JO 2030-2034 : Une délégation de Salt Lake City en visite au CIO fin novembre

Si le Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) n’a pas encore déterminé l’échéance pour laquelle Salt Lake City sera candidate, les discussions se poursuivent pour vanter les mérites de la Ville Hôte des Jeux de 2002 et faire de cette dernière une incontournable partenaire pour le Comité International Olympique (CIO).

(Crédits – Utah Sports Commission)

En marge des Jeux d’été de Tokyo 2020, les responsables de l’USOPC avaient réaffirmé leur soutien à l’égard de la candidature de Salt Lake City et de l’Utah pour une prochaine édition des Jeux d’hiver.

Face au CIO, l’institution américaine avait ainsi estimé que la ville et sa région étaient prêtes à rallumer la flamme des Jeux, près de 20 ans après avoir été au cœur de l’événement. Sénateur de l’Utah, ancien candidat Républicain à l’élection présidentielle et ancien Président du Comité d’Organisation des Jeux de 2002, Mitt Romney avait pour sa part encouragé les efforts menés jusqu’à présent par Salt Lake City.

Dans les prochaines semaines, les porteurs de l’ambition olympique et paralympique américaine auront l’occasion de démontrer à nouveau leur entière motivation.

De fait, comme l’a fait savoir ce mardi Fraser Bullock, artisan de l’organisation des JO 2002 et figure de proue du projet pour 2030-2034, Catherine Raney-Norman et une délégation de l’USOPC se rendront à la fin du mois de novembre au siège du CIO à Lausanne (Suisse). La Présidente du Comité préparatoire SLC-Utah pourra dès lors échanger avec les représentants de l’instance olympique, notamment afin d’évoquer la meilleure option possible pour les États-Unis, alors même que Los Angeles (Californie) se prépare à accueillir les Jeux d’été en 2028.

Bien sûr, en se fondant sur la nouvelle approche du CIO valorisant une phase de dialogue continu avec les territoires intéressés par les Jeux, et à l’aune du contexte sanitaire demeurant à ce stade au centre des préoccupations, aucune décision formelle ne sera prise avant au moins la fin des Jeux d’hiver de Pékin 2022.

Il n’empêche, en prenant l’initiative de se rendre dans le saint des saints au plus tôt, Salt Lake City entend envoyer un message clair de parfaite détermination à l’attention du CIO, mais aussi et surtout vis-à-vis de ses rivales déclarées ou supposées, à savoir Sapporo (Japon), Pyrénées-Barcelone (Espagne), Vancouver (Canada) et l’Ukraine.

Presque 20 années après avoir été Ville Hôte, l’emblématique cité de l’Utah veut ainsi continuer à marquer de précieux points.

(Crédits – Utah Olympic Legacy Foundation)

Pour Salt Lake City, les atouts sont d’ailleurs légions, entre une population massivement favorable à l’idée d’être de nouveau spectatrice du plus grand événement mondial consacré aux sports d’hiver, en passant par l’argument démographique avec la nouvelle génération en quête de repères, sans oublier évidemment la qualité et le nombre de sites hérités des JO 2002 et toujours en activité.

Face à une concurrence morcelée et peut-être pas suffisamment motivée à l’heure actuelle pour franchir un nouveau cap, Salt Lake City doit tout de même convenir d’un sérieux écueil dans sa stratégie, avec la proximité calendaire des Jeux d’été de LA 2028.

Certes, des discussions sont actives entre les deux entités, mais l’intervalle de 18 mois seulement entre les Jeux de 2028 et d’éventuels Jeux de 2030 organisés tour à tour sur le sol américain, pourrait constituer une faiblesse de taille pour le segment-clé du marketing.

Comme l’a en tout cas résumé Fraser Bullock à l’issue de la réunion du Conseil d’administration de SLC-Utah tenue en ce début de semaine :

Le Mouvement Olympique et Paralympique est actuellement concentré sur Pékin, et le fait qu’il n’y ait pas de focus sur nous ne représente pas un inconvénient. Nous reconnaissons que nous devons nous adapter à certaines fenêtres.

Nous comprenons qu’il y a une passion de la part de nombreuses personnes considérant que le plus tôt sera le mieux, mais il doit y avoir un équilibre avec LA 2028, et nous devons être très respectueux afin de gérer au mieux des Jeux consécutifs.

Avant de prendre une décision commune [sur 2030 ou 2034], il y a encore beaucoup à faire.

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