Depuis son élection au printemps 2019, le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fait de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, un objectif majeur pour son pays. Un objectif récemment rappelé à l’occasion de la visite à Kiev du Président du Comité International Olympique (CIO).
Après Salt Lake City (Utah, États-Unis), Sapporo (Japon), Barcelone-Pyrénées (Espagne) ou encore – mais dans une moindre mesure – Vancouver (Canada), l’Ukraine se positionne à son tour de manière officielle dans la course aux Jeux d’hiver avec, comme première échéance accessible, l’édition de 2030.
Si les derniers mois ont permis d’identifier l’ambition du pays de plus de 42 millions d’habitants, la récente visite du Président du CIO en Ukraine a apporté la certitude d’une nouvelle candidature et ce, après le retrait forcé du projet de Lviv 2022 alors pris en étau d’un contexte géopolitique des plus instables.
Le 11 septembre dernier, Volodymyr Zelensky s’est ainsi fait l’ambassadeur de l’ambition ukrainienne auprès de Thomas Bach, venu célébrer le 30ème anniversaire de la création du Comité Olympique Ukrainien.
Les deux hommes ont d’abord eu l’occasion de se rendre dans l’un des parcs urbains pensés par les pouvoirs publics comme un outil pour inciter la population à la pratique d’une activité physique régulière, sachant que 60% des Ukrainiens sont aujourd’hui éloignés d’une telle pratique.
Ouvert 24 heures sur 24, le parc urbain de Kiev offre aux habitants et aux visiteurs un skatepark, un spot de football 3×3, un terrain de streetball, mais aussi de basketball 3X3 et 5×5, un site pour les danses – de salon ou de rue -, sans compter également un spot pour le parkour et une piste de jogging de 3,5 kilomètres.
D’ici l’été 2022, trois piscines, une tour de plongeon à 10 mètres, et un spot pour la pratique des sports de plage comme le beachvolley, viendront compléter la panoplie existante mise en place en l’espace de deux mois.
Sur les bases du Programme National de développement des infrastructures sportives, plusieurs sites similaires vont émerger d’ici 2023 dans les grandes villes du pays, parallèlement à l’installation de centres sportifs d’envergure régionale et nationale pour densifier le haut niveau.
Dans le détail, pas moins de 2 000 parcs d’activités sportives devraient voir le jour dans le pays, de même que 10 000 terrains de sport, 19 patinoires et 100 stades.
Pour Thomas Bach, cette politique en faveur du sport est une aubaine pour créer une dynamique auprès du public, et constitue également une réponse bienvenue à la crise sanitaire.
Comme il l’a notamment affirmé :
Ces parcs sont très importants pour le développement de la culture physique.
Lorsque la pandémie de Covid-19 a commencé, tout le monde a réalisé à quel point l’exercice régulier est important pour la santé physique et la santé mentale.
Je pense que de tels parcs aideront à développer la pratique des sports olympiques.
Pour le Président Zelensky, la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour le sport vise à répondre aux attentes de la population bien sûr, mais aussi des athlètes qui, souvent, préfèrent s’entraîner en dehors des frontières pour pouvoir bénéficier d’installations de qualité.
Les autorités prévoient dès lors la construction ou la rénovation de 18 internats sportifs pour enfants, la création ou le maintien de 100 écoles accessibles aux jeunes sportifs, et l’aménagement de stades et de piscines adossés à ces structures d’éducation pour former les futurs athlètes ukrainiens dès le plus jeune âge.
Ponctuée par une grande soirée donnée depuis le Palais National des Arts au cours de laquelle Thomas Bach s’est vu remettre l’Ordre du Prince Yaroslav Le Sage, la visite du Président du CIO a par la suite vu le Président de la République évoquer le rêve olympique qu’il entend accompagner grâce aux investissements précités.
Ainsi que l’a exposé Volodymyr Zelensky :
La nouvelle devise olympique est ‘Plus vite, Plus haut, Plus fort – Ensemble’. Nous pensons qu’ensemble, nous réaliserons notre rêve, le grand rêve, qui est celui des Jeux Olympiques en Ukraine. J’y crois vraiment. Je suis certain que notre grand État mérite d’accueillir les Jeux Olympiques.
Je me souviens encore des paroles des haltérophiles et de mon père, maître en haltérophilie. Ils disaient : ce n’est pas toujours facile d’aller essayer de soulever quelque chose, mais c’est facile de ne pas y aller. Nous allons certainement essayer les Jeux Olympiques.
Aujourd’hui, toute l’Ukraine est en fête, car il est difficile de ne pas trouver un endroit qui ne ferait pas apparaître un champion, un médaille ou un participant des Jeux Olympiques.
Au cours des prochains mois, la candidature de l’Ukraine à l’organisation d’une prochaine édition des Jeux d’hiver, se matérialisera encore davantage au travers d’une visite d’une délégation au siège du CIO, à Lausanne (Suisse).
L’institution olympique profitera alors de ce moment d’échange pour exposer sa nouvelle stratégie voulue pour accroître le dialogue et pour déterminer, le moment venu, la meilleure option en présence dans l’intérêt de chacune des parties et ce, sur le modèle de ce qui fut adopté en amont de la désignation de Brisbane (Australie) comme Hôte des Jeux d’été de 2032.
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