Paris 2024 : La Cité Phocéenne, première escale française du relais de la flamme

Comme pour sceller une fois de plus l’entente et la coordination entre la capitale française et sa dauphine dans la perspective des prochains Jeux d’été, le Comité d’Organisation (COJO) de Paris 2024 a annoncé ce jour que Marseille serait le point d’arrivée de la flamme olympique en France après la traditionnelle cérémonie d’allumage orchestrée depuis le site antique d’Olympie (Grèce).

Visuel de l’arrivée de la flamme olympique des Jeux de 2024 à Marseille, France (Crédits – Paris 2024)

Dès la phase de candidature, et plus encore depuis sa désignation comme hôte des Jeux, Paris 2024 a multiplié les symboles historiques pour inscrire son message et finalement, sa propre histoire, dans le long récit olympique.

Aujourd’hui, les organisateurs entendent franchir un nouveau palier, en faisant de Marseille la première escale française de la flamme olympique dont le relais s’élancera – tradition oblige – depuis Olympie, avant de traverser la Méditerranée pour rejoindre enfin la Cité Phocéenne pour une grande fête populaire.

Ancienne colonie grecque lorsqu’elle se dénommait Massalia, la ville est la plus ancienne de France, et est un symbole de l’ouverture sur le monde, symbole cultivé au fil des siècles par sa position géographique de terre d’accueil et d’échanges, avec en particulier l’implantation et le maintien d’un port de commerce majeur sur le pourtour méditerranéen.

Cette histoire explique dès lors le choix de Paris 2024, répondant par ailleurs au souhait exprimé ces derniers mois par les élus marseillais qui préparent activement la venue des Jeux dans leur ville.

Il faut dire que la Cité Phocéenne s’est très tôt positionnée aux côtés de Paris pour être l’une des actrices-clés du retour des Jeux en France, devenant par la suite le cadre choisi par la candidature, et sanctuarisé depuis par les organisateurs, pour être le théâtre des épreuves de voile – avec une Marina Olympique actuellement en travaux – et d’une partie du tournoi olympique de football dans l’enceinte emblématique du Stade Vélodrome.

Vue de Marseille depuis le Vieux Port (Crédits – Office de Tourisme et des Congrès de Marseille)

Comme l’a résumé le Président du COJO, Tony Estanguet :

Paris 2024 a choisi la ville de Marseille pour de nombreuses raisons à la fois historiques, symboliques, géographiques…

La place centrale que le sport occupe dans la ville et dans le cœur de ses habitants a été déterminante, tout comme la grande implication de la ville dans le projet de Paris 2024, Marseille accueillant les épreuves de voile et des matchs de football.

Nous nous réjouissons d’autant plus de voir la flamme olympique à Marseille que la ville est à l’image des Jeux : populaire, festive, chaleureuse et multiculturelle.

Au printemps 2024, ce n’est pas seulement la flamme qui arrivera à Marseille, ce sont les Jeux qui feront leur grand retour, cent ans après leur dernière édition d’été en France !

De son côté, le Maire de Marseille n’a pas caché sa satisfaction à l’idée de recevoir un tel rendez-vous en amont des Jeux.

Ainsi que l’a affirmé Benoît Payan, dont la majorité municipale a pu par le passé donner du fil à retordre aux organisateurs :

C’est une grande fierté pour la ville de Marseille d’accueillir la flamme olympique, qui symbolise l’amitié et les valeurs du sport. Marseille a été fondée par des Grecs venus de Phocée il y a 2 600 ans.

En demandant d’accueillir la flamme sur nos rives, nous voulions renouer avec cette grande histoire de partage, de fraternité, de diversité et de solidarité. Voilà pourquoi nous ferons de cette cérémonie une grande fête populaire, un grand moment de convivialité et de joie.

Visuel de l’arrivée de la flamme olympique des Jeux de 2024 à Marseille, France, transportée sur le Belem, célèbre trois mâts classé au titre des Monuments Historiques depuis 1984 (Crédits – Paris 2024)

Pour mettre en scène l’arrivée de la flamme, les organisateurs ont planché ces derniers mois sur un dispositif spectaculaire.

De fait, après avoir été allumée à Olympie, et à l’issue de la cérémonie de passation au cœur du Stade Panathénaïque d’Athènes, la flamme olympique embarquera sur le Belem pour rejoindre les côtes de la Région Sud, le département des Bouches-du-Rhône et enfin le Vieux-Port de Marseille où elle accostera.

Là-encore, le choix du navire se confond avec l’histoire.

Construit à la fin du XIXème siècle, et classé au titre des Monuments Historiques depuis 1984, le Belem est à ce jour l’un des plus vieux trois mâts encore en navigation et constituera de ce fait un formidable écrin pour la flamme olympique avec ses plus de 58 mètres de long et ses mâts culminant à 34 mètres au-dessus de la mer.

La mise à disposition du célèbre trois mâts répond aussi à une certaine logique partenariale, la Fondation Caisse d’Épargne – Belem étant soutenue par le Groupe BPCE qui n’est autre que le premier Partenaire Premium à avoir rejoint l’aventure des Jeux de Paris 2024 et qui sera, au printemps prochain, un parrain du relais de la flamme, au même titre que Coca-Cola, partenaire des Jeux depuis 1928 et du traditionnel périple de la flamme depuis 1992.

Cérémonie d’allumage de la flamme olympique de Tokyo 2020, jeudi 12 mars 2020 à Olympie (Crédits – IOC / Greg Martin)

Après son escale marseillaise, la flamme olympique de Paris 2024 empruntera un tracé dont les détails seront dévoilés dans le courant du mois de mai 2023.

Les villes et territoires labellisés « Terre de Jeux » seront bien entendu les têtes d’affiche de cette manifestation appelée à mobiliser des milliers de relayeurs et qui sillonnera les routes de l’Hexagone et des Outre-mer, avant de regagner Paris pour in fine venir embraser la vasque et clore une Cérémonie d’ouverture pensée sur la Seine au soir du 26 juillet 2024, du Pont d’Austerlitz jusqu’au Pont d’Iéna, en contrebas de la Tour Eiffel.

Laisser un commentaire