A l’occasion d’une réunion organisée en visioconférence, la Commission de Futur Hôte a pu écouter et interroger les représentants des deux candidatures encore en lice pour l’organisation des Jeux d’hiver de 2030, Salt Lake City (Utah, États-Unis) et Sapporo (Japon). Du côté américain, la délégation en présence a voulu montrer en grand le soutien unanime du monde sportif et politique de l’Utah.
A l’image de sa visite orchestrée en juin dernier à Lausanne (Suisse), au siège du Comité International Olympique (CIO), la candidature de Salt Lake City a mis en évidence ce mardi 22 novembre ses atouts, avec en particulier l’incontestable appui populaire et institutionnel.
Aussi, face aux membres de la Commission de Futur Hôte, la candidature a mobilisé, outre ses responsables, le Gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, la Maire de Salt Lake City, Erin Mendenhall, mais également la star américaine du ski alpin, Lindsey Vonn.
Durant cinquante minutes, les porteurs du projet de la Ville Hôte des JO 2002 ont alors pu développer l’ambition de la nouvelle candidature, grandement pensée autour de l’héritage et des sites encore aujourd’hui utilisés pour l’accueil de grands événements ou pour les loisirs des habitants de l’Utah.
Pour le Gouverneur, la présentation faite devant la Commission a été de haute tenue. Ainsi qu’il l’a affirmé :
C’était de loin notre meilleure rencontre.
Les questions étaient incroyablement positives. La présentation a été très bien préparée. Cela n’aurait pas pu mieux se passer.
Spencer Cox a par ailleurs profité de cette session avec l’instance olympique pour rappeler à la fois la détermination de Salt Lake City et la disponibilité du territoire à recevoir à nouveau une édition des Jeux d’hiver et ce, selon le calendrier que souhaitera le CIO.
En d’autres termes, et bien que Salt Lake City ait pu évoquer une préférence pour l’échéance de 2034 au cours de l’année, les dernières semaines ont finalement conforté les partisans du projet à l’idée de maintenir un intérêt stratégique sur 2030.
De fait, face aux difficultés rencontrées par Sapporo pour accroître l’adhésion populaire et pour atténuer les effets dévastateurs des polémiques post-Tokyo 2020, le projet américain peut être en capacité de relever les défis d’organiser les JO 2030 dès à présent.
Comme l’a exposé en ce sens le Gouverneur de l’Utah :
Nous sommes prêts à faire tout ce qui est le mieux pour les Jeux. Si c’est 2030, nous accueillerons les Jeux en 2030. Si c’est 2034, nous accueillerons les Jeux en 2034.
C’était notre message pour [la Commission de Futur Hôte]. Je pense que c’est un message qui a été très bien reçu. C’est quelque chose qui les enthousiasme.
Plus que jamais, Salt Lake City semble donc se placer comme un recours pour le CIO qui, malgré la mise en œuvre de sa réforme du processus des candidatures, demeure à ce stade confronté – sur la question des Jeux d’hiver – à un nombre de candidatures des plus limités.
Ces derniers mois, Barcelone-Pyrénées (Espagne), puis Vancouver (Canada) ont dû se résoudre à quitter la course, laissant de facto Salt Lake City et Sapporo seules en piste.
Pour le CIO, la prochaine étape passera par une recommandation formulée par la Commission de Futur Hôte. Présidée par Octavian Morariu, celle-ci pourrait dans les jours à venir conseiller à la Commission Exécutive de s’engager avec l’une ou les deux candidatures dans la phase de dialogue ciblé devant in fine aboutir au choix du futur hôte d’ici l’automne 2023.
