Sports additionnels pour les Jeux de Tokyo 2020 et de Paris 2024, l’escalade, le skateboard et le surf devraient intégrer le programme initial des Jeux de Los Angeles 2028, rejoignant ainsi la liste tant convoitée des 28 sports olympiques. A l’inverse, la boxe, l’haltérophilie et le pentathlon moderne pourraient être écartés du dispositif.

Cette semaine, la Commission Exécutive du Comité International Olympique (CIO) a tenu son ultime réunion de l’année en visioconférence.
L’occasion d’aborder l’organisation de la prochaine Session, avec notamment la proposition d’intégrer trois nouveaux membres parmi lesquels le Français, David Lappartient. L’occasion également de discuter et d’examiner les contours du programme initial des sports inscrits aux JO 2028.
Ainsi, jeudi 09 décembre, la Commission Exécutive s’est penchée sur la liste des 28 sports appelés à figurer au programme des Jeux qui auront alors lieu à Los Angeles (Californie, États-Unis) et dans ses environs.
Cette liste comprendra bien sûr les sports habituels, comme l’athlétisme, l’escrime, la gymnastique ou encore la natation et le tennis. Mais elle devrait également comprendre en son sein trois sports qui, depuis l’édition des Jeux d’été de Tokyo 2020, avaient rangs de sports additionnels. De fait, l’escalade, le skateboard et le surf – qui seront à nouveau présents aux Jeux de Paris 2024 en tant que sports additionnels – devraient cette fois-ci accéder à un nouveau statut, en figurant dans la fameuse liste des 28 sports olympiques d’été.
La proposition sera en tout cas soumise à l’approbation de la 139ème Session du CIO qui se réunira à Pékin (Chine) en marge de l’ouverture de la prochaine édition des Jeux d’hiver en février 2022. Sauf surprise, ladite Session – rassemblant les membres du CIO – devrait approuver l’entrée de ces trois sports.

A ce stade, le devenir de trois autres sports demeure en revanche en suspens.
Comme l’a fait savoir la Commission Exécutive du CIO, un processus sera en effet proposé pour éventuellement inclure dans le programme de LA 2028, la boxe, l’haltérophilie et le pentathlon moderne qui, aujourd’hui, et au regard de leur organisation structurelle ou de changement de format de compétition, doivent encore répondre aux interrogations soulevées par l’institution de Lausanne (Suisse).
Concrètement, la boxe, via sa Fédération Internationale (AIBA), pourra conserver son statut de sport olympique à la condition de fournir des réponses claires aux problématiques entourant la gouvernance, la transparence financière, la durabilité, mais aussi et peut-être surtout, l’intégrité du processus d’arbitrage et de jugement.
Pour ce qui est de l’haltérophilie, le CIO exige de la Fédération Internationale (IWF) qu’elle apporte la preuve d’un changement de culture – le dopage étant régulièrement pointé du doigt dans ce sport – et d’une transition vers une conformité de son fonctionnement interne avec la réglementation olympique.
Concernant le pentathlon moderne – qui est sans doute le sport le moins menacé des trois précités – le CIO attend que la Fédération Internationale (UIPM) finalise sa proposition de remplacement de l’équitation parmi les cinq disciplines qui composent actuellement le programme de ce sport. Ce remplacement, par une autre discipline, doit par ailleurs s’accompagner d’une réduction significative des coûts et d’une meilleure lisibilité dans l’organisation des épreuves, avec aussi la prise en compte de l’universalité, de l’accessibilité et de l’attrait du pentathlon moderne pour le public.
Pour ces trois Fédérations Internationales, la Session de 2023 constituera la prochaine échéance capitale. A ce moment-là, elles devront en effet avoir rassuré le CIO en apportant les réponses nécessaires afin de pouvoir envisager un maintien dans la sphère des Jeux. Si tel n’était pas le cas, leur présence aux Jeux de LA 2028 serait plus que compromise.

Outre la question du programme initial des 28 sports olympiques, la Commission Exécutive a également précisé que le Comité d’Organisation des JO 2028 pourrait – à l’instar de ceux de Tokyo 2020 et de Paris 2024, mais aussi de Milan-Cortina 2026 – proposer l’ajout d’un ou de plusieurs sport(s) additionnel(s).
Une réflexion devrait en ce sens être menée du côté de la Californie durant l’année 2022, le CIO attendant la formulation d’éventuelles propositions à l’horizon 2023. Parmi les sports qui frappent à la porte des Jeux, le cricket pourrait être avancé, de même que le karaté qui a été écarté du dispositif de Paris 2024, ou encore le baseball / softball, très populaire Outre-Atlantique et dont l’ultime participation aux Jeux a été assurée cet été à Tokyo.
Quoiqu’il en soit, l’intérêt devrait être grand de la part des Fédérations Internationales désireuses de figurer à la grand-messe du sport mondial, gage d’une visibilité médiatique accrue et de retombées économiques non-négligeables.

Si la 139ème Session sera le point de départ du calendrier d’examen des sports et des disciplines, l’étape intermédiaire de 2023 précédera quant à elle la finalisation des épreuves et l’annonce des quotas d’athlètes qui devraient intervenir en décembre 2024, soit quelques mois après la tenue des Jeux de Paris 2024.
Le CIO et le Comité d’Organisation de LA 2028 devront alors acter les grands principes de l’édition 2028, en considérant bien sûr les recommandations présentées dans l’Agenda 2020+5, incluant en particulier le nombre d’athlètes autorisés à concourir aux Jeux, soit un maximum de 10 500 participants.
L’intégration de nouveaux sports, au sein du programme initial et parmi la liste additionnelle, devra en conséquence s’adapter à ces exigences qui se fondent sur la volonté de maîtriser les coûts, la complexité et la durabilité des Jeux.
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