Deuxième ville de France, récemment désignée Capitale Européenne du Sport 2017, Marseille (Bouches-du-Rhône) ambitionne de devenir l’un des pôles majeurs du projet olympique de Paris 2024.
La cité phocéenne entend en effet se positionner sur deux disciplines : la voile et le football.

Comme pour la précédente candidature olympique parisienne, Marseille semble en bonne voie pour obtenir les faveurs des porteurs du projet en ce qui concerne le tournoi de football. Avec le Stade Vélodrome rénové pour l’Euro 2016, la ville dispose d’ores et déjà d’un équipement de premier plan pour accueillir une partie des matchs du tournoi olympique.
Cet équipement, qui a fait et continue de faire la renommée de Marseille dans le domaine sportif, pourrait être un atout pour la candidature tricolore. Les autorités municipales en ont pleinement conscience, de même que l’Association d’étude Ambition Olympique et Paralympique.
Mais Marseille ne veut pas uniquement obtenir des garanties pour le tournoi de football. La ville veut aussi décrocher l’organisation des épreuves de voile en cas de succès de la candidature de Paris.
Pour cela, le Conseil Municipal de Marseille a récemment déposé le projet de la ville auprès des instances chargées de désigner le site candidat, à savoir l’Association d’étude et la Fédération Française de Voile.

Dans un communiqué, la ville indique que sa candidature “bénéficie du soutien des 51 clubs nautiques du département des Bouches-du-Rhône affiliés à la Fédération Française de Voile, et des 13 000 licenciés en voile du département, de la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole et du Département des Bouches-du-Rhône.
Marseille possède tous les atouts pour être retenue par Paris comme ville d’accueil de la partie nautique des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Marseille dispose d’un savoir-faire internationalement reconnu dans l’accueil et l’organisation de manifestations nautiques.
S’appuyant sur un mouvement sportif dynamique et professionnel, elle accueille plus de 100 manifestations nautiques par an, allant des régates locales au Tour de France à la voile, et à de grandes compétitions internationales, telles que :
– The Race, accueillie à Marseille en 2001,
– Les Jeux Mondiaux de la voile en 2002, organisés au Roucas Blanc,
– L’Act 1 de l’America’s Cup, organisé en septembre 2004,
– L’Audi Med Cup sur TP 52, accueillie à Marseille durant quatre années consécutives, de 2008 à 2011,
– Le Marseille One Design, accueilli en 2014 et en septembre 2015 sur des bateaux volants à foil : GC 32…
[…] Parmi les autres atouts de notre ville figurent :
– L’investissement de Marseille en faveur de l’environnement et du développement durable, dont la concrétisation la plus visible est la création du Parc National des Calanques, 1er Parc National péri-urbain d’Europe, en 2012 ;
– La facilité d’accès aux sites des épreuves ;
– L’accessibilité de la ville par les dessertes internationales (Thalys, TGV, Grand Port de Marseille, aéroport Marseille Provence) ;
– La lisibilité qui pourrait être offerte sur les épreuves depuis les promontoires naturels du littoral ;
– La capacité démontrée par Marseille ces dernières années à organiser de grandes manifestations (Capitale Européenne de la Culture, Capitale Européenne du Sport), à accueillir de très nombreux spectateurs et à mobiliser la population autour d’événements fédérateurs”.
Mais un élément majeur devra toutefois être abordé dans le cas où Marseille viendrait à être sélectionnée pour figurer dans le dossier parisien : la sécurité. Les pouvoirs publics devront maintenir leurs efforts et la politique mise en place pour lutter contre les trafics divers.
Que ce soit à l’échelon local ou national, les autorités devront donc apporter des garanties satisfaisantes, aux yeux des porteurs de la candidature française, mais surtout à l’égard du Comité International Olympique (CIO).
Il ne faudrait pas en effet que la problématique de la sécurité dans la deuxième ville de l’Hexagone ne constitue, in fine, un handicap important pour le dossier français.

Avant cela, la cité phocéenne devra néanmoins se défaire de la concurrence régionale incarnée par Hyères (Var).
La cité portuaire du Var est déjà mobilisée et effectue une intense campagne promotionnelle, sur son territoire et sur les réseaux sociaux, de quoi pénaliser Marseille au profit d’une autre ville prétendante aux épreuves de voile : Le Havre (Seine-Maritime).
Située à plusieurs centaines de kilomètres de Marseille et étant plus proche de Paris, la ville bénéficie là-aussi d’un important soutien populaire et politique et ne souffre pas d’une concurrence locale, au contraire de Marseille donc, mais aussi de La Rochelle (Charente-Maritime) qui doit actuellement composer avec les ambitions de La Baule (Loire-Atlantique).
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