Paris 2024 : Départ de Jean-Philippe Gatien de la Direction des Sports

Figure majeure du dispositif de candidature puis d’organisation de Paris 2024, Jean-Philippe Gatien a annoncé cette semaine qu’il quittait ses fonctions de Directeur des Sports au sein du Comité d’Organisation des Jeux (COJO).

Jonathan Edwards, Président de la Commission des Athlètes de Londres 2012, et Jean-Philippe Gatien, Directeur des Sports de Paris 2024, en avril 2018 (Crédits – Philippe Millereau / KMSP / PARIS 2024)

Une page se tourne pour le COJO à dix-huit mois de l’ouverture des Jeux d’été de Paris 2024.

Vice-Champion Olympique de tennis de table aux Jeux de Barcelone 1992, Champion du Monde l’année suivante, et Champion de France à treize reprises, Jean-Philippe Gatien a en effet décidé de s’éloigner du COJO pour « raisons personnelles », laissant dès lors la place de Directeur des Sports qu’il occupait, tant en phase de candidature que d’organisation, à celle qui le secondait jusqu’alors, Aurélie Merle.

Ce départ intervient au moment où Paris 2024 s’engage dans une année cruciale pour assurer les préparatifs finaux et la livraison des sites, après une année 2022 marquée par une reprise d’élan à la suite de l’épisode Covid-19 et par la sanctuarisation de la cartographie des sites appelés à recevoir les compétitions l’an prochain.

Tout au long de son aventure au sein de la structure Paris 2024, Jean-Philippe Gatien aura œuvré à la mobilisation des sportifs, ainsi qu’au travail de sélection des sports additionnels qui figureront au programme des Jeux, à savoir le breakdance, l’escalade, le skateboard et le surf.

En novembre 2017, deux mois à peine après la décision du Comité International Olympique (CIO) de confier la clé des JO 2024 à Paris et à la France, il avait d’ailleurs rappelé l’importance de l’engagement des athlètes dans la réussite de la candidature tricolore.

Alors interviewé par « Sport & Société », celui qui occupa les fonctions de Président du Conseil d’administration de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP) jusqu’en décembre 2021, avait notamment affirmé :

Après Lima, l’idée est de mobiliser à nouveau les sportifs, eux qui sont l’ADN de Paris 2024. Cette mobilisation, nous en sommes convaincus, a été un atout-clé durant la candidature par rapport aux précédents projets français.

L’implication des athlètes a en effet été exceptionnelle, avec plus de 1 200 ambassadeurs au cours des deux dernières années.

Quelques mois plus tard, au printemps 2018, Jean-Philippe Gatien avait aussi participé à l’installation de la Commission des Athlètes de Paris 2024, Commission présidée par Martin Fourcade.

A l’issue de la première réunion de l’instance, le Directeur des Sports avait tracé les grandes lignes de la mission dévolue à cette Commission.

Comme il l’exposa une nouvelle fois pour « Sport & Société » :

Les membres ont beaucoup échangé entre eux, sous le regard et avec les précieux conseils de Jonathan Edwards [Président de la Commission des Athlètes de Londres 2012], qui a pu témoigner de sa propre expérience.

La Commission aura un double objectif dans le déroulement de sa mission : elle veillera d’abord à ce que le Comité d’Organisation de Paris 2024 offre des services exceptionnels pour les athlètes, et elle veillera aussi à consolider l’engagement du grand public dans toute la France, en partageant l’ambition d’un projet spectaculaire, porteur de sens et qui va faire bouger les lignes.

Directrice des Compétitions Sportives au sein de Paris 2024 depuis juillet 2018, Aurélie Merle succède à Jean-Philippe Gatien à la Direction des Sports (Crédits – Paris 2024)

Désormais, la Direction des Sports de Paris 2024 sera donc pilotée par Aurélie Merle qui, elle-aussi, a contribué à la structuration de l’ambition olympique et paralympique française depuis les prémices de la candidature, lorsqu’elle faisait partie de la Direction des Affaires internationales.

Présente au sein du pôle Sports depuis juillet 2018, elle devra à présent poursuivre le travail engagé par Jean-Philippe Gatien et la centaine de collaborateurs, en particulier pour ficeler les derniers réglages autour de problématiques qui perdurent en ce début d’année 2023, en coordination avec la Direction Générale du COJO, à l’image du choix du Stade Pierre Mauroy, en périphérie de Lille (Nord), pour la phase préliminaire du tournoi de basketball.

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