Trois candidats identifiés pour des Jeux d’hiver compris entre 2030 et 2038

Ce vendredi 10 janvier, la 135ème Session du Comité International Olympique (CIO) a procédé à la désignation de la Province de Gangwon (Corée du Sud) comme Hôte des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver de 2024.

Mais en parallèle de cette décision attendue, les membres du CIO ont aussi pu assister à un exposé dispensé par le Président de la Commission de Futur Hôte pour les Jeux d’hiver.

Octavian Morariu à la tribune de la 135ème Session du CIO, le 10 janvier 2020 à Lausanne (Crédits – CIO / Christophe Moratal)

Face à ses pairs, en rappelant les fondements de la Nouvelle Norme, Octavian Morariu a ainsi évoqué l’avancement des discussions de l’institution olympique avec chacun des trois candidats connus à ce jour pour accueillir de prochaines éditions des Jeux d’hiver. Comme il l’a affirmé :

Au cours des deux dernières années, le CIO a entrepris un dialogue avec un certain nombre de parties intéressées pour des Jeux Olympiques d’hiver avec des échéances non spécifiées qui pourraient être 2030, 2034 ou 2038.

En l’état actuel, les porteurs des trois projets – Sapporo (Japon), Salt Lake City (Etats-Unis) et Barcelone-Pyrénées (Espagne) – ont, à des degrés divers, présenté de premiers éléments techniques au CIO et ce, sur la base d’études d’opportunité et de faisabilité menées au cours des dernières années.

Vue du Parc Odori à Sapporo (Crédits – Tokyo 2020)

Pour Sapporo par exemple, les artisans du projet avaient évoqué la perspective d’une candidature dès 2014. Depuis lors, les autorités locales n’ont eu de cesse d’affiner leur proposition en s’inspirant pour partie de l’héritage matériel acquis grâce aux Jeux de Sapporo 1972.

Toutefois, engagée initialement dans la course aux JO 2026, la cité nippone avait été contrainte de se retirer en raison du séisme de septembre 2018 et des conséquences de ce dernier pour le territoire endommagé.

En octobre dernier néanmoins, la poursuite des discussions avec le CIO s’est illustrée par une mise à jour de l’étude de faisabilité et une ambition réaffirmée de la part des autorités, au moment où la ville se prépare à renouer avec son histoire olympique, en accueillant à l’été prochain, les épreuves de marche et le marathon des Jeux de Tokyo 2020.

(Crédits – Utah Olympic Legacy Foundation)

Pour Salt Lake City (Utah), l’expérience olympique a aussi conduit les autorités locales à envisager le dépôt d’une candidature.

Dès 2012, le Gouverneur de l’Utah avait ainsi évoqué la perspective d’un projet basé sur le dispositif instauré pour les Jeux d’hiver de 2002. Pour sa part, l’ancien Président du Comité d’Organisation de ces Jeux, Mitt Romney, a, à plusieurs reprises, apporté son soutien à la mise en œuvre d’une telle entreprise, laissant présager un investissement personnel pour un nouveau projet.

Désireux de suivre la dynamique de Los Angeles 2028, les artisans du projet de Salt Lake City ont franchi par la suite une nouvelle étape, avec la réalisation d’une étude de faisabilité et la publication d’un document en février 2018. Puis, conscient des chances offertes par la Ville Hôte des JO 2002, le Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) désigna à la fin de cette même année Salt Lake City comme candidate à de futurs Jeux d’hiver, sans toutefois préciser pour quelle échéance.

Aujourd’hui, compte-tenu de l’organisation à venir des Jeux de Los Angeles 2028 et, dans une autre catégorie, de la Coupe du Monde de Football 2026 – conjointement avec le Canada et le Mexique -, l’USOPC semble davantage attiré par 2034 que par 2030 pour présenter officiellement la candidature de Salt Lake City.

Une façon de préserver les finances de LA 2028 et de ne pas perturber la mise en œuvre de l’ambitieuse stratégie marketing élaboré dans le cadre des premiers Jeux d’été qui seront organisés aux États-Unis depuis ceux d’Atlanta 1996.

(Crédits – Services Municipaux de Barcelone)

Pour Barcelone enfin, le souvenir des Jeux d’été 1992 et l’apport aux multiples facettes de ces derniers pour le territoire ont indéniablement nourri la réflexion autour d’une nouvelle candidature.

Mais plutôt que de tenter l’expérience estivale, les porteurs d’un projet olympique catalan avaient formulé en 2013 leur souhait d’associer les Pyrénées pour prétendre à l’organisation des Jeux d’hiver.

De fait, les ébauches d’une candidature furent régulièrement mentionnés dans la presse locale et nationale, parasitant quelque peu les derniers mois de la candidature de la capitale espagnole alors engagée dans la course aux JO d’été de 2020, après ses échecs pour 2012 et 2016.

In fine, les autorités locales préférèrent ne pas présenter de projet au CIO pour les Jeux d’hiver de 2022, ni même pour ceux de 2026, bien que des discussions eurent été enclenchées au cours des derniers mois.

Preuve de l’ambition intacte d’accueillir un jour prochain les Jeux, des échanges réguliers ont lieu avec le CIO et des représentants de l’institution se sont rendus à Barcelone et dans les secteurs identifiés pour un projet pyrénéen en janvier 2019.

Octavian Morariu, Président de la Commission de Futur Hôte pour les Jeux d’hiver, le 08 janvier 2020 à la Maison Olympique de Lausanne (Crédits – CIO / Christophe Moratal)

Désormais, au travers de sa Commission de Futur Hôte – dirigée par celui qui fut à la tête de la Commission d’évaluation des Villes Candidates aux JO 2026 -, le CIO va poursuivre ses discussions avec les trois candidats aujourd’hui intéressés par les prochaines échéances olympiques.

D’autres territoires pourraient rejoindre la liste déjà établie. L’institution laisse en tout cas la porte ouverte à de futurs échanges, en respectant une approche nouvelle des candidatures et un calendrier non-contraignant, le CIO pouvant choisir un Hôte au moment où les parties le jugeront le plus opportun.

Comme pour Gangwon 2024 et les 4èmes Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver.

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