagement d’une patinoire pérenne au sein du cluster d’Annecy.

Pensé dans le même périmètre que la Halle de curling à vocation temporaire, l’Anneau de vitesse devait être en capacité de recevoir jusqu’à 8 000 spectateurs, moyennant un investissement conséquent de 127,6 millions d’euros (valeur 2010), soit 117 millions à la charge des pouvoirs publics et 10,6 millions d’euros à la charge du Comité d’Organisation des Jeux.

2 pensées

  1. Quel dommage ! Y a un réel besoin de patinoires en France. Et inutile de faire du grandiose. A Salt Lake City il n’a coûté que 30MUSD. ça éviterait de n’avoir que des médailles bataves ou chinoises.

    1. Ceci est pour l’heure une option.
      Effectivement, l’aspect héritage sportif doit être intégré à la réflexion.
      Reste à savoir la décision du CNOSF. On devrait avoir un premier aperçu de la cartographie des sites proposés entre mi-octobre et début novembre.

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