JO 2024 : De nouveaux investissements en faveur des transports sur la région Île-de-France

Défi logistique et technique de toute candidature à l’organisation des Jeux, le domaine des transports est un élément sur lequel le projet olympique et paralympique de Paris 2024 entend convaincre le Comité International Olympique (CIO).

Comme il l’avait déjà fait au moment de la venue à Paris de Thomas Bach, Président de l’institution de Lausanne (Suisse), le Comité de Candidature a insisté – au cours des réunions de la venue de la Commission d’évaluation, du 13 au 16 mai – sur l’efficacité du maillage territorial existant et à venir ainsi que sur la compacité du projet.

Extrait du film technique de la candidature française (Crédits – Paris 2024)

Si des perturbations sont connues et identifiées – en raison d’incidents techniques notamment – Paris 2024 s’est engagé à mettre en place un dispositif adéquat pour limiter au maximum les aléas.

La signature récente de la Charte Sociale est ainsi de nature à rassurer les instances olympiques sur l’engagement des principaux syndicats français pour soutenir l’effort de la candidature et, le cas échéant, du projet olympique et paralympique.

Les garanties actées à ce jour et les programmes en cours et à venir dans le secteur des transports sont aussi des éléments qui pourraient séduire le CIO.

Sur la thématique des transports en commun, Paris dispose en tous cas d’un réel avantage sur sa rivale américaine qui ne possède à ce jour que d’un réseau mineur.

Los Angeles peut ainsi compter sur l’Expo Line – qui a fêté sa première année d’existence – et qui relie le quartier du Memorial Coliseum à la plage de Santa Monica. Des travaux sont par ailleurs en cours sur la Purple Line, des travaux qui bénéficient d’un engagement financier de la part des autorités fédérales.

Cependant, contrairement à la communication réalisée par la candidature de Los Angeles 2024 jusqu’à présent, seule une partie des plus de 200 milliards de dollars d’investissements prévus dans le secteur des transports en commun – métro, axes ferroviaires, etc… – sera effectivement engagée d’ici l’ouverture des Jeux.

Il convient néanmoins de préciser que dans une ville bien plus vaste que la capitale française, les déplacements individuels en voiture dominent encore largement, et le changement de comportement pourrait prendre plusieurs décennies avant d’envisager un éventuel effet balancier.

(Crédits – Los Angeles Metro)

Le réseau existant francilien est pour sa part reconnu – une délégation d’élus de Los Angeles était sur ce point en déplacement à Paris en avril 2017 – et les travaux du Grand Paris Express permettront de doter la région-capitale d’un dispositif unique pour les Jeux : cinq nouvelles lignes et cinq prolongements pour le tramway, trois nouvelles lignes et quatre prolongements pour le métro – dont la ligne 14 jusqu’à Orly -, une nouvelle ligne et un prolongement pour le RER et enfin un remodelage majeur pour les lignes de bus.

En marge de la visite de la Commission d’évaluation du CIO à Paris, Pierre-Yves Bournazel, Délégué spécial de la candidature de Paris 2024 auprès de la Présidente de la Région Île-de-France, avait d’ailleurs rappelé le niveau d’engagement et d’investissement des pouvoirs publics dans ce domaine.

« Notre objectif d’ici 2024 est d’avoir un réseau encore plus moderne, durable et rapide, pour les habitants – notamment dans les nouveaux quartiers – mais aussi pour les visiteurs. C’est le sens de la révolution des transports que nous avons engagé et des travaux du Grand Paris Express qui ont déjà commencé.

D’ores et déjà, 15 milliards d’euros sont prévus pour renouveler le matériel roulant avec notamment plus de 1 000 trains neufs ou rénovés, et 100% des bus écologiques.

D’ici 2024, nous allons aussi produire un effort considérable de plus de 2 milliards d’euros pour améliorer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite » a notamment affirmé Pierre-Yves Bournazel.

Ce dernier avait également précisé que des efforts régionaux seraient réalisés à la fois dans les 750 gares et stations de la région, dans l’accueil et l’accès aux trains, mais également dans la valorisation des abords des gares.

Pierre-Yves Bournazel avait aussi insisté sur la difficulté d’un tel chantier, compte-tenu de l’ancienneté du réseau des transports souterrains de Paris, parmi les plus anciens au monde.

