Dans le cadre de la réflexion engagée autour d’un projet d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030, les acteurs sportifs et institutionnels français ont été reçus ce jeudi 07 septembre 2023 par le Président du Comité International Olympique (CIO).

A moins d’un an de l’ouverture des Jeux d’été de Paris 2024, la France montre les muscles et entend pleinement profiter du tremplin offert par la venue de l’événement planétaire pour viser un autre rendez-vous phare du calendrier olympique et paralympique, à savoir les Jeux d’hiver.
De fait, et ainsi que cela a été présenté le 18 juillet dernier, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), avec l’appui du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), et le concours des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur, a consacré l’idée d’une candidature à l’organisation de l’édition hivernale de 2030.
Si cette perspective fut un temps évoquée par les deux territoires précités, mais dans un cadrage distinct, le rassemblement de cet été a permis de fusionner les ambitions pour tenter de bâtir un concept reposant sur les Alpes françaises, berceau des sports d’hiver dans l’Hexagone et terre d’exploits sportifs depuis les Jeux de Chamonix 1924.
Dès lors, les divers acteurs mobilisés sur le sujet tâchent désormais de sanctuariser les grandes lignes du projet et ce, sachant que le CIO devrait désigner le Futur Hôte de 2030 dans le courant de l’année 2024 et que plusieurs Comités Nationaux Olympiques (CNO) se sont déjà positionnés, certains depuis maintenant plusieurs années.
Aussi, afin de poursuivre le dialogue permanent ouvert avec l’institution de Lausanne (Suisse), David Lappartient, Président du CNOSF, par ailleurs membre du CIO, et Marie-Amélie Le Fur, Paralympienne, Présidente du CPSF, ont conduit ce jour une délégation tricolore à la Maison Olympique, avec le concours de Guy Drut et Martin Fourcade, deux des membres français du CIO.
Aux côtés des leaders olympiques et paralympiques, les Présidents des Régions françaises concernées – Laurent Wauquiez pour Auvergne-Rhône-Alpes, et Renaud Muselier pour Provence-Alpes-Côte-d’Azur – ont ainsi fait le déplacement, répondant de facto à l’invitation du Président du CIO, Thomas Bach.
Récemment nommé en tant que Directeur de projet pour la candidature au sein de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l’ancien biathlète, Champion Olympique en sprint et médaillé de bronze en poursuite lors des Jeux de Vancouver 2010, Vincent Jay, était aussi de la partie.

Toutes les parties en présence ont alors pu préciser la vision de l’organisation des Jeux d’hiver en France, à l’aune des réformes olympiques et en tenant compte à la fois des spécificités des territoires mobilisés, de la culture et de l’histoire de ces derniers, mais aussi des défis posés par la question du changement climatique.
Ainsi que l’a fait savoir le CNOSF dans un communiqué publié en fin de journée, ce jeudi 07 septembre 2023 :
Le travail commun, en associant l’ensemble des parties prenantes en lien étroit avec le CIO, va se poursuivre dans les prochaines semaines pour partager la vision et organiser le Plan directeur de la candidature des Alpes françaises aux Jeux d’hiver de 2030 afin d’en faire un moment fabuleux d’émotions, de célébration du sport, des athlètes, des valeurs olympiques d’excellence, d’amitié et de respect, favorisant la paix.
La mise en œuvre d’un concept doit à présent être confirmée par les instances dirigeantes au sein du CNOSF et du CPSF, avant une présentation possible des orientations arrêtées devant la Commission de Futur Hôte du CIO dans le courant du mois de septembre.
Par la suite, la Session du CIO programmée à Bombay (Inde) du 15 au 17 octobre 2023 constituera une étape-clé pour toutes les prétendantes à l’organisation des prochains Jeux d’hiver, l’institution olympique pouvant dans la foulée décider d’engager un dialogue ciblé avec une ou plusieurs des candidates.
A ce stade, les Alpes françaises doivent composer avec la concurrence de Stockholm (Suède), de la Suisse, mais également des États-Unis avec Salt Lake City, bien que cette dernière se soit davantage montrée intéressée par l’échéance de 2034 compte-tenu de la proximité calendaire avec les Jeux d’été de Los Angeles 2028, et – dans une moindre mesure au regard de la mise en retrait opérée les mois passés – Sapporo pour le Japon.
D’ailleurs, face à une course à rebondissements, il n’est pas impossible que le CIO entérine in fine le choix d’une double attribution 2030-2034 et ce, comme cela fut orchestré avec Paris et Los Angeles pour 2024 et 2028.
