Infrastructure pensée pour conforter l’offre d’enceintes multifonctionnelles dans la capitale et pour contribuer à une régénération urbaine attendue, l’Aréna de la Porte de la Chapelle (18ème arrondissement de Paris) est entrée dans une phase cruciale de son aménagement, avec, ce mardi 05 octobre, la pose symbolique de la première pierre.

Au cœur du 18ème arrondissement de Paris, il convient aujourd’hui d’avoir de l’imagination pour se projeter dans ce qui sera, à compter de 2024, un quartier largement requalifié et articulé autour d’une arène sportive et culturelle de 8 000 places.
Si le défi s’annonce majeur pour les autorités engagées dans cette régénération urbaine, avec la question des transports, du logement et bien sûr aussi la problématique des trafics en tout genre, la pose de la première pierre de l’Aréna de la Porte de la Chapelle a constitué, ce mardi 05 octobre, le franchissement d’une étape importante pour l’aménagement de la ZAC Gare des Mines – Fillettes.
Aussi, plusieurs responsables institutionnels et politiques avaient été conviés à cet événement autour de la Maire de Paris – et candidate à l’élection présidentielle du printemps 2022 – Anne Hidalgo, et du Président du Comité d’Organisation des Jeux (COJO), Tony Estanguet.
Outre Nicolas Ferrand, Directeur Général de la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO), le Premier Adjoint et l’Adjoint aux Sports de la Ville de Paris, Emmanuel Grégoire et Pierre Rabadan, étaient ainsi de la partie, tout comme des représentants de la Seine-Saint-Denis voisine – Stéphane Troussel, Président du Conseil Départemental, et Mathieu Hanotin, Maire de Saint-Denis – sans oublier aussi des figures régionales, comme Vincent Roger, Délégué spécial chargé des JO 2024, ou métropolitaines, à l’image de Patrick Ollier, Président du Grand Paris.
Les entreprises mobilisées sur le chantier étaient également représentées, avec entre autre la participation de Nicolas Borit, Directeur Général Délégué de Bouygues Construction Bâtiment France Europe.

Alors que les derniers mois écoulés ont permis d’opérer la démolition d’infrastructures comme des entrepôts ou des zones de parkings, le terrassement et la préparation des sols ont également été engagés dans l’optique de conduire aux travaux de structure et de gros œuvre qui, désormais, vont pouvoir se déployer jusqu’à l’été 2022.
A cette échéance, et jusqu’au printemps 2023, les centaines d’ouvriers appelés à être présents sur le site engageront les travaux de charpente et de façade, tandis que dans le même temps, des travaux techniques et architecturaux seront réalisés.
In fine, la livraison de l’Aréna de la Porte de la Chapelle devrait avoir lieu – sauf retard – pour l’été 2023, soit un an environ avant que le COJO de Paris 2024 n’installe ses valises pour y accueillir les compétitions olympiques de badminton et de gymnastique rythmique, ainsi que les épreuves paralympiques de para-badminton et de para-haltérophilie.
Par la suite, l’Aréna – qui portera le nom “Alice Millat” en hommage à la nageuse, rameuse, hockeyeuse et figure engagée pour la promotion du sport féminin au début du XXe siècle – sera exploitée par la Société Anonyme d’Exploitation du POPB selon les termes d’une convention de délégation de service public (DSP) établie jusqu’en 2030.
Au-delà des concerts et spectacles qui pourraient y être organisés, l’Aréna est aussi destinée à devenir un haut lieu des sports collectifs, avec notamment la présence du Paris Basketball en tant que club résident, et un espace largement ouvert sur le quartier et ses habitants.

Pour la conception de cette installation multifonctionnelle – qui viendra en complément de l’AccorHotels Arena de Bercy (12ème arrondissement) et sa jauge comprise entre 15 000 et 20 000 places, ou encore du Stade Pierre de Coubertin et ses 4 000 places (16ème arrondissement) – la signature architecturale s’est doublée d’un engagement écoresponsable certain.
Pour preuve, les 8 000 sièges de la future Aréna seront réalisés en plastique recyclé, grâce à l’utilisation de quelques 70 tonnes de déchets plastiques. Les habitants du 18ème arrondissement seront d’ailleurs invités à contribuer à cette réalisation, avec dès ce mois d’octobre, l’installation de points de collectes à proximité du site pour assurer la collecte de 10 millions de bouchons en plastique.
En parallèle de ces initiatives, l’aménagement de l’Aréna fera aussi la part belle aux matériaux biosourcés et bas carbone, ce qui comprendra notamment l’utilisation de briques de terre compressée issues des déblais du Grand Paris Express, ou la pose de coton recyclé dans les parois pour l’isolation de la salle principale.
L’édifice offrira en outre 6 900 m² de toiture végétalisée, 1 700 m² de terrasses plantées, et pas moins de 1 800 m² de panneaux photovoltaïques.
Si la construction de l’Aréna constitue l’un des chantiers-phares liés aux préparatifs de Paris 2024 et ce, même si le projet est en lui-même indépendant des Jeux, les travaux perdureront quelques années après la tenue de l’événement planétaire.
En effet, le projet de 98 millions d’euros (hors-taxes) s’inscrit pleinement dans une stratégie urbaine d’envergure, visant à transformer sur dix ans le quartier existant pour mieux le connecter à la ville et à sa périphérie.
Le projet de ZAC Gare des Mines – Fillettes ambitionne dès lors de requalifier 150 000 m², avec 41 100 m² de surface d’habitation – soit 750 logements, dont 35% de logements sociaux -, 6 200 m² de programmes hôteliers, 4 600 m² de commerces et services à la population, 52 300 m² de bureaux ou encore 24 500 m² d’équipements sportifs, comprenant les éléments de la future Aréna.
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