Désireux de rester concentré sur ses actions à la tête de la Ville de Los Angeles, Eric Garcetti a annoncé, au cours d’une conférence de presse, qu’il ne briguerait pas l’investiture du Parti Démocrate en vue de l’élection présidentielle américaine de 2020.
Depuis sa réélection en mars 2017, le Maire de Los Angeles – proche des époux Clinton et Obama – était pourtant apparu comme un potentiel candidat et ce, notamment au regard de ses déplacements dans certains “Swings States” – les États bascules pour les scrutins majeurs – et surtout de son opposition franche à la présidence de Donald Trump et à la politique menée depuis Washington (District of Columbia).

Cette opposition s’est d’ailleurs illustrée dans deux domaines singuliers au cours des derniers mois : l’immigration et l’environnement.
Ainsi, Eric Garcetti a multiplié ses critiques contre la politique conduite par Donald Trump à l’égard des migrants et contre les conditions de rétention de ces derniers. En mars 2017, le Maire de Los Angeles avait par exemple diffusé un communiqué dans lequel il était clairement question d’une opposition de valeurs et d’idéaux :
Le Décret que le Président a signé aujourd’hui vise toujours les mêmes personnes et est encore loin d’être en accord avec les valeurs de tolérance religieuse et d’égalité. Il va toujours à l’encontre de tout ce que nous pensons en tant qu’Américains et en tant que citoyens de Los Angeles.
Notre ville protégera toujours la sécurité de nos familles et de nos communautés et restera une ville accueillante où des gens du monde entier pourront trouver un foyer.
Par la suite, le Maire de Los Angeles – alors rejoint par son homologue de Paris, Anne Hidalgo – a eu l’occasion de vivement pointé le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, tout en prenant le contre-pied du Président et ce, en accompagnant des initiatives locales dans le domaine environnemental, avec en particulier une attention portée sur la thématique des transports novateurs et des déplacements doux.

La décision de ne pas briguer l’investiture démocrate résulte sans doute de divers facteurs.
Si le nombre de prétendants déjà sur la ligne de départ a pu jouer dans sa prise de décision, les défis qui se présentent à Los Angeles – deuxième plus grande ville des États-Unis après New York – ont également pu impacter le choix formulé par Eric Garcetti.
La gestion du mal-logement, qui est l’une des principales critiques adressées à l’équipe municipale en place, constitue ainsi une problématique majeure à laquelle doit s’atteler le Maire de Los Angeles d’ici la fin de son mandat en 2022.
La gestion des transports, avec la forte congestion des axes autoroutiers locaux, est un autre axe de travail pour Eric Garcetti, tout comme bien sûr, la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2028.

De fait, bien que les infrastructures sportives soient d’ores et déjà opérationnelles dans leur grande majorité, les autorités locales doivent et devront contribuer à la modernisation des systèmes de transports, avec au premier rang des priorités, le développement du métro.
Actuellement, pas moins de 28 chantiers prioritaires ont d’ailleurs été présentés.
A ce sujet, la recherche de financements – que ce soit de source privée ou via une taxation sur les déplacements – apparaît comme une nécessité pour permettre l’achèvement de ces chantiers dans les temps impartis, soit avant l’ouverture des Jeux à l’été 2028.
_________________________
Une pensée