De fait, si les principales stations de la capitale devraient connaître une cure de jouvence, d’autres en revanche pourraient demeurer difficilement accessibles aux personnes à mobilité réduite.

En revanche, les nouvelles gares et stations seront entièrement accessibles, car répondant aux nouvelles normes en vigueur.

(Crédits – Région Île-de-France / STIF)

Ce mardi 30 mai, les projets existants portés par la Région Île-de-France et ses partenaires ont été officiellement complétés par l’adoption d’un programme en faveur de la modernisation de 150 des 455 gares ferroviaires franciliennes.

Approuvé par le Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF), ce plan de développement de 3 milliards d’euros s’échelonnera d’ici 2025, avec de fait une partie consacrée sur la période 2017-2024.

Outre l’amélioration de la circulation dans et autour des gares, le plan prévoit un embellissement des installations et une signalétique renforcée en faveur des usagers des transports en commun.

La sécurité sera également un point essentiel du programme, avec par exemple le déploiement de 700 agents et la mise en place généralisée de la vidéoprotection et de portiques d’accès aux quais d’ici 2021.

A l’intérieur des gares, des espaces connectés seront aménagés, de même qu’une connexion Wi-Fi gratuite. Des sanitaires seront par ailleurs installés dans les 120 gares accueillant plus de 5 000 voyageurs par jour, alors que ce chiffre n’est que de 46 à l’heure actuelle.

Pas moins de 20 000 places de parking à vélo doivent aussi être aménagées, sans compter la création de 10 000 places de stationnement en parc relais d’ici 2021. Les gares routières ne seront pas oubliées dans le cadre de ce programme, puisque 52 éco-stations bus seront rénovées ou aménagées dans les dix ans à venir pour un budget de 250 millions d’euros.

Si les aménagements compilés dans ce nouveau programme ne bénéficieront peut-être pas à l’ensemble des visiteurs au moment des Jeux – la majeure partie de l’enveloppe budgétaire consacrée étant réservée aux gares de la grande couronne francilienne – ils seront toutefois un héritage important pour les habitants de la région.

« La gare de demain ne doit plus seulement être un lieu où l’on vient prendre son train mais doit évoluer pour offrir toujours plus d’intermodalité, de services et faire gagner du temps aux Franciliens » a ainsi affirmé Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, sur sa page Facebook.

(Crédits – Région Île-de-France / STIF)

La perspective d’organiser les Jeux en 2024 peut ainsi être perçue comme un prétexte à la réalisation de l’ensemble de ces chantiers, mais elle constitue surtout un accélérateur de développement des politiques publiques dans le domaine stratégique des transports.

Si Paris obtient l’organisation des JO 2024, une multitude de moyens de transport sera de fait à la disposition du public et de la Famille Olympique.

La zone « Paris Centre » sera ainsi desservie par 13 lignes de train, 16 lignes de métro et 2 lignes de tramway.

Concernant la zone « Grand Paris » – au Nord de Paris et sur le territoire de la Seine-Saint-Denis – 2 lignes de train, 5 lignes de métro et 1 ligne de tramway seront en place. Pas moins de 130 000 personnes pourront être transportés chaque heure sur ces différents tronçons.

Pour la zone de « La Défense », à l’Ouest de la capitale, 4 lignes de train, 1 ligne de métro et 1 ligne de tramway permettront d’acheminer les spectateurs pour une capacité globale de 140 000 voyageurs par heure.

Au Sud-Ouest, la zone de « Versailles / Saint-Quentin » sera pour sa part desservie par 4 lignes de train et par 1 ligne de tramway, offrant ainsi une capacité de 45 000 voyageurs par heure.

Enfin, à l’Est, la zone de la « Marne » sera desservie par 3 lignes de train et 1 ligne de métro.

8 pensées

  1. N’avaient- ils pas parlés de la Seine comme « voie » de transports et le tram bus pour Paris ? Par contre pour L. A, on parle pour certains sites d’une centaine de Km (si je ne me trompe pas); comment comptent ils faire ? Le réseau de métros malgré l’amélioration sera t’il suffisant ? Les accès routiers seront-ils aussi à l’étude car cette ville est connue pour ses embouteillages monstres ? Et surtout est-ce prévu pour quelle date ?

    Bref désolé, beaucoup de question !!!

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