Milan-Cortina 2026 veut conserver la piste historique de bobsleigh

La rénovation de la piste Eugenio Monti de Cortina d’Ampezzo, destinée aux épreuves de bobsleigh, luge et skeleton pour les Jeux d’hiver de 2026, est aujourd’hui l’option privilégiée par le Comité d’Organisation et ce, même si le coût des aménagements nécessaires pourrait dépasser les prévisions initiales.

Giovanni Malago, Président du Comité d’Organisation des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026 (Crédits – CONI / Mezzelani GMT Sport)

Moins de cinq ans avant l’ouverture des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026, les organisateurs italiens et le Comité International Olympique (CIO) tâchent d’optimiser au mieux un concept reposant sur quatre clusters sportifs.

Aussi, alors que l’intégration de la patinoire de Baselga di Pinè fait l’objet d’un réexamen au regard des coûts de rénovation projetés et des dépenses de maintenance à prévoir après la tenue des Jeux, un autre site est sujet à discussions.

Les porteurs du projet transalpin semblent en effet déterminés à promouvoir l’idée d’une réhabilitation de la piste historique de bobsleigh, luge et skeleton implantée à Cortina d’Ampezzo et ce, au moment où le CIO entend valoriser l’utilisation de sites existants ne nécessitant pas de lourds travaux de modernisation.

En marge de la présentation de l’emblème des Jeux, orchestrée mardi 30 mars, le Président du Comité d’Organisation, par ailleurs Président du Comité Olympique Italien (CONI) et membre du CIO depuis 2019, a indiqué que les problématiques en suspens autour de la piste Eugenio Monti ont été résolues, sans donner davantage d’explications.

Comme l’a ainsi déclaré Giovanni Malago :

Tous les problèmes ont été résolus grâce à l’excellente coopération entre le Comité d’Organisation, la Région de la Vénétie, la Ville de Cortina d’Ampezzo, le CIO et les Fédérations Internationales.

Durant la phase de candidature de Milan-Cortina 2026, la Commission d’Évaluation s’était pourtant inquiétée de la possibilité d’inclure dans la cartographie des Jeux un site fermé depuis 2008 et longtemps objet de tensions et de blocages entre les acteurs publics.

Ladite Commission – présidée par Octovian Morariu, désormais à la tête de la Commission de Futurs Hôtes des Jeux d’hiver – avait même avancé l’idée de sélectionner un site existant au-delà des frontières italiennes et ce, à l’instar du choix fait par la rivale de l’époque, Stockholm-Are (Suède), qui avait annoncé une association inédite avec Sigulda (Lettonie).

Dans le Rapport d’évaluation, il avait notamment été mentionné :

Conformément aux objectifs de durabilité et d’héritage de l’Agenda 2020, la Commission d’Évaluation a soigneusement examiné la proposition de rénovation de la piste Eugenio Monti de Cortina.

La Commission craint que le projet ne nécessite des investissements et des travaux importants, dépassant les estimations établies sur la base des chiffres de référence.

La Commission estime que les plans de financement et d’héritage doivent encore être précisés. Il y a la possibilité d’utiliser une piste existante ailleurs en Europe.

Comme pour appuyer encore un peu plus ses réserves concernant la piste historique de Cortina d’Ampezzo, la Commission d’Évaluation du CIO avait placé le site parmi les défis pouvant se présenter aux organisateurs, relevant en particulier que si un accord de financement avait été trouvé entre les parties, le budget alors évoqué semblait être sous-estimé compte-tenu de l’ampleur des travaux.

A l’époque, le Comité de Candidature avait fixé à 53,24 millions de dollars le montant du chantier nécessaire pour moderniser l’équipement vieillissant et pour rendre ce dernier opérationnel au moment des Jeux, avec dans le détail, 47,712 millions de dollars de travaux pérennes à la charge des pouvoirs publics et 5,53 millions de dollars d’aménagements spécifiques aux Jeux supportés par le Comité d’Organisation.

Les anneaux olympiques disposés à Cortina d’Ampezzo en 1956 (Crédits – CIO / Milano-Cortina 2026)

Hôte de l’événement olympique en 1956, la piste de Cortina d’Ampezzo pourrait – si elle était in fine maintenue au sein du dispositif des JO 2026 – recevoir jusqu’à 9 000 spectateurs par session, avec une jauge assise de 1 000 personnes.

Dans son dossier de candidature, Milan-Cortina 2026 n’avait pas manqué de vanter le choix d’un site implanté face aux Dolomites et susceptible d’offrir une expérience unique aux compétiteurs et une toile de fond d’exception pour les télévisions du monde entier.

Les artisans du projet olympique et paralympique avaient en outre mis en exergue le fait que la piste de 1,28 km pourrait devenir, grâce aux Jeux, un centre d’excellence pour la pratique du bobsleigh, de la luge et du skeleton en Italie, avec un double objectif de compétitivité pour l’accueil d’événements majeurs dans ces trois disciplines et de formation de la jeune génération à la pratique de ces mêmes disciplines.

L’emblème « Futura » dans sa version olympique et dans sa déclinaison paralympique (Crédits – Milano-Cortina 2026)

La question du site de bobsleigh, luge et skeleton des JO 2026 pourrait – tout comme la problématique relative à l’emplacement du patinage de vitesse – être tranchée au cours du prochain rendez-vous de la Commission de Coordination.

Présidée par Sari Essayah, la Commission chargée de superviser les préparatifs de Milan-Cortina 2026 doit se réunir du 19 au 21 avril, cette dernière date coïncidant également avec la prochaine réunion de la Commission Exécutive du CIO.

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