Candidate à l’organisation d’une édition des Jeux d’hiver, Salt Lake City (Utah, États-Unis) cherche encore à résoudre la délicate équation posée par l’accueil des Jeux d’été de 2028 à Los Angeles (Californie). Les six mois à venir seront donc déterminants pour les porteurs du projet avec, parmi les échéances à venir, un déplacement au siège du Comité International Olympique (CIO) du 14 au 16 juin.
Si les acteurs engagés derrière la candidature de Salt Lake City et de l’Utah pour l’organisation des Jeux d’hiver continuent de se concentrer sur l’échéance de 2030, une porte demeure néanmoins ouverte sur l’édition suivante.
De manière transparente, le Directeur Général du Comité de Candidature, Fraser Bullock, a d’ailleurs précisé en milieu de semaine que les travaux en cours avaient pour objectif de sécuriser les sites sportifs et les possibles lieux d’hébergement pour les athlètes, que ce soit pour la première date évoquée ou pour la seconde.
Une façon de montrer au CIO à la fois la confiance et la souplesse avec lesquelles la candidature trace sa route.
Au sein de cette question essentielle, la candidature américaine – sélectionnée par le Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) dès 2018 – va encore devoir poursuivre les discussions avec le Comité d’Organisation des Jeux de Los Angeles 2028 et ce, afin d’établir un plan parfaitement calibré et opérationnel à présenter au CIO.
De fait, bien que la perspective d’organiser dans un même pays deux éditions des Jeux consécutives représente un défi majeur, le challenge pourrait être relevé, à la condition toutefois que les modalités financières – les partenariats commerciaux notamment – soient suffisamment avantageux pour l’une et l’autre. Pour rappel, LA 2028 ambitionne d’aboutir à une manne financière colossale de quelques 2,5 milliards de dollars.
D’ici-là, Salt Lake City se prépare – après un report consécutif à la crise sanitaire – à rencontrer le Président du CIO, Thomas Bach, et plusieurs responsables de l’institution olympique, lors d’un déplacement à Lausanne (Suisse) du 14 au 16 juin.
Pour l’occasion, la candidature américaine pourra compter sur la participation de l’une des grandes gloires du ski alpin de ces dernières années, à savoir Lindsey Vonn.
Très populaire sur les réseaux sociaux – avec plus de 2,1 millions d’abonnés sur Instagram – celle qui fut, entre autre, Championne Olympique de descente aux Jeux de Vancouver 2010, et médaillée de bronze du Super-G en 2010, et de la descente aux Jeux de PyeongChang 2018, sera en effet du voyage en Europe pour défendre les intérêts du projet de la Ville Hôte des JO 2002.
Au siège du CIO, les représentants de la candidature auront à cœur de promouvoir un projet largement soutenu par l’opinion publique et la classe politique, à la fois dans l’Utah, mais aussi au-delà des frontières de l’État.
Dans le courant du mois de juin toujours, une réunion par visioconférence sera par ailleurs proposée aux candidates et aux futurs organisateurs pour un débriefing sur la tenue des Jeux d’hiver de Pékin 2022, plus tôt cette année.
Comme l’a en tout cas affirmé Fraser Bullock, déjà présent pour l’aventure des JO 2002 :
Nous aurons une assez bonne idée de l’état des choses, dans six mois.
Nous sommes donc dans la partie intense du processus de candidature. Nous avons été extrêmement bien préparés, avec un tel travail mené jusqu’à présent que nous nous sentons très à l’aise.
Nous pensons que nous avons la meilleure candidature technique au monde, de toutes les candidatures potentielles aux Jeux d’hiver. Vous en connaissez tous les raisons. Tout est en place, les gens sont enthousiastes, nous disposons d’un soutien formidable. Tout cela est de très bon augure pour nous.
En affichant un tel degré de confiance et une détermination sans faille, la candidature américaine confirme son envie de décrocher les Jeux de 2030. Si d’aventure le CIO faisait toutefois le choix de Sapporo (Japon), l’option 2034 sera pleinement engagée, avec une ferveur intacte.
D’ailleurs, il n’est pas à exclure qu’au mois de décembre, lors de la décision de la Commission Exécutive du CIO de mener un dialogue ciblé avec une ou plusieurs prétendantes, se dessine in fine une possible double attribution des JO 2030 et 2034.
L’élection formelle – qui interviendra durant la 140ème Session du CIO programmée à Bombay (Inde) en mai 2023 – pourrait dès lors renouveler le modèle de ce qui fut adopté en 2017, au moment où l’institution olympique avait fait le choix simultané de désigner Paris pour 2024 et Los Angeles pour 2028.
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