Rio 2016 à l’heure du bilan, sous l’œil attentif des Villes Candidates aux JO 2024

En cette fin d’année 2016, le Comité International Olympique (CIO) planche tout à la fois sur les éditions à venir des Jeux, mais également sur le bilan de la dernière Olympiade.

Jusqu’au 30 novembre, l’institution – présente à Tokyo (Japon) – va ainsi réaliser un débriefing des JO d’été de Rio.

Vue de la baie de Rio de Janeiro (Crédits - Cidade Olimpica)
Vue de la baie de Rio de Janeiro (Crédits – Cidade Olimpica)

En 2009, au moment d’élire la Ville Hôte des Jeux de 2016, le CIO avait fait un pari ; celui de s’ouvrir au monde et de se diriger vers l’Amérique du Sud, pour la première fois de son histoire.

Si la ferveur populaire était alors de mise, il n’en fut pas autant quelques années plus tard, avec successivement l’organisation chaotique de la Coupe du Monde de football 2014, les préparatifs des Jeux et les manifestations à répétition contre la dégradation des conditions de vie et la corruption de la classe politique brésilienne.

Le contexte d’organisation a d’ailleurs été mouvementé, avec le départ forcé de la Présidente Dilma Rousseff, l’accueil mitigé des Cariocas au Président par intérim, Michel Temer – notamment lors de la Cérémonie d’ouverture des Jeux – ainsi qu’avec les grèves et les retards sur les différents chantiers.

L’inflation des coûts a également conduit à revoir à la baisse les ambitions des organisateurs, que ce soit sur le plan environnemental – avec la dépollution partielle de la Baie de Rio – ou sur le plan du recrutement et de la formation des bénévoles.

Les révélations de dopage en Russie ont aussi perturbé les dernières semaines avant l’ouverture des Jeux et ce, avec l’incertitude ayant entouré la participation des sportifs russes. La suspension temporaire du laboratoire antidopage de Rio n’a pas non plus arrangé une situation des plus tendues…

In fine, les Jeux Olympiques se sont déroulés avec des difficultés notables sur le plan des transports, quelques accros dans le domaine de la sécurité, un intérêt relatif de la population pour l’événement dans son ensemble, mais un engouement réel pour des disciplines-phares : football bien sûr avec la victoire de l’équipe nationale, volleyball, handball, basketball et gymnastique.

Les images du Stade Joao Havelange en partie déserté peuvent quant à elles expliquer l’absence de l’athlétisme dans les compétitions les plus suivies.

(Crédits - Rio 2016)
(Crédits – Rio 2016)

A l’heure du bilan, nul doute que les Jeux de Rio 2016 serviront de curseur aux membres du CIO dans l’optique d’attribuer les Jeux d’été de 2024. Il n’est pas anodin d’ailleurs de souligner que les trois Villes Candidates – Los Angeles, Budapest et Paris – sont actuellement représentées à Tokyo.

Deux sessions sont en effet ouvertes aux Villes Candidates.

Ce fut le cas ce lundi matin à Tokyo. Ce sera également le cas mercredi 30 novembre au moment de la plénière de clôture.

Entre-temps, les discussions de couloirs devraient permettre aux unes et aux autres de prendre le pouls de la maison olympique, une maison dont une partie de l’avenir se décidera à l’aune de l’Agenda 2020, des préparatifs de Tokyo 2020 – ainsi que de Pékin 2022 également présent au Japon – et de l’attribution des Jeux de 2024.

Il en était récemment question dans une tribune pour le site “Around The Rings”.

Face aux deux favorites, la candidature de Budapest 2024 entend en tout cas se démarquer une nouvelle fois en portant le message qu’elle a délivré devant l’Assemblée Générale des Comités Nationaux Olympiques (ANOC) mi-novembre à Doha (Qatar).

“Budapest 2024 profite de chaque occasion pour apprendre et coopérer avec les experts olympiques dans la construction d’une offre en capacité de démontrer que Budapest est la bonne ville au bon moment pour accueillir les Jeux Olympiques de 2024.

Pour incarner une vraie alternative aussi” a précisé Balázs Fürjes, Président du Comité de Candidature.

(Crédits - Tokyo 2020)
(Crédits – Tokyo 2020)

Le débriefing olympique devrait en outre permettre d’éclaircir une situation complexe autour des préparatifs de Tokyo 2020. Un temps envisagé, le grand bouleversement dans la planification pourrait finalement ne pas avoir lieu.

La suite de la semaine et des travaux du CIO au Japon apporteront quoiqu’il en soit des éléments.

Ces derniers serviront dès lors – comme Rio 2016 – d’indéniables curseurs en vue de la Session de Lima 2017 au cours de laquelle sera élue la Ville Organisatrice des JO 2024.

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