Deux ans avant l’ouverture des Jeux d’été de Paris 2024, les travaux se poursuivent à un rythme soutenu sur le vaste site du Village des Athlètes où les immeubles s’élèvent peu à peu dans le paysage de Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Évoluant sur plus de 51 hectares, les 1 900 ouvriers et les 37 grues mobilisés sur le chantier du Village des Athlètes témoignent de l’envergure des travaux en cours en Seine-Saint-Denis.
Ces travaux constituent d’ailleurs aujourd’hui l’une des plus importantes entreprises d’aménagement urbain en Europe, comme le fut en son temps l’établissement du Queen Elizabeth Olympic Park dans l’East End de Londres (Royaume-Uni) en amont des JO 2012.
Au cours des deux dernières années, les travaux de dépollution et de terrassement du site ont progressivement laissé la place à la construction des bâtiments, sachant que le Village a été pensé à cheval sur trois communes de Seine-Saint-Denis, multipliant dès lors les défis logistiques à surmonter, notamment en ce qui concerne l’accessibilité pour les engins de chantier.
En ce sens, les porteurs du projet ont très tôt souhaité privilégier l’usage de la Seine pour permettre le déblaiement d’une part et le dépôt des matériaux d’autre part, et limiter de facto l’emploi de camions sur les routes franciliennes.
Pour preuve de cette promesse d’un chantier écoresponsable, ce sont pas moins de 96% des terres issues des travaux de viabilisation du Village qui ont été évacuées par voie fluviale, soit plus de 210 000 tonnes de terre, tandis que plus de 90% des matériaux générés durant la déconstruction préalable ont été revalorisés.
Par la suite, après la phase relative aux fondations des futurs ouvrages et à la pose des réseaux souterrains (eau, électricité, internet, etc.), le chantier a pris une nouvelle tournure sous la houlette de la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO), avec l’élévation des différentes structures faisant la part belle aux matériaux biosourcés, au béton bas carbone, ou encore au bois. Parallèlement aux nouvelles constructions, certains espaces existants ont aussi été réhabilités, à l’image de la Halle Maxwell dans le secteur Universeine.
Avec cette montée en puissance du gros œuvre relevée ces derniers mois, les futurs îlots du Village sont désormais parfaitement identifiables, laissant entrevoir ce que sera l’écoquartier à son achèvement.
D’ici 2023 – année capitale pour la livraison définitive du site – le nombre d’ouvriers présents continuera de s’accroître à mesure que les édifices s’élèveront. Ainsi, de 2 000 personnes à la rentrée de septembre, le chantier du Village des Athlètes devrait comprendre plus de 3 000 ouvriers en début d’année prochaine au moment où le second œuvre devra être réalisé.

Si durant les Jeux, le Village servira à l’hébergement des compétiteurs, il deviendra ensuite un quartier à part entière sectorisé entre Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis, où près de 6 000 habitants pourront se loger, avec en outre la présence d’environ 6 000 salariés, le site étant aussi conçu pour abriter des commerces, des bureaux, des équipements publics et des services divers.
De vastes espaces piétons et arborés seront en outre proposés dans les nouvelles artères et jusqu’en bordure de Seine où une mise en valeur des berges sera opérée.
Dans cette volonté de créer un écrin de verdure aux portes de Paris, ce sont d’ailleurs quelques 1 100 arbres adultes et 7 800 jeunes arbres qui seront plantés – et tous parrainés par des établissements scolaires locaux – en plus de la préservation sur le site de 100 arbres existants.
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