LA 2028 : Des revenus de sponsoring déjà supérieurs à ceux de Paris 2024

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Los Angeles 2028 s’annoncent comme une édition record à plus d’un titre. Au-delà du large programme sportif et de la promesse de Jeux d’une nouvelle ère, l’échéance californienne devrait atteindre des sommets sur le plan des revenus issus du sponsoring.

La délégation de Los Angeles 2028, avec notamment au centre, Eric Garcetti, alors Maire de Los Angeles, et Casey Wasserman, Président du Comité de Candidature, devenu Comité d’Organisation, après l’annonce de l’attribution des Jeux de 2028, le 13 septembre 2017 à Lima, Pérou (Crédits – Greg Martin / CIO)

A plus de quatre ans de la Cérémonie d’ouverture des Jeux de LA 2028, le Comité d’Organisation peut d’ores et déjà se satisfaire de la dynamique enclenchée depuis l’attribution de l’événement en septembre 2017, dynamique qui irrigue plusieurs tableaux des préparatifs.

Pas à pas, les organisateurs ont ainsi construit une stratégie de développement du projet olympique et paralympique donnant plus que jamais une dimension nouvelle au modèle même des Jeux.

Fidèle à cette stratégie, LA 2028 a notamment déployé un emblème transposable à l’infini et qui, de surcroît, peut aussi être adapté par les partenaires des Jeux.

L’édition 2028 entend par ailleurs révolutionner la billetterie de l’événement planétaire qui, sur la partie olympique, comptabilisera jusqu’à 36 sports, en incluant les 28 sports du programme initial, les 5 sports additionnels entérinés à l’automne 2023, le retour du pentathlon moderne, de l’haltérophilie et possiblement de la boxe.

LA 2028 entend également miser sur la richesse de ses infrastructures sportives existantes, tout en envisageant l’aménagement d’installations temporaires. Une manière de conforter la promesse de Jeux sans nouvelle construction pérenne et davantage encore, l’engagement de Jeux financés à 100% sur la base de fonds privés.

A ce titre, le Comité d’Organisation et le Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) ont très tôt – dès l’été 2018 – souhaité bâtir les fondements d’une instance commune chargée de la gestion des droits marketing des deux entités et ce, dans le but de formaliser des contrats à hauteur de 5 milliards de dollars (4,58 milliards d’euros), soit 2,5 milliards (2,29 milliards d’euros) pour la première structure et un montant équivalent pour la seconde.

Vue du SoFi Stadium en août 2020 (Crédits – SoFi Stadium)

A peine un mois après l’attribution des Jeux, Gene Sykes n’avait d’ailleurs pas manqué l’occasion de mentionner les relations de confiance entre le Mouvement olympique et paralympique américain et des acteurs privés.

Comme l’avait alors déclaré auprès de « Sport & Société » celui qui occupait les fonctions de Directeur Général du Comité de Candidature et qui, désormais, préside l’USOPC :

[Le Comité américain] a de très bonnes relations et une expérience de travail avec des sociétés américaines qui sponsorisent la Team USA, et nous sommes donc impatients de collaborer avec ces dernières pour assurer que nous puissions financier les Jeux de 2028 par le secteur privé.

Plus de six ans après ce propos, au détour d’une interview pour The Bill Simmons Podcast sur le site The Ringer, le Président de LA 2028 a évoqué l’état actuel des partenariats actés dans la perspective des Jeux, sachant que le seuil des 35% a été atteint en juillet 2023. Autrement dit, à l’été dernier et en se fondant sur l’objectif précité, LA 2028 avait réussi à sécuriser des revenus issus du sponsoring à hauteur de 875 millions de dollars (801,14 millions d’euros).

Aujourd’hui, un nouveau palier semble avoir été dépassé.

Selon Casey Wasserman en effet, LA 2028 a pour l’heure contracté des engagements supérieurs à ceux obtenus par Paris 2024 qui, pour rappel, se chiffraient en fin d’année passé à près de 1,2 milliard d’euros du côté tricolore.

Ce niveau conséquent laisse évidemment entrevoir de nombreux gains supplémentaires dans les mois et années qui viennent et, potentiellement, une manne financière au-delà de l’objectif fixé. Le record de Tokyo 2020 pourrait dès lors être sérieusement menacé.

Tony Estanguet, Président du Comité d’Organisation de Paris 2024 et Casey Wasserman, Président du Comité d’Organisation de Los Angeles 2028 en novembre 2019 (Crédits – Tony Estanguet / Compte Twitter officiel)

Quoiqu’il en soit, LA 2028 compte bien conserver la rigueur et le sérieux avec lesquels les équipes du Comité ont œuvré jusqu’à présent.

Si une révision budgétaire n’a pour l’instant pas été annoncée, l’investissement global que devra consentir le Comité d’Organisation s’élève toujours à environ 6,9 milliards de dollars (6,32 milliards d’euros). L’homme fort de LA 2028 a d’ailleurs profité de sa récente interview pour préciser que 85% de ce budget serait dépensé au cours des 18 mois qui précéderont l’ouverture des Jeux.

Ainsi que l’a affirmé Casey Wasserman pour illustrer l’état d’esprit des organisateurs :

Vous feriez mieux de savoir ce que vous êtes sur le point de dépenser, car vous n’avez pas le temps de corriger votre trajectoire si vous dépassez le budget.

Une fois que vous avez commencé, vous devez en quelque sorte finir le travail pour que le 14 juillet 2028, la flamme olympique se présente au SoFi Stadium.

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