Point culminant de la région Île-de-France, la Colline d’Élancourt sera le théâtre des épreuves olympiques de VTT à l’été 2024. D’ici-là, des aménagements spécifiques devront être réalisés pour répondre aux exigences du haut-niveau et pour satisfaire les besoins d’un territoire souhaitant renforcer et valoriser la pratique du vélo et du sport de pleine nature.
Un temps menacée durant la revue de projet menée l’an passé, la Colline d’Élancourt (Yvelines) a finalement conservé sa place au sein de la cartographie des sites appelés à recevoir des compétitions dans le cadre des Jeux d’été de Paris 2024.
Il faut dire que les caractéristiques topographiques d’un site connu comme étant le point culminant de la région francilienne – 231 mètres d’altitude – et la proximité avec certains équipements mobilisés pour les Jeux constituaient des arguments forts qui ont été fermement défendus par les élus locaux et notamment par la Présidente du Conseil Régional, Valérie Pécresse.
Pour cette dernière, ancienne Députée des Yvelines, le choix d’Élancourt représente en effet une source d’héritage pour un territoire souhaitant s’inscrire comme un pôle d’excellence pour la pratique du vélo et du sport de pleine nature, avec des installations destinées au public et aux sportifs de haut-niveau, comme l’île de loisirs régionale de Saint-Quentin-en-Yvelines, le Golf national de Guyancourt, écrin de la Ryder Cup en 2018 et des compétitions olympiques de golf en 2024, ou encore le Vélodrome national qui sera hôte des épreuves de cyclisme sur piste, de para-cyclisme, de BMX Course et d’une partie des épreuves de pentathlon moderne.
Aussi, à un peu plus de trois ans de la venue en France des acteurs du Mouvement Olympique et Paralympique, il apparaissait essentiel de faire avancer un projet visant à requalifier une colline en friche pour adapter le site aux besoins précités tout en garantissant le respect de la biodiversité dans ce qui deviendra un parc sportif et environnemental majeur.
De fait, comme l’a annoncé la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) dans un communiqué publié jeudi 1er avril, le groupement chargé d’assurer la maîtrise d’œuvre des aménagements de la Colline d’Élancourt a été sélectionné.
Composé de l’agence paysagiste D’Ici Là – déjà présente sur le projet du Village des Médias à Dugny – Le Bourget -, du bureau d’études techniques EGIS, de l’Atelier d’Écologie Urbaine, de l’entreprise expert dans le VTT Bike Solutions et de l’entreprise spécialisée dans l’événementiel Cimes Event, le groupement devra mener à bien un chantier qui s’échelonnera de la fin de l’année 2022 au premier trimestre 2024, après une phase de concertation et de participation du public annoncée pour la fin de l’année 2021.
Par la suite, la SOLIDEO et la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines seront amenées à entreprendre les ultimes aménagements en vue d’ouvrir le site de 52 hectares aux futurs usagers à compter de 2025.
Concrètement, grâce à une enveloppe budgétaire de 10 millions d’euros, les aménagements s’articuleront autour du développement des parcours de VTT sur la base des chemins actuels, mais également sur un renforcement de l’accessibilité du site par les transports en commun et les modes de déplacement doux, sans négliger la création de nouveaux équipements pour les pratiquants (zone d’accueil des vététistes, vestiaires, etc.) et la préservation du cadre paysager existant où se côtoient plus de 380 espèces, dont 125 espèces animales.
Pour Nicolas Ferrand, Directeur Général de la SOLIDEO, l’enjeu dépasse d’ailleurs largement le seul cadre des Jeux pour lesquels les futurs compétiteurs emprunteront des tronçons qui porteront à 95% sur des itinéraires existants.
Comme il l’a ainsi rappelé :
A Élancourt, il ne s’agit pas seulement de créer une piste pour une épreuve sportive, le projet s’inscrit dans une logique globale et de long terme.
Nous allons transformer ce site, cette friche aujourd’hui peu entretenue, et en faire non seulement un équipement sportif, mais aussi un site de loisirs et un espace naturel revalorisé.
Cette ancienne carrière, va devenir un réservoir de biodiversité connecté au paysage.