Au soir du 26 juillet 2024, pas moins de 116 bateaux assureront le transport des 206 délégations olympiques dans le cadre de la Cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024 organisée sur la Seine.
Les chiffres témoignent de l’ampleur inédite du dispositif envisagé par les organisateurs des Jeux d’été de Paris 2024.
Pour sa Cérémonie d’ouverture, l’édition parisienne prévoit ainsi de s’appuyer sur 42 compagnies fluviales et quelques 116 bateaux franciliens et régionaux pour permettre le bon déroulement de la descente des milliers d’athlètes venus des quatre coins de la planète, depuis le Pont d’Austerlitz jusqu’au Pont d’Iéna, et plus spécifiquement le Trocadéro où s’achèvera le parcours de 6 kilomètres et qui sera de facto le point d’orgue du spectaculaire show inaugural.
La conclusion d’un accord de coopération entre les compagnies fluviales et le Comité d’Organisation des Jeux (COJO) de Paris 2024 constitue aujourd’hui l’aboutissement de plusieurs mois de prospections et de négociations et ce, en parallèle du volet artistique confié au metteur en scène, Thomas Jolly, et dont les contours ont été présentés ces dernières semaines au Président de la République, Emmanuel Macron, ainsi qu’au Président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach.
Comme l’a exposé Tony Estanguet, patron du COJO, à la suite de l’annonce de cet accord d’envergure :
Le 26 juillet 2024, plus d’un milliard de regards seront tournés vers Paris et la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.
Sans les armateurs, cet ambitieux projet de cérémonie sur la Seine n’aurait pas été possible. Nous sommes très heureux et reconnaissants de pouvoir compter sur eux pour permettre la réalisation d’une cérémonie qui sera inédite, populaire, et, on l’espère, la plus grandiose de l’Histoire des Jeux.
Afin de coordonner cette gigantesque mise en scène, les organisateurs et les autorités vont peu à peu affiner le projet, avant une répétition grandeur nature planifiée dans le courant de l’été 2023.
Car parmi les enjeux majeurs imposés par la tenue d’une Cérémonie d’ouverture en dehors du schéma traditionnel d’un stade, les organisateurs devront définir le cadencement des départs et des arrivées, en tenant compte de la vitesse des bateaux, tant pour fluidifier le trafic exceptionnel proposé sur le fleuve que pour rendre le spectacle le plus attractif possible.
Pour le reste, le scénario commence à prendre forme.
Concrètement, les milliers d’athlètes présents au soir de l’ouverture seront accueillis au niveau de la Bibliothèque Nationale de France – ou Bibliothèque François Mitterrand – (13ème arrondissement) d’où ils pourront rejoindre les embarcations stationnées sur une zone de 3,7 kilomètres.
L’ordre de passage des délégations suivra le principe modifié par le CIO en amont de l’ouverture des Jeux de Tokyo 2020.
Ainsi, la Grèce – berceau des Jeux – débutera et précédera l’équipe des réfugiés olympiques. En queue de peloton, l’Australie et les États-Unis embarqueront avant la France, la première étant hôte des JO 2032 et les seconds, organisateurs de l’édition 2028. Pour l’ensemble des autres délégations et hormis les spécificités d’ouverture et de clôture, l’ordre protocolaire français s’appliquera.
Sur le parcours le long de la Seine, quelques 21 péniches d’habitation devront être déplacées en amont de la Cérémonie olympique, notamment pour dégager une zone de débarquement adéquate à proximité du Pont d’Iéna, sachant que le clou du spectacle se déroulera au Trocadéro (7ème) face à la Tour Eiffel.
Autour du linéaire fluvial identifié en décembre 2021, plusieurs centaines de milliers de spectateurs assisteront à cette déambulation des délégations et au spectacle ayant pour toile de fond la “Ville Lumière” et ses monuments emblématiques.
Si la jauge a jusqu’à présent été annoncée à 600 000 personnes, les contraintes de sécurité, mais également les recommandations émises par la Préfecture et les craintes exprimées entre autres par la Présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, concernant les transports, pourraient in fine conduire les organisateurs à baisser la voilure entre 400 000 et 500 000 personnes.
Quoiqu’il en soit, le concept reposera sur une distinction entre les quais bas, à l’accès payant entre 90 et 2 700 euros la place, et les quais hauts qui seront accessibles gratuitement mais selon une configuration encore en réflexion.
