A un peu plus de trois ans de l’ouverture des Jeux d’été de Tokyo 2020, les différentes parties prenantes au projet sont parvenues à un accord quant à la répartition des coûts et des responsabilités.
Ainsi, le Comité de Candidature, le Gouvernement Métropolitain de Tokyo (TMG), les Gouvernements locaux associés et bien sûr le Gouvernement du Japon, ont acté des investissements globaux de 12,9 milliards de dollars, soit 11,5 milliards d’euros.
Bien que supérieur aux estimations compilées dans le Dossier de Candidature présenté au Comité International Olympique (CIO) en 2013, ce chiffre est en baisse par rapport aux précédentes annonces faites en décembre 2016.

Dans le cadre de sa candidature, Tokyo avait projeté des dépenses de l’ordre de 8,34 milliards de dollars, avec la répartition suivante : 3,42 milliards de dollars à la charge du Comité d’Organisation (COJO) et 4,92 milliards de dollars supportés par les autorités locales et nationales.
En fin d’année dernière, les estimations avaient néanmoins connu une importante inflation.
Évoquées les médias nippons jusqu’à 3 000 milliards de yens (27,07 milliards de dollars ou 24,21 milliards d’euros), ces dernières avaient finalement été abaissées – en raison d’une refonte du projet – dans une fourchette comprise entre 1 600 et 1 800 milliards de yens, soit entre 14,43 et 16,23 milliards de dollars (12,91 à 14,53 milliards d’euros).
Aujourd’hui, avec l’accord préliminaire signé par les parties prenantes ce mercredi 31 mai, les investissements nécessaires à la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques sont à présent limités à 5,6 milliards de dollars (5,01 milliards d’euros) pour le COJO et à 7,3 milliards de dollars (6,53 milliards d’euros) pour les autorités, avec plus précisément 5,6 milliards de dollars (5,01 milliards d’euros) en provenance du Gouvernement Métropolitain de Tokyo, 1,4 milliard de dollars (1,25 milliard d’euros) de la part du Gouvernement du Japon et 300 millions de dollars (268,3 millions d’euros) apportés par les localités associées à l’organisation des compétitions.
Outre la région métropolitaine de Tokyo, sept autres Préfectures et quatre villes sont en effet concernées par l’accueil des Jeux : Hokkaido, Miyagi, Fukushima, Saitama, Chiba, Kanagawa et Shizuoka du côté des Préfectures, et Saitana, Chiba, Yokohama et enfin Sapporo du côté des villes.

De manière générale, les autorités nippones s’engagent à prendre en charge les dépenses liées aux constructions permanentes de sites – 3,2 milliards de dollars ou 2,86 milliards d’euros – ainsi qu’une partie essentielle des coûts d’aménagement d’installations temporaires : 2,7 milliards de dollars ou 2,41 milliards d’euros, contre 1,9 milliard (1,7 milliard d’euros) à la charge du COJO.
La construction du nouveau Stade Olympique – qui doit s’achever fin 2019 – sera par exemple pilotée par le Gouvernement du Japon.
Concernant les différents services (sécurité, etc…), le COJO sera ici un acteur clé du dispositif des Jeux de Tokyo, puisqu’il s’est engagé sur des dépenses de 3,7 milliards de dollars (3,31 milliards d’euros), contre 1,4 milliards (1,25 milliard d’euros) pour les autres autorités compétentes.
De nouvelles mesures pourraient, au fil des mois, être actées pour limiter encore davantage les dépenses et se rapprocher au maximum des estimations initiales.
Cette ambition est d’ailleurs directement à l’origine de la mise en place d’une autorité chargée de veiller au bon déroulement des aménagements : le Comité de Management des Projets Collaboratifs, une dénomination qui pourrait cependant évoluer très prochainement.
Ce Comité n’est pas sans rappeler la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) voulue par le Comité de Candidature de Paris 2024 et qui, en cas de succès du projet en septembre prochain, serait présidée par la Maire de Paris, Anne Hidalgo.

Quoiqu’il en soit, si les investissements à réaliser peuvent paraître conséquents, il ne faut pas négliger l’apport important – et inédit à cette échelle – du Programme des Partenaires.
Ce mardi 30 mai, un nouveau sponsor officiel a d’ailleurs rejoint les rangs des soutiens au projet olympique et paralympique de Tokyo 2020.
En intégrant le dispositif existant dans la catégorie des Partenaires Officiels – le deuxième niveau de partenariat proposé par Tokyo 2020 -, l’entreprise spécialisée dans les ressources humaines, Recruit, porte désormais à 43 le nombre de sponsors des Jeux de 2020.
Sur le plan financier, cela représenterait tout de même la bagatelle de 393 milliards de yens, soit 3,54 milliards de dollars ou 3,17 milliards d’euros.
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