Paris 2024 : Les transports à l’ordre du jour d’une réunion ministérielle

Mentionné dans le dossier de candidature de Paris 2024 comme un élément structurant pour la desserte d’une partie des sites des compétitions, l’aménagement des lignes 16 et 17 du Grand Paris Express connaît actuellement un retard estimé d’un an et aura en conséquence, et sauf changement, un impact sur le dispositif initialement envisagé par les organisateurs des Jeux.

Car si ces derniers ont toujours valorisé la force du maillage territorial actuel, l’apport de deux lignes supplémentaires – qui plus est automatique et accessible à tous – était de nature à désengorger le réseau existant et, aussi, les axes routiers qui relient Paris à la Seine-Saint-Denis.

Le fait que le gigantesque chantier des deux lignes précitées puisse être achevé au-delà de l’échéance olympique et paralympique de 2024 inquiète les autorités locales, à l’image du Président du Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, qui n’a pas manqué, la semaine dernière, de rappeler les engagements pris par chacune des parties sur ce dossier :

Ce jeudi 13 février, une réunion ministérielle devrait d’ailleurs aborder cette problématique.

Une entrevue réunissant le Secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et le Délégué Interministériel aux Jeux, Jean Castex est ainsi inscrite à l’ordre du jour des agendas à compter de 16h00.

Les deux hommes devraient profiter de ce rendez-vous au sommet pour évoquer le chantier actuel et certainement envisager – si ce n’est déjà le cas – les solutions de repli qui devront immanquablement être décidées pour le grand public.

L’enjeu est de permettre la desserte optimale des sites de la Seine-Saint-Denis, à commencer par le Centre Aquatique qui prendra place à Saint-Denis face au Stade de France, et le cluster sportif du Bourget où s’établiront les épreuves olympiques de tir et les matchs de volley-ball, ainsi que les épreuves paralympiques de tir et les rencontres de rugby-fauteuil et de basket-fauteuil (tournoi préliminaire).

Une mobilisation accrue des bus serait l’une des composantes du nouveau dispositif qui ne concernera pas la Famille olympique – membres du Comité International Olympique et du Comité International Paralympique, officiels, etc. – et les athlètes. Ces derniers sont en effet déjà assurés de gagner les sites via les voies olympiques qui seront établies sur le réseau routier et autoroutier du Nord-francilien.

Visuel de la future Gare de Saint-Denis-Pleyel (Crédits – Kengo Kuma)

Outre la question du chantier des lignes 16 et 17 du Grand Paris Express, une autre problématique pourrait être abordée par Jean-Baptiste Djebbari et Jean Castex, à savoir le projet de franchissement Pleyel.

Tout comme pour les nouvelles lignes de métro, ce franchissement de près de 300 mètres au-dessus des voies ferroviaires, doit assurer un désenclavement du quartier Pleyel situé entre le futur Village des Athlètes et le site du Stade de France. Avec les aménagements du Grand Paris Express, une nouvelle gare doit notamment être édifiée sur place pour résorber les coupures urbaines actuelles et surtout installer une connexion piétonne pérenne avec le RER D.

Ce dossier du franchissement Pleyel avait donné lieu à des discussions soutenues entre les parties au cours des dernières années et, le 03 octobre dernier lors de la réunion du Conseil Municipal de Saint-Denis, à l’adoption de la signature d’une Convention-cadre entre les co-financeurs (8 votes contres, 5 absentions, 34 votes pour).

Visuel du projet de franchissement Pleyel (Crédits – Marc Mimram)

Compte-tenu des impératifs calendaires liés aux Jeux, le chantier devrait s’effectuer en deux étapes, soit à horizon 2024 et à horizon 2026.

Pour la première étape, essentielle dans l’optique des Jeux, l’interconnexion piétonne devrait être effective d’ici mars 2024. Avant cela, le démarrage des travaux pourrait avoir lieu à l’été 2020 tandis que l’aménagement de la passerelle devrait débuter dans le courant de l’année 2022.

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