JO 2036 : Plusieurs villes russes intéressées

Depuis cet été, l’intérêt de la Russie pour l’organisation d’une prochaine édition des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été connaît un nouvel élan. Alors que Saint-Pétersbourg, Kazan et Vladivostok réfléchissent déjà à une candidature, pas moins de cinq autres villes à travers le pays seraient aussi intéressées par l’échéance de 2036.

Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi 2014 (Crédits – President of Russia / RIA Novosti)

Sur les bases du nouveau modèle de candidature érigé au cours des derniers mois par le Comité International Olympique (CIO), et sans doute dans un souci de redorer un blason terni par les accusations de dopage, la Russie envisage sérieusement de déposer – le moment venu – un projet pour l’organisation des Jeux de 2036.

Si bien sûr, le pragmatisme est de mise au moins jusqu’en décembre 2022 et la levée des restrictions pour le sport russe, l’envie d’être de la partie semble aujourd’hui évidente, notamment si l’on considère les récents propos du Président Vladimir Poutine.

Dès lors, il n’est pas étonnant de percevoir un intérêt décuplé des territoires à travers le pays. En réponse à l’invitation formulée en marge des Jeux de Tokyo 2020 par le Ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, une poignée de villes serait ainsi susceptible de présenter un projet selon l’agence de presse URA.

En septembre 2021, au moins huit villes russes seraient intéressées par l’échéance des Jeux de 2036 (Crédits – Capture d’écran / Google Maps)

Concrètement, les villes de Sotchi, Rostov-sur-le-Don et, peut-être moins connues à l’échelle internationale, Perm, Novossibirsk et Oufa, pourraient venir compléter un contingent de prétendantes déjà composé de Saint-Pétersbourg, Kazan et Vladivostok.

La vitrine offerte par la tenue d’une manifestation sportive de l’envergure des Jeux est sans surprise l’un des leitmotiv exposés par les autorités d’une partie des villes précitées, ces dernières souhaitant profiter du tremplin d’une candidature pour développer les infrastructures sportives, à l’instar de Rostov-sur-le-Don qui promet l’aménagement d’un immense cluster sportif composé de quelques 65 sites dans les années qui viennent et ce, afin de s’inscrire comme un pôle majeur du sport de haut niveau en Russie.

Disposant sur ses rivales de l’avantage d’avoir déjà goûté au rêve des Jeux, avec l’accueil de l’édition hivernale en 2014, Sotchi se positionne pour sa part comme un éventuel recours en cas de demande du Comité Olympique de Russie (ROC). Cela permettrait à la ville du Caucase de reprendre le flambeau des Jeux et de devenir le cas échéant, l’écrin de la version estivale des Jeux à l’horizon 2036.

Les anneaux olympiques devant la Maison Olympique à Lausanne (Crédits – IOC / Christophe Moratal)

Quoiqu’il en soit, l’émergence de possibles candidates à la candidature représente une aubaine pour les autorités sportives et politiques du pays.

Ces dernières seront d’ailleurs directement amenées à faire un choix – forcément stratégique – et à écarter les projets jugés moins viables pour entrer sur la scène olympique et paralympique mondiale.

Car si le CIO a instauré une phase de dialogue continu en remplacement de la traditionnelle course d’obstacles qui jalonnait jusqu’alors le processus de sélection d’une Ville Hôte, la concurrence internationale promet tout de même d’être particulièrement vive pour 2036 – et au-delà – avec déjà, l’annonce de réflexions en provenance de la Hongrie, de la Turquie, du Qatar, mais également de l’Indonésie, de l’Inde, voire même de la Corée du Sud, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de l’Espagne.

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