Paris 2024 : Une nouvelle enquête publique avant les travaux de la Marina

Associée au projet olympique et paralympique de Paris 2024, avec l’accueil programmé des épreuves de voile et d’une partie du tournoi de football, Marseille s’apprête à engager les travaux de requalification de la Marina du Roucas Blanc à l’issue d’une nouvelle enquête publique ouverte cette semaine pour une durée d’un mois.

Visuel du projet de requalification de la Marina Olympique du Roucas Blanc à Marseille (Crédits – Travaux du Midi / Jacques Rougerie / CARTA Associés)

Avec l’arrivée aux manettes de la Cité Phocéenne d’une nouvelle majorité municipale en juin 2020, après vingt-cinq ans de gestion par Jean-Claude Gaudin et ses équipes, le projet de réaménagement de la Marina du Roucas Blanc et l’engagement aux côtés de Paris 2024 furent un temps menacé.

Désormais, sur la base des discussions amorcées entre l’équipe menée par Benoît Payan – éphémère Premier Adjoint qui a finalement pris le relais de Michèle Rubirola à la tête de la deuxième ville de France – et les acteurs du projet olympique et paralympique, le vaste chantier se précise aujourd’hui.

Alors que l’investissement à consentir par la Ville de Marseille a considérablement été réduit, via un mouvement de balancier et la promesse d’un apport de financements plus conséquents de la part des autres partenaires du projet, une ultime étape administrative doit encore être franchie avant d’entreprendre les travaux.

Ainsi, une nouvelle enquête publique – consécutive à la refonte du projet souhaité par les élus locaux – a été lancée ce mercredi 08 septembre. Jusqu’au 07 octobre prochain, chacun pourra dès lors déposer ses observations sur un projet réorienté dans son volet environnemental et populaire, et qui a notamment éclipsé la proposition initiale d’aménagement d’une tribune de 5 000 places au-dessus de la Corniche Kennedy.

A l’issue de cette enquête, et après le feu vert accordé au projet par la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS) à la fin du mois de juin, la délivrance de l’autorisation environnementale et la signature du permis de construire pour la partie terrestre et du permis d’aménager pour la partie maritime devraient être effectifs d’ici la fin de l’année 2021.

Par la suite, les travaux de la future Marina Olympique, devraient s’opérer dès le début de l’année 2022, avec un achèvement programmé dans le courant de l’année 2023, et une livraison du site au Comité d’Organisation de Paris 2024 (COJO) au printemps de l’année des Jeux.

Visuel du projet de requalification de la Marina Olympique du Roucas Blanc à Marseille (Crédits – Travaux du Midi / Jacques Rougerie / CARTA Associés)

Les travaux sur la partie terrestre du site de la Marina devraient concerner une surface de plancher totale de 8 334 m², avec dans le détail, la réalisation de constructions neuves pour 7 845 m² et la réhabilitation d’espaces existants sur 489 m².

Ces différents aménagements permettront dès lors de sanctuariser sur place le Pôle France de Voile, tout en assurant l’installation pérenne de l’école de voile et du Pôle d’activités nautiques, sans oublier aussi les espaces techniques.

Les nouvelles installations bénéficieront d’un aménagement paysager singulier, avec la plantation de nombreuses espaces végétales présentes sur le pourtour méditerranéen et la mise en place de toitures végétalisées. Pour preuve de cette promesse d’une meilleure intégration paysagère et environnementale, alors que le site dispose actuellement de 19 palmiers et de 7 arbres plantés, le dispositif prévu dans le cadre du projet de requalification annonce la plantation de 138 arbres.

La gestion des déchets a aussi été pensée dans un souci d’éco-responsabilité, avec en particulier l’interdiction du plastique sur la zone, ou encore l’installation d’un éclairage intelligent pour une limitation de la consommation énergétique. Un système de récupération et de traitement des eaux de carénage est également projeté.

Au-delà des aménagements terrestres, les travaux sur la partie maritime viseront pour leur part à opérer un dragage du plan d’eau existant, à mettre en œuvre des dispositifs de protection dudit plan d’eau, avec notamment un système de digue, la création d’une circulation piétonne au Nord de l’anse, la réorganisation des mouillages, le confortement des glacis, mais encore l’aménagement du quai faisant face à ce qui deviendra le Pôle technique.

Largement ouvert au grand public, cette transformation de la Marina du Roucas Blanc devrait garantir un héritage majeur, tant dans la livraison d’infrastructures performantes, que pour l’apprentissage et la pratique de la voile et d’autres activités en lien avec la mer.

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