Première femme élue au poste de Secrétaire Générale de la Fédération Française de Football (FFF) en 2011, Brigitte Henriques est devenue ce mardi la première femme à accéder à la présidence du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Un symbole fort à trois ans des Jeux d’été de Paris 2024 pensés pour être les premiers Jeux paritaires de l’histoire.

A l’issue de l’Assemblée Générale du CNOSF, qui s’est tenue ce mardi 29 juin au sein de la Maison du Sport Français (Paris, 13ème arrondissement), Denis Masseglia a passé le flambeau à Brigitte Henriques, après onze années à la tête de l’institution olympique hexagonale.
En place depuis 2009, Denis Masseglia avait ainsi été réélu en 2013 puis en 2017, accompagnant, durant cette période, les candidatures successives d’Annecy 2018 pour les Jeux d’hiver, mais surtout de Paris 2024 pour l’organisation des premiers Jeux d’été sur le sol français depuis l’édition de 1924.
En dépit de cette éminente fonction, le désormais ex-leader du CNOSF est paradoxalement resté dans un relatif retrait au sein du Mouvement Olympique, en particulier sur la scène mondiale. Une scène davantage marquée par des personnalités comme Jean-Claude Killy, Guy Drut, ou plus récemment Tony Estanguet et Jean-Christophe Rolland, chacun ayant été ou étant membres actifs du Comité International Olympique (CIO).
Aujourd’hui, Brigitte Henriques devra dès lors être en capacité de relever le défi – constant – de la visibilité de la France dans les organisations sportives internationales, tout en repensant la place du CNOSF dans un sport français corseté entre des Fédérations aux moyens inégaux et un Ministère aux contours variables à chaque nouveau changement gouvernemental. Dans un certain prolongement, elle devra aussi préparer au mieux l’Olympiade des Jeux de Paris 2024 au milieu d’acteurs institutionnels et politiques d’ores et déjà engagés.

Ancienne joueuse internationale de football, chargée du développement du football féminin au sein de la FFF au travers d’un poste de Vice-Présidente depuis 2017, Brigitte Henriques était depuis cette même année, Vice-Présidente du CNOSF avec le portefeuille dédié au développement des pratiques.
Élue dès le premier tour, avec 57,87% des voix, elle affrontait dans cette élection deux hommes et une femme, à savoir, dans, l’ordre des scores obtenus, Thierry Rey (19,26%), Emmanuelle Bonnet-Oulaldj (16,05%) et Patrice Martin (6,82%).
Sans doute marquée par la symbolique de son élection, Brigitte Henriques a affirmé avec émotion et force son ambition au service du CNOSF pour les années à venir :
Je mesure l’honneur et la responsabilité qui me revient. Je défendrai la France du Sport et je la représenterai avec humilité et force. Dès maintenant, je suis au service de tous les sports, de toutes les fédérations, de tous les membres du CNOSF, dans une approche d’ouverture et de transparence.
Cette démarche collective sera l’ADN de ma gouvernance partagée.
Je souhaite dédier cette victoire à toutes les femmes, à toutes celles qui m’ont inspiré et accompagné. Pour qu’elles osent candidater et accéder à des postes à responsabilité.
Et à tous les hommes qui m’ont porté tout au long de mon parcours, en premier lieu Noël Le Graet, et Denis Masseglia, qui m’ont fait confiance toutes ces années.

Désormais, et comme un ultime symbole, les deux instances majeures que sont le CNOSF d’une part et le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) d’autre part, sont toutes deux dirigées par des femmes.
Après avoir été présidée par Emmanuelle Assmann, le CPSF est en effet piloté par Marie-Amélie Le Fur depuis 2017.
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