Comme pour le concept développé dans la perspective des Jeux d’hiver de 2026, la Lettonie pourrait être un appui important pour la mise en œuvre d’un projet olympique et paralympique actuellement en réflexion du côté de Stockholm et, plus globalement, de la Suède.

Au moment où la Suède planche sur la possibilité de présenter un nouveau projet olympique et paralympique, les autorités sportives du pays entendent maximiser le potentiel d’une candidature, via notamment une association stratégique avec la Lettonie voisine.
De fait, alors que le Comité Olympique suédois (SOK) – avec le soutien du Comité Paralympique (SPK) et de la Confédération Nationale des Sports (RF) – a lancé une étude préliminaire en février dernier pour envisager, le cas échéant, une candidature aux Jeux de 2030, un rapprochement a récemment été opéré avec la partie lettone.
Une réunion s’est ainsi déroulée ces derniers jours en présence de représentants sportifs et institutionnels des deux pays, avec notamment la participation de Gunilla Lindberg, figure du Mouvement sportif suédois et membre du Comité International Olympique (CIO).

Dans la foulée de ce rendez-vous – le premier du genre concernant la réflexion en cours – le Comité Olympique de Lettonie (LOK) a fait savoir qu’un Groupe de Travail comportant les Ministères et les autorités locales serait prochainement installé pour étudier la possibilité de soumettre des sites sportifs susceptibles de recevoir des compétitions en 2030, que ce soit à Riga, la capitale, ou du côté de Sigulda qui fut déjà associée au projet développé conjointement dans l’optique des JO 2026 finalement attribués à Milan-Cortina (Italie).
Les travaux auront pour objectif principal de balayer l’ensemble des aspects logistiques et économiques d’une telle entreprise, en se basant pour partie sur l’héritage de la candidature passée.
Comme l’a en ce sens affirmé Anda Čakša, Ministre letton de l’Éducation et des Sciences, à l’issue de la réunion :
Malgré l’absence de résultat final positif il y a cinq ans, le processus de préparation de la candidature a fourni une expérience précieuse et nous permet actuellement d’examiner plus largement la situation et l’éventuelle participation de la Lettonie aux Jeux Olympiques en tant qu’organisateur.

A l’époque, entre 2018 et 2019, les deux pays avaient convenu de porter une ambition olympique et paralympique commune, notamment dans un souci de durabilité, sachant qu’une piste de bobsleigh, luge et skeleton aurait représenté un coût certain en Suède, alors même que pareil équipement était dans le même temps en fonctionnement en Lettonie.
Le choix de Sigulda avait de surcroît été justifié par la solide expérience du site dans l’accueil régulier d’événements internationaux.
Situé à environ 45 minutes de la capitale lettone, la piste aurait tout du même nécessité la rénovation de ses installations et des aménagements spécifiques dans la perspective des Jeux.
Dans le cadre du dossier de candidature, spécifiquement pour les aménagements olympiques, les porteurs du projet avaient ainsi chiffré à 2,4 millions de dollars les investissements à prévoir à la charge du Comité d’Organisation et ce, afin de proposer un équipement offrant une jauge de 6 000 places, dont 1 000 places temporaires.

L’intégration possible de sites lettons au dispositif pourrait être de nature à rassurer les autorités suédoises qui entendent en tout cas patienter jusqu’à la présentation des conclusions de l’étude préliminaire avant de se prononcer officiellement.
Elle pourrait en outre satisfaire une opinion publique aujourd’hui fragmentée entre les partisans d’une nouvelle candidature et les opposants, d’autant plus à l’heure où les considérations environnementales et la question de l’opportunité de grands projets événementiels traversent et interrogent toutes les catégories d’âge.