JO 2030 : La Ville de Sapporo écarte la perspective d’un référendum

La candidature de Sapporo (Japon) ne sera pas soumise à un référendum susceptible de venir freiner l’ambition nippone pour l’organisation des Jeux d’hiver de 2030. Malgré une ordonnance déposée par des élus communistes, l’Assemblée municipale a en effet rejeté aujourd’hui l’idée d’une consultation populaire.

Vue du Sapporo Okurayama Ski Jump Stadium (Crédits – Sapporo Okurayama Ski Jump Stadium Official Website)

La tenue d’un référendum est un événement hautement risqué pour toute candidature à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques. Ces dernières années, nombre d’entre elles ont en effet été contraintes à l’abandon après la publication de résultats défavorables.

Pour 2024, Hambourg (Allemagne) avait ainsi dû se retirer de la course aux JO d’été, alors qu’avant elle, Munich avait subi l’opposition populaire dans sa quête des Jeux d’hiver de 2022. Pour cette même échéance, Cracovie (Pologne) fut elle-aussi balayée par un référendum, tout comme, plus récemment, Calgary (Canada) engagée dans la course aux JO d’hiver de 2026. Celle-ci constata de fait la défiance de l’opinion publique à l’égard de son projet et, peut-être plus globalement, du modèle olympique.

Aussi, consciente des risques liées à l’organisation d’un tel scrutin, la Ville de Sapporo avait écarté il y a peu la perspective de sonder par les urnes la population locale, préférant s’en tenir aux sondages.

Néanmoins, les élus municipaux du Parti Communiste ont tenté ces jours-ci d’imposer l’établissement d’un référendum qui se serait déroulé dans les prochains mois et ce, via l’inscription d’une ordonnance à l’ordre du jour de la réunion de l’Assemblée municipale programmée ce lundi 06 juin.

Si la probabilité de voir adopter ladite ordonnance était faible, compte-tenu de la répartition des sièges au sein de l’Assemblée, un coup de théâtre n’était pas à écarter.

Il n’en fut rien. Sous l’impulsion de la majorité conduite par le Parti Libéral Démocrate – également au pouvoir à l’échelle du Japon – l’Assemblée municipale a de fait rejeté l’ordonnance, écartant officiellement l’idée d’un référendum.

Vue des pistes de Sapporo Teine (Crédits – Sapporo Snow Resort City Website)

Avec cette décision, la Ville de Sapporo préserve les chances de la candidature aux Jeux de 2030 face à la concurrence internationale notamment incarnée par Salt Lake City (Utah, États-Unis).

Il n’empêche, bien que le projet nippon soit en position de force en raison des tergiversations persistantes de la Ville Hôte des JO 2002 concernant l’échéance à viser entre 2030 et 2034, le soutien populaire demeure largement en-deça des projections américaines.

En effet, alors que plus de 85% de la population locale soutient le projet de Salt Lake City, l’adhésion populaire dépasse à peine le seuil crucial des 50% du côté de Sapporo (52%) selon un sondage publié en mars dernier.

La mise en place d’un Comité de Promotion devrait cependant avoir pour finalité de mieux faire connaître les contours du projet de la Ville Hôte des JO 1972, par ailleurs récemment associée aux Jeux d’été de Tokyo 2020.

La Commission Exécutive du Comité International Olympique (CIO) regardera en tout cas la question du soutien de la population – parmi d’autres critères définis par la Commission de Futur Hôte – avant de déterminer la ou les candidates avec laquelle ou lesquelles l’instance de Lausanne (Suisse) entrera en phase de dialogue ciblé à compter du mois de décembre 2022.

Pour rappel, l’élection de l’hôte des JO 2030 devrait par la suite intervenir lors de la 140ème Session du CIO planifiée à Bombay (Inde) en mai 2023.

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