Sans doute désireux de s’offrir un potentiel tremplin en vue d’une candidature à l’organisation des Jeux d’été de 2032, le Comité Olympique de l’Inde (IOA) avait, dès cet été, fait mention de son intérêt d’accueillir la Session du Comité International Olympique (CIO) en 2023.
Il y a peu, une délégation de l’institution olympique conduite par Ser Miang Ng s’est rendue en Inde afin d’inspecter les sites proposés et de prendre connaissance des forces et faiblesses du dossier présenté par Bombay, le seul aujourd’hui soumis à l’approbation du CIO.

Si l’Inde venait à être choisie pour recevoir la grand messe annuelle de l’institution olympique, le deuxième pays le plus peuplé de la planète obtiendrait une nouvelle reconnaissance de la part du CIO et ce, après avoir organisé la Session en 1983.
Ce serait aussi une manière d’effacer – ou tout du moins d’atténuer – les tensions qui ont pu se faire ressentir sur la scène olympique entre l’institution et l’Inde, notamment au cours des derniers mois dans le cadre d’un conflit sportif avec le voisin pakistanais. Ce serait également une façon de faire oublier les ratés du passé, en particulier après l’échec organisationnel des Jeux du Commonwealth en 2010.
Surtout, l’attribution de la Session du CIO offrirait à l’Inde la capacité de démontrer ses atouts aux yeux des membres électeurs de l’institution en vue d’une probable candidature aux Jeux de 2032, le pays souhaitant s’affirmer sur le plan international à l’instar de la Chine qui a concrétisé ses espoirs de grandeur avec les Jeux de Pékin 2008 et, prochainement, ceux de Pékin 2022.
L’Inde n’est toutefois pas maître des horloges et le temps est aujourd’hui compté pour le pays, d’autant plus avec la mise en application de la réforme de la procédure des candidatures actée par le CIO au mois de juin dernier. En effet, depuis cette date, le CIO n’est plus contraint par un calendrier entre l’élection de l’Hôte olympique et la tenue de l’événement – sept ans d’écart jusqu’alors – et peut ainsi désigner un territoire bien en amont si toutes les conditions sont réunies.
Pour l’échéance de 2032, dans l’attente bien sûr des conclusions de l’étude actuellement menée au niveau local, le territoire du Queensland (Australie) fait ainsi figure de favorite. La récente visite de la Première Ministre régionale au siège du CIO mi-septembre en a d’ailleurs été une parfaite illustration.
Avec le bouleversement de la Nouvelle Norme olympique, l’ordre du jour des prochaines Sessions a en outre été chamboulé.
Compte-tenu de l’absence de contrainte calendaire, le CIO pourrait en effet attribuer les Jeux d’hiver de 2030 à court terme et non plus lors de la Session de 2023 qui, en suivant la procédure traditionnelle, aurait été au cœur de la prise de décision, marquant par la même occasion, le lancement officielle de la procédure des candidatures pour 2032 avec, pour cette dernière, un point final fixé à 2025.

Pour les futures Sessions, le CIO se rendra en 2020 à Lausanne (Suisse) à l’occasion des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver, puis à Tokyo (Japon) en marge des Jeux Olympiques d’été.
Par la suite, Athènes (Grèce) accueillera pour la huitième fois de son histoire une Session du CIO. Ce sera à compter du 23 juin 2021.
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