JO 2030-2034 : La Législature d’État de l’Utah mobilisée pour Salt Lake City

Bénéficiant d’un appui populaire massif depuis plusieurs années, la candidature olympique et paralympique de Salt Lake City est également soutenue par les élus du territoire de l’Utah (États-Unis). Cette semaine, la Législature d’État rassemblant la Chambre des Représentants et le Sénat, a d’ailleurs réaffirmé l’engagement institutionnel et transpartisan en faveur du projet visant à ramener les Jeux dans la région de la Ville Hôte de l’édition 2002.

Vue du Capitole de l’État de l’Utah, États-Unis (Crédits – Utah State Legislature)

Quelques jours après la révélation d’un nouveau sondage faisant apparaître un taux d’adhésion populaire au-dessus des 80%, les artisans de la candidature olympique et paralympique de Salt Lake City pour une prochaine édition des Jeux d’hiver ont obtenu le soutien réitéré – et unanime – des deux Chambres de la Législature d’État, jeudi 16 février 2023.

Ainsi, au travers de la House Concurrent Resolution 8, la Chambre des Représentants – se fondant sur de précédents examens du projet – estime que l’État de l’Utah est prêt à accueillir une nouvelle échéance des Jeux d’hiver en 2030 ou en 2034, avec des retombées qui pourraient être supérieures à celles enregistrées après les JO 2002 qui sont évoqués comme ayant été une réussite globale pour le territoire et l’aménagement de celui-ci.

Pour sa part, le Sénat a – avec la House Bill 430 – préfiguré une Loi Olympique et Paralympique, instaurant d’ores et déjà un Comité de coordination chargé d’examiner les problématiques liées à la candidature et au projet.

Concrètement, ledit Comité aura pour mission de conseiller les Représentants et les Sénateurs concernant les modalités d’accueil de l’événement, et se composera dans le détail de trois membres issus de la Chambre des Représentants et de trois membres issus du Sénat, sachant que ces personnalités seront nommées par les Présidents des deux institutions qui procéderont par ailleurs à la nomination des deux coprésidents de l’instance de coordination.

Signe que le projet olympique et paralympique est sujet à une entente transpartisane, la House Bill 430 prévoit que pas plus de deux des trois membres nommés par chacune des Chambres soient issus d’un même parti politique, le Parti Républicain étant largement majoritaire dans l’Utah.

Le texte adopté par le Sénat énonce en outre l’instauration d’un Fonds de subventions pour les sites olympiques et paralympiques qui comprendra aussi bien l’enveloppe qui sera allouée le moment venu par la Législature d’État, que des sommes qui seront versées par d’autres institutions publiques ou par des entreprises pour moderniser les infrastructures appelées à recevoir les compétitions.

La House Bill 430 ouvre enfin la possibilité pour le gouverneur de l’Utah de signer un accord autour de la sécurité financière des Jeux, autrement dit, le fait de supporter un éventuel déficit consécutif à l’organisation de l’événement.

Vue de la vasque rénovée des Jeux d’hiver de Salt Lake City 2002 (Crédits – University of Utah)

Pour Fraser Bullock, ce double appui est une illustration supplémentaire de l’intérêt autour de la candidature et du partenariat coordonné depuis la sélection de Salt Lake City comme candidate américaine, fin 2018.

Comme l’a notamment affirmé le Directeur Général du Comité Salt Lake City – Utah, depuis le Capitole de l’État de l’Utah, où il était notamment accompagné de Gene Sykes, nouveau Président du Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) :

Étant donné que l’État représente un filet de sécurité ultime, avoir un dialogue continu avec eux est nécessaire, même si l’État ne dirige pas les Jeux.

Nous devons ainsi rendre des comptes pour dire voici ce qui se passe, voici les risques, voici les opportunités.

C’est simplement une continuation dans notre partenariat avec l’État de l’Utah.

Avec un soutien unanime du Capitole de l’Utah en faveur de la candidature aux Jeux, Salt Lake City apparaît encore davantage comme la favorite d’une prochaine désignation qui sera orchestrée par le Comité International Olympique (CIO).

Certes, la question du calendrier marketing resserré entre les Jeux d’été de Los Angeles 2028 et une possible organisation des Jeux d’hiver dès 2030 n’a toujours pas été réglée.

Il n’empêche, au regard du contexte international relatif aux prétendantes déclarées jusqu’à ce jour, force est de constater que Salt Lake City possède une sérieuse avance et ce, alors même que Sapporo (Japon) se déclarait en position de force avant de céder du terrain au cours des derniers mois avec en toile de fond, les révélations de corruption concernant les Jeux de Tokyo 2020.

Au-delà, Vancouver (Colombie-Britannique, Canada), affaiblie en 2022, ne semble pas avoir repris suffisamment de couleurs pour espérer rivaliser avec sa voisine américaine à ce jour, tandis que la Suède planche de son côté autour d’une potentielle candidature qui, après les retraits prématurés pour 2022 et 2026, devra immanquablement satisfaire aux exigences du soutien institutionnel et populaire, soit par effet miroir, deux des principaux points forts de Salt Lake City.

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