Ce mardi 03 décembre, en marge de la Journée Internationale des personnes handicapées, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 (COJO) a dévoilé son concept paralympique.
Si ce dernier doit encore être approuvé par le Conseil d’administration de Paris 2024, lors de la prochaine réunion programmée le 12 décembre 2019, force est de constater que le projet présenté aujourd’hui diffère quelque peu de la configuration proposée durant la phase de candidature et depuis lors.
Dans un souci de visibilité – du point de vue médiatique et du point de vue de l’affluence attendue sur site – huit sports ou disciplines seront ainsi proposés au cœur de Paris alors que le projet initial n’en prévoyait que cinq.
Cela se traduit notamment par une mutualisation renforcée des sites olympiques et paralympiques et par la volonté d’offrir aux futurs spectateurs la possibilité de se rendre sur plusieurs sites durant la même journée.
Les évolutions apportées au projet visent par ailleurs à garantir aux athlètes une proximité avec le Village prochainement aménagé sur un site de 51 hectares à cheval sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et surtout des temps de transport optimisés.
Concrètement, Paris 2024 poursuit sa stratégie de proposer la tenue des Jeux Paralympiques – vingt-deux sports et vingt-trois disciplines – dans des infrastructures de renommée mondiale et même des sites iconiques, emblèmes de la Ville Lumière et de sa région. Des changements majeurs ont cependant été actés et sur les vingt-trois disciplines présentes aux Jeux, pas moins de douze ont vu leur localisation être modifiée au fil des échanges réguliers avec le Comité International Paralympique (IPC) et les athlètes paralympiques tricolores engagées dans la Commission des Athlètes de Paris 2024.
De fait, alors que le badminton et l’escrime-fauteuil avaient été proposés dans le secteur du Bourget, ces deux sports seront finalement accueillis au sein de la nouvelle Aréna 2 de la Porte de la Chapelle pour le premier et au sein du majestueux Grand Palais pour le second. La boccia et le volleyball assis quittent également Le Bourget pour se diriger respectivement vers le Centre aquatique 2 de Saint-Denis – reconfiguré pour les Jeux Paralympiques – et le Stade Roland Garros dans le Sud-Ouest de Paris.
Deux autres sports font quant à eux le chemin inverse, quittant la capitale – et plus spécifiquement le Court Philippe Chatrier du Stade Roland Garros – pour rejoindre Le Bourget (basketball-fauteuil en tournoi préliminaire et rugby-fauteuil).
Plutôt que le Stade Pierre de Coubertin, le para tennis de table ralliera pour sa part le futur Grand Palais éphémère qui sera installé entre 2020 et 2024 sur le Champ-de-Mars, dans la perspective entre l’École Militaire et la Tour Eiffel. Le Stade Pierre de Coubertin sera toutefois mobilisé pour le goalball alors que les plans initiaux prévoyaient la tenue des épreuves dans l’Aréna 2.
Le para cyclisme sur route change aussi de localisation en passant des Champs-Élysées au Pont d’Iéna, en contrebas de la Tour Eiffel.
Dans le même temps, le judo et le taekwondo délaissent le Zénith de Paris pour deux arènes distinctes, à savoir le Grand Palais pour le premier et l’Aréna 2 pour le second.
Enfin, la para haltérophilie déménage de quelques centaines de mètres entre la Grande Halle de La Villette et le Zénith.
In fine, dix-huit enceintes seront mobilisées durant les compétitions qui se dérouleront du 28 août au 08 septembre 2024, garantissant dès lors que 90% des 4 350 athlètes puissent résider à moins de dix kilomètres de leur site de compétition :
- Grand Palais éphémère sur le Champ-de-Mars : Para tennis de table,
- Aréna de la Porte de la Chapelle : Para badminton et para taekwondo,
- Le Bourget : Basketball-fauteuil (tournoi préliminaire) et rugby-fauteuil,
- Aréna Paris Est (AccorHotels Arena) : Basketball-fauteuil (tournoi préliminaire et finales),
- Centre aquatique 1 : Para natation,
- Centre aquatique 2 : Boccia,
- Château de Versailles : Para équitation (dressage),
- Grand Palais : Escrime-fauteuil et para judo,
- Pont d’Iéna : Marathon, para triathlon et para cyclisme sur route,
- Esplanade des Invalides : Para tir à l’arc,
- Champ-de-Mars : Football à cinq,
- Stade nautique de Vaires-sur-Marne : Para aviron et para canoë-sprint,
- Stade Olympique (Stade de France) : Para athlétisme,
- Stade Pierre de Coubertin : Goalball,
- Stade Roland Garros : Tennis-fauteuil et volleyball assis,
- Stand de tir du Bourget : Para tir sportif,
- Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines : Para cyclisme sur piste,
- Zénith de Paris : Para haltérophilie.
Comme l’a souligné Tony Estanguet, Président de Paris 2024, l’objectif ultime recherché dans la mise en œuvre de ces diverses améliorations n’est ni plus ni moins que le confort des athlètes couplé à une valorisation sans précédent des Jeux Paralympiques pour ce qui sera la première manifestation du genre organisée en France :
Les Jeux Paralympiques vont vous couper le souffle.
[…] En offrant aux Jeux Paralympiques un concept spectaculaire et participatif. Avec des épreuves au cœur des plus beaux sites de Paris, les athlètes bénéficieront d’une mise en lumière unique.
[…] Ils représentent une occasion unique pour contribuer à faire évoluer la société. Mais c’est une opportunité qu’on ne peut saisir qu’ensemble : avec le mouvement sportif, avec les acteurs publics, avec les médias, avec nos sponsors, avec les citoyens… La barre est très haute mais on pourra l’atteindre si on s’y met collectivement.
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