JO 2036 : L’Indonésie déjà sur la ligne de départ

Moins d’une semaine après la désignation de Brisbane (Australie) comme hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2032, l’Indonésie a d’ores et déjà fait savoir qu’elle serait de la partie pour l’échéance de 2036.

(Crédits – NOC Indonesia)

Plus déterminée que jamais, l’Indonésie veut montrer au monde qu’il faudra compter avec elle sur la scène olympique au cours des prochaines années.

Régulièrement citée comme potentielle candidate, l’Indonésie avait ainsi planifié une feuille de route et instauré un Comité de Candidature dans l’optique de rafler les Jeux de 2032, avec le soutien appuyé du Président de la République, Joko Widodo.

Désormais, le pays de plus de 270 millions d’habitants se tourne en direction de l’édition olympique et paralympique de 2036, avec toujours la même détermination. Pour preuve, le Président du Comité Olympique d’Indonésie (KOI) a clairement fait savoir que l’objectif des prochains mois serait de s’inscrire dans la phase de dialogue ciblé, cette phase issue du nouveau processus fixé par le Comité International Olympique (CIO) dans laquelle figurait Brisbane pour 2032.

Dans un communiqué publié au cours des derniers jours, Raja Sapta Oktohari a ainsi affirmé avec force :

Nous ne reculerons pas et nous continuerons à nous battre pour les Jeux Olympiques de 2036.

Nous travaillerons plus dur et nous ferons tout notre possible, avec patience, pour réaliser notre rêve d’accueillir les Jeux.

En se positionnant dès maintenant, moins d’une semaine après l’attribution des Jeux d’été de 2032, l’Indonésie entend certainement s’inspirer de la candidature australienne qui avait été l’une des premières à présenter un projet auprès du CIO.

Surtout, l’Indonésie souhaite pleinement profiter de la nouvelle formule établie par l’institution olympique, le schéma traditionnel d’une course de deux ans, avec une multitude de prétendantes, un examen par une Commission d’évaluation et in fine un scrutin où au bout du suspens apparaît le nom du lauréat, n’étant plus d’actualité.

Le CIO peut ainsi recevoir l’intérêt de tel ou tel territoire au-delà de toute considération calendaire afin de permettre des échanges et des conseils variés et, le moment venu, faire le choix d’engager un dialogue plus poussé avec une candidature identifiée comme étant la plus viable techniquement et la plus en phase avec les exigences olympiques, mais aussi avec le développement à long terme du territoire.

Le Président du Comité International Olympique, avec une délégation du Comité Olympique d’Indonésie conduite par son Président, Raja Sapta Oktohari, en décembre 2019 à Lausanne (Crédits – CIO / Christophe Moratal)

A ce jour, outre l’Indonésie, la Turquie a aussi fait mention d’un intérêt pour la course aux JO 2036, avec les récents propos du Maire d’Istanbul, tandis que le Royaume-Uni pourrait être un redoutable concurrent, avec la perspective d’une candidature défendue par Londres, hôte des Jeux en 2012. Reste à savoir pour ces deux villes si les autorités nationales suivront la volonté exposée par les édiles locaux.

Le Qatar pourrait également être de la partie, après avoir tardivement présenté sa candidature pour 2032, quelques années après les échecs de Doha pour l’obtention des Jeux de 2016 et de 2020. Il pourrait en être de même avec la Hongrie, encore échaudée par le retrait de Budapest 2024, ou encore le Canada, avec une potentielle offre axée sur Toronto et Montréal, l’une ayant tenté à plusieurs reprises l’aventure des Jeux, l’autre demeurant sur le souvenir – mitigé – de l’Olympiade 1976.

Au-delà de ces pays, l’Inde pourrait aussi soumettre une candidature, avec un choix à établir concernant la meilleure option territoriale, New Delhi pouvant légitimement porter un projet face à la cité d’Ahmedabad – plus de 5 millions d’habitants – qui ambitionne aussi d’accueillir les Jeux d’été.

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