JO 2030 : Seiko Hashimoto encourage la candidature de Sapporo

Ancienne Ministre en charge des Jeux Olympiques et Paralympiques avant de prendre les commandes du Comité d’Organisation de Tokyo 2020, Seiko Hashimoto s’est exprimée ce week-end en faveur de la candidature de Sapporo pour l’accueil des Jeux d’hiver de 2030.

Seiko Hashimoto, Présidente du Comité d’Organisation des Jeux d’été de Tokyo 2020, lors de la 138ème Session du Comité International Olympique, dimanche 08 août 2021 (Crédits – IOC / Greg Martin)

L‘été olympique et paralympique à peine achevé, le Japon semble déjà se tourner vers une prochaine édition des Jeux, avec l’ambition de recevoir dans un futur proche la déclinaison hivernale et ce, après avoir accueilli les Jeux d’hiver à deux reprises, avec Sapporo 1972 et Nagano 1998.

Si les dernières dépenses liées à la tenue des Jeux de Tokyo 2020 devraient immanquablement constituer un âpre sujet de discussions au cours des semaines à venir, le succès organisationnel d’une Olympiade frappée de plein fouet par les répercussions de la crise sanitaire du Covid-19, a permis de redonner du souffle à un projet évoqué depuis maintenant plusieurs années.

Initialement, Sapporo fut en effet sur les rangs pour l’organisation des Jeux d’hiver de 2026, mais la survenance d’un puissant séisme, en septembre 2018, avait finalement contraint les porteurs de la candidature à renoncer devant un Comité International Olympique (CIO) solidaire et désireux de revoir au plus vite la Ville Hôte des JO 1972 sur le devant de la scène.

Aussi, le report des Jeux de Tokyo 2020 a pu constituer une première étape en vue de replacer Sapporo parmi les prétendantes sérieuses dans la course à l’événement hivernal. Aussi paradoxal que cela puisse paraître – en raison des bouleversements actés dans la dernière ligne droite des préparatifs – la tenue délocalisée du marathon et des épreuves de marche a tout de même offert une certaine vitrine pour la cité nippone de plus de 2 millions d’habitants située à 800 kilomètres de la capitale.

Katsuhiro Akimoto, Maire de Sapporo, et Thomas Bach, Président du Comité International Olympique, le 07 août 2021 (Crédits – IOC / Greg Martin)

Pour preuve, en marge de ces manifestations, Thomas Bach, Président du CIO, avait eu l’occasion de se rendre à Sapporo à la veille de la Cérémonie de clôture, samedi 07 août.

Outre une rencontre planifiée avec le Maire de la ville, Katsuhiro Akimoto, le leader olympique avait aussi pris le temps de visiter le Musée Olympique et d’assister à des démonstrations sur l’emblématique site de saut à ski, en présence de Yasuhiro Yamashita, Président du Comité Olympique Japonais (JOC) et membre du CIO, mais également de Seiko Hashimoto, ancienne Ministre des Jeux et Présidente du Comité d’Organisation de Tokyo 2020 (TOCOG).

Cette dernière, focalisée jusqu’à présent sur l’édition estivale des Jeux, a d’ailleurs fait par de son soutien à l’égard de l’ambition de Sapporo au cours du week-end écoulé.

Comme elle l’a ainsi affirmé :

Avec la ville de Sapporo, nous avons définitivement un candidat pour les Jeux Olympiques d’hiver de 2030.

J’espère que cela deviendra une réalité.

Cette déclaration, loin d’être anodine, pourrait accroître la détermination des porteurs de la candidature qui, au-delà de leur motivation évidente, devront surtout pleinement convaincre le JOC de s’engager dans un nouvel effort olympique et paralympique, alors que Tokyo 2020 n’a pas été épargné par les critiques liées au surcoût des Jeux.

Au-delà du renouvellement espéré d’une confiance exprimée par le JOC en janvier 2020 et en juillet de cette même année, le soutien des pouvoirs publics et de l’opinion, et le nécessaire appui des investisseurs privés seraient également un double challenge capital.

(Crédits – Office de Tourisme de Sapporo)

Dans l’hypothèse où un alignement des planètes serait possible, Sapporo 2030 pourrait dès lors être en mesure de rivaliser avec celle qui, aujourd’hui, demeure la favorite au regard de ses multiples atouts : la Ville Hôte des JO 2002, Salt Lake City (Utah, États-Unis).

La cité nippone pourrait aussi retrouver sur son chemin une autre ancienne organisatrice de la grand-messe sportive, à savoir Vancouver (Canada), même si les modalités d’une nouvelle candidature n’ont pas encore été totalement arrêtées par les élus locaux et par le Comité Olympique du Canada.

Du côté de l’Europe, des propositions pourraient progressivement émerger, notamment à l’Est, même si à ce stade, la candidature de Barcelone-Pyrénées (Espagne) est l’option la plus pertinente, malgré des incertitudes quant à l’appui institutionnel.

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