Dans le cadre de la réflexion actuellement menée en Suède dans l’optique d’une possible candidature olympique et paralympique aux Jeux d’hiver de 2030, la ferveur populaire pour les sports d’hiver devrait être utilisée comme un argument-phare pour enfin décrocher l’organisation d’un événement maintes fois espéré par le pays.
Le 24 mai 2019, soit tout juste un mois avant l’élection de la Ville Hôte des Jeux d’hiver de 2026, la Commission d’évaluation du Comité International Olympique (CIO) avait souligné l’expérience et l’histoire des sports d’hiver en Suède.
Ainsi que l’avait mentionné le Rapport d’évaluation :
Les sports de neige et de glace font partie de l’ADN des pays nordiques.
La Suède affiche un bilan impressionnant et une vaste expérience en accueil d’épreuves de sports d’hiver, avec des fans aussi connaisseurs que passionnés.
Le pays dispose d’un large éventail de sites de Coupes et de Championnats du Monde pour les sports de neige et de glace.
Par ce propos, la Commission olympique avait reconnu à juste titre l’une des principales forces de la proposition suédoise pour l’organisation des JO 2026, une force que les porteurs de la candidature avaient tenté de promouvoir au cours des dernières semaines de campagne.
Cela n’avait toutefois pas empêché le projet italien de Milan-Cortina 2026 de s’imposer le 24 juin 2019 aux yeux des membres du CIO.
Quatre ans plus tard, cette force résultant de la culture des sports d’hiver devrait à nouveau être utilisée dans le cadre de la réflexion autour d’une possible candidature suédoise pour les Jeux de 2030.
Le Comité Olympique de Suède (SOK) a en tout cas tenu à présenter les résultats d’un sondage – ou tout du moins de nouveaux enseignements d’un large sondage précédemment dévoilé – concernant spécifiquement l’approche des Suédois à l’égard des Jeux.
Selon cette enquête*, si les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030 venaient à se tenir en Suède, plus de la moitié de la population pourraient envisager de suivre les épreuves dans les arénas et aux bords des pistes, témoignant ainsi de l’engouement local pour les sports d’hiver.
Dans le même temps, et comme un puissant message adressé au Mouvement sportif international, 25% des personnes interrogées ont affirmé être susceptibles d’assister in situ à la fois aux Jeux Olympiques et aux Jeux Paralympiques.
Comme l’a fait savoir Åsa Llinares Norlin, Présidente du Comité Paralympique de Suède (SPK) qui est pleinement partenaire de la démarche engagée en direction d’une candidature :
Que tant de personnes veuillent aussi voir les Jeux Paralympiques dans les arènes est une preuve forte de ce que nous vivons, avec ces dernières années une augmentation de l’intérêt pour les para-sports en Suède telle une avalanche.
Aujourd’hui, nous avons de jeunes stars, notamment dans les sports d’hiver, qui peuvent participer et encore concourir en 2030.
Mais cette entreprise pour la Suède ne se limite pas à la quête de médailles.
C’est aussi un investissement à long terme dans les sports pour les enfants et les jeunes, pour la santé publique, pour la pratique sportive et le haut-niveau, tant du côté des sports d’hiver que d’été.
C’est une étape pour présenter la Suède en tant que leader en matière de démocratie, d’égalité, d’accessibilité et d’inclusion.
Pour les porteurs de l’idée d’une candidature olympique et paralympique, la dynamique actuelle est bien sûr la bienvenue avant le dévoilement des éléments principaux de l’étude préliminaire dans les semaines à venir.
Cela est d’autant plus important que les autorités gouvernementales ont explicitement annoncé qu’elles se positionneraient en fonction des conclusions de ladite étude.
Sachant que cette dernière ne devrait pas conduire à la mise en avant de nouvelles constructions nécessaires aux Jeux – bien au contraire – le SOK, le SPK et la Confédération Nationale des Sports (RF) entendent se concentrer davantage sur la perception de l’événement auprès de l’opinion publique, de même que sur les modalités de financement de la manifestation sportive.
Aujourd’hui, les Suédois semblent désireux d’accueillir enfin sur leur sol les anneaux olympiques et les agitos paralympiques. Mieux encore, ils pourraient être aux premières loges pour supporter et encourager les compétiteurs.
Ainsi que l’a résumé Björn Eriksson, Président de RF :
L’intérêt pour le sport est grand en Suède !
Il est important à la fois pour nous et pour le peuple suédois que les Jeux puissent se dérouler de manière démocratique et durable. Mais si les conditions sont réunies, non seulement nous avons le soutien des gens pour aller de l’avant avec une candidature, mais ils veulent aussi être là et participer aux préparatifs et à l’organisation.
* Série de questions auprès de 3 300 personnes interrogées du 04 au 12 avril 2023 par Kantar Public pour le SOK.
