Sur le chantier de l’Aréna de la Porte de la Chapelle, dans le 18ème arrondissement de Paris, les ouvriers ont engagé depuis peu une nouvelle étape dans l’aménagement de la future enceinte de 8 000 places, avec le montage progressif de la charpente métallique au-dessus du principal bâtiment.
Au début de l’année 2024, l’Aréna de la Porte de la Chapelle – dont la dénomination post-Jeux sera Adidas Arena du nom du célèbre équipementier allemand – viendra officiellement compléter le dispositif parisien des grandes salles, s’installant dans un créneau jusqu’alors inoccupé, à mi-chemin entre l’Accor Arena de Bercy (12ème) et ses 20 000 places potentielles, et le Stade Pierre de Coubertin (16ème) et ses 4 000 places.
Mais avant d’accueillir ses premiers spectateurs, en particulier dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 au cours desquels elle recevra successivement les épreuves de badminton, de gymnastique rythmique, puis les compétitions de para-badminton et de para-powerlifting (haltérophilie), l’enceinte du Nord-Est parisien s’élève pour l’heure chaque semaine davantage dans le paysage urbain de la capitale.
Ainsi, au cours des mois écoulés, le chantier a atteint plusieurs paliers importants, avec en particulier la construction des parois en béton bas carbone du fût cylindrique de 17 mètres de hauteur cerclant la salle principale.
La pose des premières travées de gradins a également été opérée, de même que l’installation des premiers éléments du plancher en bois dans ce qui constituera à terme le bâtiment où seront agencés les deux gymnases annexes consacrés, en superposition, à l’accueil des scolaires, des clubs et des associations, les bureaux techniques, ainsi que les espaces destinés aux médias.
Avec l’achèvement du gros œuvre, une nouvelle étape a pu commencer entre la fin 2022 et ce début d’année 2023.
De fait, la pose progressive de la charpente métallique de 850 tonnes constitue aujourd’hui l’un des nouveaux défis techniques et logistiques pour une partie des 300 ouvriers mobilisés à date sur le site.
Les éléments de cette imposante structure vont ainsi être assemblés bloc par bloc, avant d’être disposés au-dessus de la future aréna. Une première poutre a d’ailleurs récemment été installée.
Parallèlement à cette réalisation essentielle, 450 gradins préfabriqués vont aussi être posés au sein de l’édifice au moyen d’une grue mobile, tandis que du côté du bâtiment adjacent, les ouvriers vont avoir pour mission d’installer une charpente en bois au-dessus du futur gymnase principal.
Bien que moins colossale que sa voisine en acier, cette charpente en bois se composera tout de même de 7 poutres de 4 tonnes chacune, pour 24 mètres de portée et 1,6 mètre d’épaisseur.
Cet aménagement précédera l’installation prochaine – dans le courant du mois de février – des gradins qui assureront in fine au gymnase une jauge de 750 places.
Si un retard dans la livraison finale du site de 130 millions d’euros a pu être annoncé, tenant compte des répercussions du conflit en Ukraine pour ce qui est de la fourniture de matériaux, les acteurs du projet – Bouygues Bâtiment Île-de-France en tête, avec le concours des agences d’architecture SCAU et NP2F – entendent à présent terminer les travaux pour la fin de l’année 2023.
D’ici-là, et après la pose des éléments de charpente, l’agencement des espaces intérieurs et extérieurs s’opérera sur les mois à venir, dans un souci tant de confort acoustique que de confort visuel et esthétique.
La future aréna doit en effet faire la part belle au principe de durabilité, avec la gestion énergétique portée en étendard, via notamment l’utilisation de la géothermie.
L’enceinte parisienne sera en outre dotée d’une toiture végétalisée, juste au-dessus d’un imposant roof-top donnant sur le quartier dont la mutation urbaine est également engagée par la Ville de Paris.
En contrebas enfin, un vaste parvis, végétalisé lui-aussi, permettra d’assurer l’entrée dans l’édifice, dont la programmation mêlera événements sportifs – avec la domiciliation du Paris Basket – et manifestations culturelles avec, pour ces dernières, une jauge potentiellement extensible à 9 000 places.
